Nous en savons désormais un peu plus sur les annonces publicitaires polluantes visées par cette nouvelle fonction de Chrome. Elles sont le résultat d’une analyse de 55 expériences d’annonces publicitaires sur desktop et 49 sur mobile par la « Coalition for Better Ads ». Il est ressort que douze formats dont quatre sur desktop et huit sur mobile ont été jugés inacceptables. En clair, tout ce petite monde sera automatique bloqué.
Ainsi sur PC en début d’année 2018, Chrome va stopper l’affichage des annonces des pages contenant des annonces avec compte à rebours, des annonces non déplaçables, des popups et des vidéos en lecture automatique avec son.
Sur mobile la liste est bien plus longue. Elle comprend les popups, les annonces prestitielles (changement avant le chargement du contenu), les annonces clignotantes et à compte à rebours, les annonces pleines pages, non déplaçables ou encore d’une surface supérieure à 30% de celle de le l’affichage et les annonces vidéos.
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C’est officiel, Google annonce que la prochaine grande évolution de son navigateur Chrome proposera un bloqueur de publicité en natif. Cette fonctionnalité sera de plus activée par défaut.
Nous vous en parlions en avril dernier et le dossier s’officialise. Le géant de la recherche va proposer en natif dans Chrome une fonction de blocage de la publicité. Activée par défaut, elle vise les annonces polluantes et intrusives comme les « pop-overs » et la lecture automatique de l’audio et de la vidéo. Une liste est prévue issue de règles élaborées par le consortium « Coalition for better ads ». Cet dernier regroupe de nombreux acteurs vivant de la publicité, citons Facebook, The Washington Post ou encore Google.
Google, Chrome s’arme contre la mauvaise publicité
Une telle évolution du navigateur est susceptible d’avoir un impact sur les fournisseurs sachant que chrome est très populaire. Conscient, Google lance l’alerte afin de leur donner plusieurs mois pour apporter les changements nécessaires. Du coup, un outil fait son apparition. L’application baptisée « Ad Experience Report » permet de tester l’impact de ce blocage.
A première vue, il peut paraitre surprenant que Google fasse un tel pas sachant que sa principale source de revenu provient de la publicité. En réalité la démarche est plus subtile.
L’usage des Adblocks montre un réel souhait des internautes d’avoir un Web plus propre. Si ces outils remplissent leur mission, leur conception est par contre grossière car elle bloque toutes la publicité quelque soit le site sans se soucier des conséquences. A cela s’ajoute également de l’hypocrisie puisque certaines entreprises à l’origine de leur conception ont monté de régies publicitaires tandis que des listes blanches payantes laissent filtrées certaines publicités. Bref l’argent est roi.
Chrome et la publicité, Google veut reprendre le contrôle
Google se retrouve donc pris en otage par ces développeurs tiers car la firme vit de la réclame. Du coup l’idée est de tenter de leur couper l’herbe sous le pied. Comment ? En proposant un navigateur capable de faire un tri pour offrir un contenu lavé et épuré des « mauvaises publicités ». Chrome est aujourd’hui le navigateur le plus utilisé au monde. Si la mauvaise pub est vraiment filtrée, les utilisateurs n’auront peut-être pas envie d’installer une application tierce pour le faire. Google explique
“Nous prévoyons que Chrome interrompt l’affichage des annonces (y compris celles détenues ou desservies par Google) sur des sites Web qui ne sont pas conformes aux normes Better Ads à partir du début de 2018.”
Cette phrase laisse entendre une approche assez radicale. La fonction semble bloquer toutes les affichages publicitaires si une publicité ne correspond pas aux standards. Ceci sous-entend qu’aux yeux de Google la mauvaise publicité est la source du mécontentement des Internautes mais surtout le grand problème du web dit “gratuit”. Sridhar Ramaswamy, vice-président publicité résume tout cela de la manière suivante
« Ces expériences frustrantes peuvent mener certaines personnes à bloquer toutes les pubs, au grand dam des créateurs de contenu, des journalistes, des développeurs web et des vidéasts dont la rémunération dépend de la publicité »
Il serait donc temps selon Google de « Construire un meilleur web pour tout le monde ».
