Boitier Raider de Bitfénix : Un bon rapport qualité/prix !

Le Raider est un boitier au format moyen tour. Sous un air passe-partout, il affiche une connectique riche, compatible USB 3.0, un penchant affirmé pour le refroidissement et un beau niveau de finition. Bitfénix est un « jeune » acteur dans le monde des tours. Son arrivée se fait remarquer par une politique tarifaire agressive poussant la concurrence à revoir parfois à la hausse leur offre. Le Raider ne déroge pas à la règle avec un équipement très complet sur le papier pour un tarif « moyen gamme ». Cependant la richesse, aussi importante soit-elle, ne fait pas la grandeur, encore faut-il qu’elle soit utilisée à bon escient. Nous allons donc mettre à l’épreuve cette référence afin de connaître ses atouts mais également ses faiblesses. Le Raider nous est parvenu dans un carton aux dimensions 55,5 (L) x 28 (l) x 55, (h) cm. Une pensée pour l’environnement prend la forme d’un emballage recyclable et d’une documentation sur papier recyclé. Le boitier est blotti entre deux protections en polystyrène. Sa robe est de plus protégée par un sachet plastique. Bitfénix n’a pas cherché l’originalité avec une couleur noire classique. La conception du boitier repose sur un châssis rectangulaire classique où une façade avant et un panneau du haut viennent se « clipser ». Leurs architectures, à base de plastique et Metal Mesh, apportent un design final assez sobre. Nous retrouvons un revêtement Soft Touch propre à la marque sur les côtés. Sa texture laisse une agréable sensation au toucher et la profondeur de sa couleur met en avant la connectique placée sur le haut. Cette disposition oriente le boitier à être utilisé à même le sol. Avec des dimensions de 210 x 500 x 493mm, le Raider est un boitier « moyen tour ». Il prend en charge les formats ATX, Micro-ATX et Mini-ITX. Sa connectique est riche avec pas moins de quatre ports USB 3.0 et des prises casque et micro. Par soucis d’esthétisme, nous retrouvons le bouton Power et Reset ainsi que les LED témoins d’alimentation et d’activité du disque dur en symétrie de l’autre côté du boitier. Ils s’accompagnent d’un potentiomètre discret permettant de gérer la ventilation. Il n’y a rien de particulier à dire aux niveaux des panneaux latéraux sauf un manque cruel de prise en main. Il n’est pas facile de les enlever une fois les vis à main retirées. Le meilleur moyen est d’utiliser sa main à plat en procédant à une pression tout en poussant vers l’arrière. A l’arrière, nous retrouvons le bloc d’alimentation sur le bas, sept slots d’extension, équipés d’équerres en Metal Mesh, une grille d’aération à structure en nid d’abeille pour le ventilateur de 120mm et de passe tuyaux pour un refroidissement à eau. Enfin, le dessous se présente avec deux filtres anti-poussières dont celui réservé à l’alimentation extractible par l’arrière. Les pieds style Hifi ne sont pas fixés au châssis. Ils sont livrés en bundle et se collent à la main. Un choix discutable car une fois la configuration montée le fait de pousser ou tirer le boitier peut contribuer à les détacher. L’espace interne s’organise en trois pôles. Sur le droite, six unités 3,5 pouces prennent place dans des tiroirs (compatible 2,5 pouces) dans deux cages à disques durs. Elles sont surplombées par quatre emplacements 5,25 pouces externes bénéficiant de fixations rapides pour un côté et l’usage de vis cruciformes de l’autre. Un septième 2,5 pouces se dissimule sur le châssis en dessous des cages. Le bloc d’alimentation se positionne au bas, il repose sur quatre tampons caoutchoutés. Enfin la carte mère prend naturellement sa place sur la partie haute du châssis. Elle s’entoure de nombreux orifices armés de protection en caoutchouc pour protéger les câbles. Ce schéma permet d’organiser le rangement surtout qu’un « câble management » arrière apporte une aide appréciable. Notons que l’espace réservé au rangement des câbles à l’arrière bénéficie de presque 30 mm. Le plateau à carte mère offre un large espace au niveau du «backplate » pour une mise en place facile d’un ventirad nécessitant une plaque de fixation à l’arrière de la carte mère. De base, le Raider s’équipe de trois ventilateurs dont deux à l’avant en aspiration et un à l’arrière en extraction. Il n’y a pas de filtre anti-poussière mais un revêtement en mousse sur toute la hauteur de la façade avant. A la connectique 3-pins, les ventilateurs s’alimentent soit directement à partir de la carte mère ou via le potentiomètre du boitier. Capable de prendre en charge cinq ventilateurs, il assure une tension entre 4,5 et 12 Volts. Le schéma de ventilation peut être amélioré par un ventilateur de 200 mm (sur le dessus) et un ventilateur de 120 mm (sur le bas). Les deux ventilateurs avant peuvent être remplacés par un 200 mm en cas de besoin. Si la carte graphique est longue, Bitfenix a prévu la possibilité de démonter le panneau de la seconde cage à disques durs. Il est maintenu par une vis à main et s’extrait en