Le gouvernement néerlandais a annoncé la mise en place de nouvelles restrictions à l’exportation concernant les équipements de fabrication de semi-conducteurs, suscitant une vive réaction de la Chine. La décision concerne spécifiquement les outils de lithographie par immersion DUV (Deep Ultraviolet) d’ASML. ASML est spécialisé dans la fabrication de machines de production de puces.
En vertu de cette nouvelle réglementation, l’exportation des modèles 1970i et 1980i d’ASML vers des pays tiers nécessitera désormais des licences supplémentaires. Ces mesures s’inscrivent dans la lignée des restrictions imposées l’année dernière par les États-Unis. Elles visent à limiter l’accès de la Chine à des technologies critiques dans l’industrie des semi-conducteurs. Le but est est de protéger la sécurité nationale et de prévenir l’utilisation potentielle de ces technologies à des fins militaires. Reinette Klever, la ministre néerlandaise du Commerce, a justifié cette décision en invoquant des préoccupations de sécurité internationale.
Réactions de la chine
Le ministère chinois du Commerce a réagi rapidement, qualifiant cette action de restrictions injustifiées. Dans un communiqué publié le dimanche suivant, Pékin a critiqué l’influence des États-Unis, les accusant d’exercer une pression sur leurs alliés pour restreindre les exportations de technologies stratégiques. Selon la Chine, ces actions viseraient à préserver la “domination mondiale” américaine dans le secteur des semi-conducteurs, au détriment des relations économiques internationales.
Le gouvernement chinois a également exhorté les Pays-Bas à reconsidérer leur position, mettant en avant la nécessité de maintenir un équilibre entre “sécurité nationale” et “coopération économique”. La Chine a averti que ces mesures pourraient nuire aux “intérêts communs” des deux pays.
Ces restrictions risquent d’avoir des conséquences importantes pour ASML, qui dépend de manière significative de ses exportations vers la Chine. Jusqu’à 49 % de ses revenus proviennent du marché chinois. ASML est déjà affectée par des limitations sur l’exportation de ses systèmes EUV (Extreme Ultraviolet), utilisés pour la fabrication des puces les plus avancées.