Orange est à l’origine d’une belle erreur. Ce matin, du lundi 17 octobre 2016, l’opérateur historique est à l’origine d’une censure au niveau national. Les sites google.fr et fr.wikipedia.org se sont retrouvés qualifiés de sites faisant l’apologie du terrorisme. Leur accès a été naturellement interdit de manière automatique et sans aucune autorisation par un juge. Mieux encore cette « erreur humaine » a permis l’enregistrement d’IP des internautes d’Orange. Pourquoi ? Explication.
Orange, une erreur humaine
La surprise fut grande ce matin lorsque des internautes de chez Orange voulant accéder à google.fr et fr.wikipedia.org se sont retrouvés sur une page du ministère de l’Intérieur réservée aux sites bloqués pour apologie du terrorisme. Orange évoque une erreur humaine. Elle a durée selon les premiers retours quelques dizaines de minutes.
@MatimosS , bonjour les problèmes de connexion à Google et Wikipedia ne sont pas liés à Orange
1/2— Orange conseil (@Orange_conseil) 17 octobre 2016
En dehors des conséquences en termes de trafic, cette erreur a permis l’enregistrement des IP des internautes d’Orange. Tous les internautes ne sont heureusement pas concernés car selon Stéphane Bortzmeyer, architecte systèmes et réseaux, spécialisé dans les questions de DNS. « Le site n’a pas tenu la charge ».
L’information a été dévoilée par LesExégètesAmateurs sur Twitter. Ce filtrage administratif (sans juge) s’accompagne de différentes procédures connexes dont l’enregistrement des IP des internautes ayant été redirigé vers une page d’information du ministère de l’intérieur.
Les internautes Orange fichés suite à une consultation d’un site bloqué ?
La copie de texte en question, disponible en fin d’article, indique que l’adresse IP est enregistrée. Il y a dès lors la possibilité d’avoir une relation entre l’identification de l’internaute et sa tentative d’accéder à un site bloqué. Il est intéressant de noter l’approximation des termes utilisés et les contradictions possibles.
Il est possible de lire « les adresses ainsi collectées ne sont pas exploitées » mais elles permettent « une comptabilisation précise du nombre de connexions à chacune des pages bloquées ». Une question se pose, comment est-il possible de « comptabiliser » sans « exploiter » ?
Devant cette découverte, le ministère de l’Intérieur va-t-il supprimer toutes les informations de ce matin, sachant qu’il s’agit principalement d’une erreur d’Orange ?
Voici les déclarations du ministère de l’Intérieur : #googleDown #laMainRouge pic.twitter.com/JSOmWidry1
— LesExégètesAmateurs (@lesExegetes) 17 octobre 2016