tirant vers soi. Enfin terminons cette présentation avec le câblage. Les ports USB 3.0 bénéficient d’une double connectique (20 broches et 9 broches) pour être exploitables dans n’importe quelle situation, un choix judicieux. La mise en place de la carte mère se fait sans problème. Par contre malgré un espace de visu spacieux, il y a en réalité peu d’espace autour si bien que les branchements SATA nécessitent un peu de gymnastique. La possibilité de démonter un flan de la deuxième cage à disques durs est vraiment utile surtout avec une carte graphique imposante. L’usage d’un ventirad imposant ne devrait pas poser de problème. Pour les unités de stockage 3,5 pouces, la procédure est rapide puisque le disque se place dans un tiroir à l’aide de quatre tiges en acier montées sur des silentblocs en caoutchouc pour amortir les vibrations. La procédure se fait sans l’aide d’un tournevis, ce qui n’est pas le cas pour un disque 2,5 pouces. Une fois en place, il suffit de glisser le tiroir dans son emplacement. Le lecteur optique oblige à démonter la façade. Il se maintient par une fixation rapide d’un côté et des vis de l’autre (à ne pas oublier pour éviter un jeu trop important, source de bruit). Le bloc d’alimentation prend place sur le bas. Les nombreux orifices du plateau à carte mère permettent de ranger efficacement les câbles mais les protections en caoutchouc ont tendance à se détacher lors d’un passage des connectiques. Pour le reste, le câble management arrière offre un bon degré de liberté afin de ranger le surplus de câble et limiter l’encombrement interne. Une fois monté, le Raider se révèle agréable à l’œil avec ses formes arrondies. Remarque : notre référence de test a malheureusement subit un impaire avec une inversion du positionnement des LED. En clair le témoin lumineux de mise sous tension était en lieu et place de celui de l’activité du disque dur. Voici la configuration choisie: Carte mère : Gigabyte P55A-UD6 Processeur : Intel Core i5 750 Ventirad : Cooler Master Hyper TX3 (ventilateur sur 9 Volts uniquement) Mémoire : Kit DDR3 Low Voltage OCZ PC3-12800 Disque dur : Seagate Barracuda XT 2 To + Seagate Barracuda 7200.11 320 Go Lecteur optique : Graveur DVD Samsung Carte graphique : GeForce 9800 GT Silence Cell de Gigabyte Alimentation : Extreme Power Supply 80Plus de Lian Li. Le protocole de test consiste à appréhender trois caractéristiques importantes d’un boitier: Sa capacité de refroidissement, Son insonorisation, Les performances sonores de sa ventilation, Sa consommation électrique résultant de ses ventilateurs. Nous avons mesuré, à l’aide d’un thermomètre digital et de deux sondes thermocouples, la température à l’intérieur du boitier (haut et bas) tandis que celles de la carte mère (chipset), du disque dur, de la carte graphique et du processeur sont relevées par voie logicielle avec CPUID HWMonitor. Deux états sont considérés avec un mode idle où le PC est au repos, Windows chargé, sans aucune activité puis lors d’une très forte sollicitation du processeur, du GPU et des disques durs (4 sessions de CPU bun + Ozone 3D + HDTach Long Bench). Durant ces tests, un sonomètre est placé sur un pied à 20 cm du boitier. Un boitier a deux caractéristiques bien distinctes lorsque nous évoquons ses nuisances sonores. La première touche ses qualités d’insonorisation au niveau des pièces mécaniques comme le bloc d’alimentation, les disques durs, le ventirad CPU ou encore les unités optiques. La deuxième est issue de sa ventilation qui engendre inévitablement du bruit lié à sa vitesse de rotation, à la forme de l’ouverture du châssis au niveau de leurs emplacements et aux types de fixation utilisée. Pour le système de fixation des disques durs, nous avons pris comme référence, mesuré à l’aide d’un sonomètre positionné sur un pied à 25 cm, le bruit (en dBA) d’un Seagate Barracuda XT 2 To placé sur un bureau en bois puis sur une mince couche de mousse et enfin dans le boitier. Les nuisances sonores de la ventilation sont relevées avec une configuration entièrement fanless afin d’éliminer les bruits résiduels. Le disque dur est remplacé par un SSD Intel 510 120 Go, l’alimentation par un modèle Fanless signé Seasonic, la X-Series 460 Watts tandis que le ventilateur du ventirad processeur est mis à l’arrêt. Enfin nous mesurons le bruit de notre configuration de référence en fonctionnement. Voici les températures des différents organes vitaux de notre configuration lorsque l’ordinateur est au repos. La température de la pièce est de 19,8°C. Le schéma de ventilation du Raider prend appui sur deux ventilateurs avant de 120 mm (face aux deux cages à disques durs) et un 120 mm arrière en position d’extraction. Le potentiomètre du boitier permet de gérer la tension entre 4,5 Volts et 12 volts. Au minimum, nous avons des résultats moyens avec une température du GPU assez élevée. Les résultats s’améliorent nettement avec une montée en vitesse des ventilateurs (heureusement ;-) ). Entre le mode Low