Comme vous le savez, tout appareil électronique émane par leur fonctionnement des champs Electromagnétiques.
Les agences gouvernementales comme la Fédéral communication américaine (FCC) définissent et mettent en place des règles, généralement faisant partie d’ensembles plus vastes de directives environnementales.
Elles définissent ce qui est accepté en matière de pollution et de susceptibilité électromagnétique.
On entend par pollution, le niveau d’émission électromagnétique provenant d’un circuit électronique ou électrique et par susceptibilité la sensibilité d’un circuit aux émissions provenant d’autres sources.
En Europe, le marquage CE d’un produit informatique prend en considération la compatibilité électromagnétique (CEM). Apposer le logo CE sur un produit fait aujourd’hui appel au principe « Nouvelle Approche » des directives en responsabilisant le fabricant.
Il devient alors responsable de son produit lors de sa mise sur le marché ainsi que de la réalisation des formalités correspondantes (essais, déclaration, marquage) en certifiant que le produit répond aux exigences essentielles de sécurité, de santé et d’environnement de la directive qui le concerne. Pour ce faire, une rédaction d’une déclaration de conformité est obligatoire ainsi que la mise à disposition d’une documentation technique détaillée montrant en autre “la liste des normes appliquées et le cas échéant les solutions adoptées ; le résultat des calculs de conception et des contrôles effectués, les rapports d’essai.“
De nombreux sites anglo-saxon et certains confrères font états d’un problème rencontré avec une carte mère signée Gigabyte : la GA-P35-DS3 arborant les logos CE et FCC.
Suite à plusieurs plaintes, cette dernière, s’est vue infligée une batterie de tests sur ses niveaux de radiations électromagnétiques par un laboratoire indépendant le Taiwan’s ETC (Electronic Testing Center) labs, à la demande du FCC.
Sur l’échantillon choisi, il ressort une non-conformité avec les marquages CE et FCC avec un dépassement des limites autorisées.
Par contre, il n’est absolument pas démontré une généralisation de ce défaut sur la gamme complète des cartes mères GA-P35-DS3 et ne concerne que l’échantillonnage testé.
Contacté par nos soins, Gigabyte nous a expliqué par l’intermédiaire de Christophe Ravoz, responsable Product Marketing chez Gigabyte, qu’il s’agit tout d’abord d’un cas isolé.
Ensuite, il ne semble pas non plus que l’écho fait par différents médias de ce problème ne soit responsable d’un doute du constructeur sur les qualités de ses produits puisqu’aucune enquête interne n’a été lancée, nous a-t-on expliqué.
Gigabyte émet par contre des incertitudes sur la véracité de ce test et les conditions dans lesquels il a été financé (concurrence !) ainsi que des doutes concernant l’échantillon et sa provenance. Plus précisément, Gigabyte s’interroge sur d’éventuelles modifications apportées volontairement à la carte pour diminuer ses qualités physiques.
Enfin, en accord avec le principe « Nouvelle Approche » de la directive CE, Gigabyte nous a fait parvenir un document de 113 pages concernant la certification FCC et CE des cartes mères GA-G33-DS3, GA-P35-DS3, GA-P35-DS3R, GA-P35-S3R, GA-P35-S3, GA-G33-DS3R.
Au final, il en ressort, que du côté de Gigabyte cette information ne soit pas fondée et que pour d’autres, une non conformité a bien été découverte. Une chose est cependant certaine, Gigabyte a pu au moins s’exprimer sur cette question !
Affaire peut être à suivre ?
Nous remercions Christophe Ravoz d’avoir répondu à nos questions.