Test Maestro 700L PZ de MSI

Le Maestro 700L PZ est un boîtier PC haut de gamme signé MSI. Il se distingue par son design innovant en raison de son panneau latéral en verre trempé incurvé à 270 degrés qui apporte une touche esthétique unique et moderne.

En interne, il répond aux contraintes du « Project Zero » c’est-à-dire qu’il prend en charge les cartes mères à connecteurs arrières afin de garder l’intérieur du boîtier propre et net. A noter que PZ est l’abréviation de Project Zero. Ce boîtier est aussi compatible avec les cartes mères standards jusqu’au format EATX mais également avec les cartes graphiques jusqu’à 430 mm de longueur. Son bundle comprend un kit de montage au vertical de la carte graphique qui comprend un câble Riser PCIe 4.0 x16.

Ce Maestro 700L PZ se positionne non pas sur le haut de gamme mais sur un marché de niche. Annoncé à 399 €, il s’affiche dans la catégorie des boîtiers PC premium avec une mauvaise surprise dès le déballage, aucun ventilateur n’est de la partie.

Nous l’avons testé pour connaitre en détail ses prestations et son équipement. Est-il à la hauteur de son tarif élitiste ?

Maestro 700L PZ, les présentations

Il ne fait aucun doute que ce Maestro 700L PZ attire immédiatement les regards une fois en place sur un bureau. La raison est simple. Il offre une robe unique loin de l’approche classique de la tour traditionnelle. Nous retrouvons un ensemble trapu aux lignes douces sans angle et exploitant un panneau en verre trempé courbé à 90° occupant la face avant et la partie latérale. Légèrement teinté, il offre une vue panoramique et à 270° sur la configuration. Cette unique pièce en verre assure un regard sans interruption (pas de soudure ou pas de cadre métallique) ce qui apporte à l’ensemble un aspect fluide et moderne.

A noter que devant le format imposant de ce panneau en verre trempé, MSI a renforcé la sécurité en ajoutant un film protecteur, évitant les éclats en cas de casse du verre.

Le châssis est de son coté en aluminium brossé. Cela concerne les panneaux supérieur, inférieur et latéraux. Le rendu gagne en assurance et qualité soulignant un positionnement Premium.

Attention, la présence sur le haut d’une numérotation n’indique pas qu’il s’agit d’une édition limitée. MSI laisse par contre planer le doute quant à une production limitée ou à un changement de stratégie future. Toujours est-il que ce numéro permet d’identifier de manière unique le boitier.

Il est prééquipé pour accueillir une carte graphique montée à la verticale. Cela comprend le câble Riser PCIe 4.0 x16. Le châssis présente plusieurs grilles d’aération aux découpes triangulaires (eau, bas, latéral et arrière) afin de faciliter les échanges avec l’extérieur. Des filtres sont également de la partie mais leur accès n’est pas pensé pour faciliter le nettoyage.

La connectique est placée sur le haut. Elle se compose de boutons Power et Reset, de deux ports USB 3.1 Type-A, d’un port USB 3.2 Gen 2×2 et une prise audio.

L’aspect atypique se retrouve aussi vis-à-vis d’un panneau latéral arrière. Il n’existe pas. MSI propose à la place une trappe afin d’accéder au logement du bloc d’alimentation, du stockage et du rangement des câbles. Elle s’ouvre sans outil.

En interne, l’architecture s’organise autour d’une vaste chambre principale accueillant la carte mère, les cartes filles, la ventilation et les Waterccoling. La seconde chambre plus petite est réservée au bloc d’alimentation et au stockage.

L’organisation est propre avec des ouvertures dédiées pour les câbles de la carte mère, bien que ces dernières ne soient pas dotées de passe-câbles pour dissimuler la chambre arrière. De même, il n’y a pas de gestion des câbles par défaut à l’arrière du plateau à carte mère.  Par contre, 90 mm sont disponibles pour organiser les choses et il est possible d’ajuster la position de la carte graphique grâce à deux emplacements de montage PCIe.

Du coté du stockage, tout passe par une cache HHD placée à la verticale dans la plus petite chambre. Elle autorise des unités 3,5 et 2,5 pouces.  La chambre principale prend en charge une carte mère au format Mini-ITX, Micro-ATX, ATX et E-ATX (305 x 280 mm). La carte graphique profite d’un espace de 430 mm contre 170 mm pour la hauteur du ventirad et l’alimentation profite de 230 mm de disponible.

De base, le boitier est livré nu sans aucun ventilateur. Une solide ventilation peut cependant prendre place en raison d’emplacements permettant 3 ventilateurs de 120 mm ou 140 mm sur le haut, un 120 mm à l’arrière, trois 120 mm en latéral et 3 120 ou 140 mm sur le bas. L’usage d’un Watercooling est aussi possible avec de la place pour un radiateur de 360 sur le haut (épaisseur maximale de 80 mm), en latéral et sur le bas ou encore un 120 à l’arrière.