et High, le CPU perd 3°C, le chipset 2°C, le disque dur 3°C, le GPU 6°C et le boitier 3°C. Regardons les résultats avec une configuration en burn. Pour notre configuration avec une carte graphique fanless, le refroidissement n’est pas assez puissant en mode Low (4,5 volts). La température GPU atteint les 90°C. A titre de comparaison, nous sommes à 83 °C avec l’Antec Solo II. L’intérieur du boitier affiche presque 30°C contre 33°C pour le disque dur et 63,5 °C pour le processeur bénéficiant d’un ventirad actif paramétré en 9 volts. Le passage en 7, 9 et 12 Volts améliore nettement les choses. Nous constatons une baisse de température de 1°C à chaque palier pour le disque dur et le chipset et presque 2°C pour la température boitier. Cette décroissance proportionnelle suit à la lettre l’élévation graduelle de la vitesse de rotation des ventilateurs, elle est également quasiment proportionnelle. A chaque niveau, nous enregistrons entre +186 et +205 rpm par ventilateur. Le mode 12 Volts permet de baisser le processeur de 8°C, le chipset de 3°C, le disque dur de 3 °C et le boitier de 5°C. Le GPU est le composant bénéficiant le plus de la montée en puissance du refroidissement avec une chute de sa température de 15 °C ! Nuisances sonores. Il y a trois domaines distincts dans l’évaluation des nuisances sonores d’un boitier. En premier, celles liées à son système de refroidissement, ici les trois ventilateurs de 120 mm. Comme le montrent nos mesures, le Raider excelle dans ce domaine. Ses ventilateurs restent très discrets même en 12 volts. Les nuisances sonores varient entre 36,4 et 37,9 dBa, ce qui est un très bon score. Cependant avec notre configuration en fonctionnement (bruit de l’alimentation, du ventirad, du moteur du disque dur), nous passons à 39,9 dBA en 12 Volts. Ceci démontre que le bruit résultant des éléments mécaniques n’est pas parfaitement calfeutré par le boitier. Il se montre même supérieur au bruit généré par la ventilation. Nous avons ici le deuxième domaine d’évaluation des nuisances sonores. Enfin, les astuces anti-vibrations jouent normalement un rôle d’atténuation des vibrations pour certaines parties mécaniques comme le disque dur. Pour connaître les performances du Raider dans ce domaine de façon plus précise, nous avons installé un Seagate Barracuda XT 2 To à 7200 trs/mn. Les résultats sont comparés (avec la même procédure sous HDTach 3.01) à ceux obtenus lorsque le disque est positionné directement sur le bureau puis sur un support en mousse. En Idle, le résultat est correct mais en burn, le disque se révèle bruyant comparé à une utilisation sur un simple support en mousse. La principale explication vient d’une amplification du bruit par le châssis. Consommation électrique. L’étude de la vitesse de rotation des trois ventilateurs montre qu’ils sont tous calibrés de la même manière. La vitesse maximale ne dépasse pas les 1100 rpm, ce qui permet de minimiser le bruit comme nous l’avons vu mais aussi la demande énergétique. Ainsi le Raider consomme entre 0,5 Watt et 2,9 Watts selon son niveau de ventilation, ce qui est une belle performance. Le Raider est un boitier moyen tour de bonne facture. Il exploite un châssis en acier avec une façade en plastique et Metal Mesh. La finition est de qualité avec la présence d’un revêtement Soft Touch agréable au toucher. Sa connectique USB 3.0 est appréciable tout comme la possibilité de gérer la ventilation avec une prise en main de cinq ventilateurs. L’espace interne généreux dispose d’un montage sans outil pour les disques durs 3,5 et les lecteurs optiques. L’usage d’une carte graphique longue et d’un ventirad imposant ne lui font pas peur. Bref, nous avons beaucoup de points positifs. Nous avons particulièrement apprécié sa consommation électrique et le silence de sa ventilation. Cependant n’ayant aucun revêtement particulier sur ses panneaux latéraux, le capot ou encore la face avant, l’étouffement du bruit des composants mécaniques (disque dur, alimentation, ventirad) n’est pas sans reproche. Il faut donc bien veiller aux choix de ces derniers pour obtenir un PC silencieux. Enfin le refroidissement se situe dans la moyenne avec un mode Low (4,5 watts) trop juste pour une carte graphique fanless. Ses performances s’améliorent nettement en 9 et 12 Volts surtout que les nuisances sonores restent très bien maîtrisées. Le Raider est annoncé au prix public TTC de 79 euros ce qui le rend particulièrement intéressant. Boitier Bitfénix Raider Ecologie Points Positifs Points Négatifs Emballage recyclable, silence de la ventilation, Consommation de ses ventilateurs Qualité globale, Montage partiel sans outil, Gestion de la ventilation, Connectiques USB 3.0 Pieds à coller, Plastique, Espace étroit au niveau des SATA Boitier Bitfénix Raider Performances Qualité/prix Ecolo Pour réagir sur notre Forum : c'est ici.

Boitier Raider de Bitfénix : Un bon rapport qualité/prix !

Jérôme Gianoli

2 commentaires

Laisser un commentaire Annuler la réponse