Si 2016 a permis de faire reculer la pauvreté dans le monde, c’est également une année record dans la production de déchets électroniques. En l’espace de 12 mois l’humanité a produit 44.7 millions de tonnes de déchets électriques et électroniques. Ces derniers sont également nommés D3E ou DEEE.
Ce chiffre est issu du rapport « Global E-waste Monitor 2017 » publié par l’UIT. Ce travail en partenariat avec l’UNU (United Nations University) et l’ International Solid Waste Association (ISWA) propose des statistiques mondiales sur les déchets électroniques. Selon le document il s’agit d’un bilan à un niveau de détail sans précédent.
L’objectif est d’avoir un aperçu de l’ampleur du problème et la manière dont il affecte les différentes régions du monde. Enfin il aborde également la capacité de chaque pays à recycler ses déchets. Le bilan est qu’il y a encore beaucoup de travail. A l’échelle mondiale seulement 20% de ces déchets retrouvent une seconde vie au travers de filières de recyclage.
Déchets électriques et électroniques, une mine d’or
La situation est étonnante puisque pour les pays les plus riches et les plus pollueurs basés sur des économies où l’argent prime avant toute chose, ces déchets ont une valeur potentielle des dizaines de milliards d’euros. Par exemple il y a 9,5 milliards d’euros de cuivre à récupérer, 15 milliards d’euros de plastique ou encore 18,8 milliards d’or.
Le rapport est formel l’état d’urgence autour des questions environnementales sont directement liées au économies et politiques des pays riches. Face aux pays du SUD, la différence de volume de déchets produit est d’un facteur de plus de 10.
Par exemple en Europe, un habitant produit 16,6 kilogrammes de déchets D3E contre mois de 2 pour un habitant d’Afrique. L’Afrique est à l’origine de 5% des déchets D3E mondiaux contre 25.3% pour l’Amérique, 40.7% pour l’Asie et 27.5% pour l’Europe.
La France est de son côté un mauvais élève. Sa moyenne de production de déchets électroniques par habitant au-dessus de celle de l’Europe. Enfin la bonne nouvelle et que nous recyclons sur le vieux continent 35% de nos déchets DEEE, ce n’est pas suffisant mais nous sommes en avance par rapport à la moyenne mondiale.