Protocole de test

Nous utilisons désormais la configuration suivante :

• Carte mère > ROG Strix Z590-E Gaming Wi-Fi
• Processeur > Core i9-11990K,
• Ventirad > Noctua NH-D12L,
• Mémoire vive > Crucial Ballistix 4 x 4 Go de DDR4-2666 MHz 16-17-17-36,
• Carte graphique > TUF Gaming GeForce RTX 3070 OC Edition 8G,
• Alimentation > RM850 de Corsair,
• Disque dur > Hitachi HDT 72 1010SLA360 de 1 To,
• SSD 1 > IronWolf 510 1,92 To,
• SSD 2 > OCZ Vector 180 240 Go.

Nous avons mesuré la température du disque dur, des SSD, de la carte graphique, du processeur et de la carte mère par voie logicielle. Nous utilisons l’application HWMonitor. Nous travaillons avec une configuration en pleine charge, c’est à dire avec une forte sollicitation du processeur, du GPU, des SSD, de la mémoire vive et du disque dur. Durant ces tests, un sonomètre est placé sur un pied à 25 cm de la face avant du boitier. Ce dernier est un SL_200 calibré à l’aide d’un SLC-100

Le ventirad processeur est en mode PWM au travers du profil « standard » proposé par la carte mère après un calibrage avec Fan Xpert 4.

Lorsque nous évoquons les nuisances sonores, elles correspondent à deux qualités différentes. La première est le niveau d’insonorisation pour étouffer les bruits des différentes pièces mécaniques comme les disques durs, le ventirad processeur ou encore la carte graphique tandis que la deuxième concerne la ventilation qui engendre inévitablement du bruit. Il est lié à la vitesse de rotation des ventilateurs, à la forme des ouvertures du châssis et au type de fixation utilisée.

Les mesures correspondent à une étude avec une configuration entièrement fanless et sans disque dur mécanique si bien que le bruit correspond exactement à celui de la ventilation.

Maestro 700L PZ, les performances

Le montage

Comme nous l’avons souligné, le Maestro 700L PZ est un boitier imposant et trapu en raison d’une largeur conséquente par rapport à sa hauteur. Du coup, l’espace interne ne manque pour installer notre configuration ATX. La carte mère s’installe en quelques secondes et demande des vis cruciformes pour se consolider au châssis. Le bloc d’alimentation prend place dans la seconde chambre en position verticale. Il n’y aucune difficulté pour l’installation.

Il faut démonter le cache HDD pour installer un disque dur et un SSD. Il y a quatre vis cruciformes à enlever par l’arrière du boitier. Là encore tout est simple et rapide.

Le passage des câbles est facilité par plusieurs ouvertures positionnées aux endroit stratégiques.  Le plus délicat est probablement l’installation de la carte graphique.

Dans notre cas, MSI ne nous a pas laissé le choix avec seulement un support vertical de disponible. Il demande un peu d’organisation.

Il faut dans un premier temps installer le câble Riser PCIe 4.0 x16 (quatre vis cruciformes) dans le support horizontal et le connecter au premier slot PCIe x16 de la carte mère.  Ensuite, il faut installer la carte graphique.

Il n’est pas possible de l’installer après la remise en place du support verticale dans le boitier. C’est étrange surtout pour un boitier « Premium ».

Pour le reste et malgré l’absence d’un « câble managenent » par défaut à l’arrière de la carte mère, l’organisation du câblage est rapide et facile car MSI a prévu une profondeur conséquente de 90 mm.

Le refroidissement

Le boitier est livré sans ventilation. Il ne propose donc aucune ventilation ce qui le pénalise fortement dans nos tests. En sortie de carton, son bilan en matière de refroidissement n’est pas bon.

Il se positionne à la dernière place sur la quasi-totalité des composants surveillés. Il n’y a qu’une exception, le refroidissement de notre SSD 2,5 pouces avec un bilan « dans la moyenne ».

De tout ceci ressort la nécessité de l’équiper de ventilateurs après son achat ce qui alourdit la facture. La partie la plus problématique avec notre configuration concerne la carte graphique, le chipset, les VRM et la RAM. Il faut un flux d’air au niveau de la chambre principale.

Les nuisances sonores

Sa face avant en verre trempé et l’absence de ventilation lui apporte sur ce critère un avantage face à ses concurrents. Selon le niveau de charge de la configuration, notre sonomètre enregistre des valeurs comprises entre 33 et 44,3 dBa. Il décroche sans difficulté le titre du boitier le plus silencieux de notre comparatif.

Le bilan est tout aussi positif du côté du stockage. La position de la cage HDD et l’usage de tampons amortisseurs de vibration permettent de maitriser le bruit. Il se situe entre 33 et 36,6 dBa selon la sollicitation du disque dur, un joli bilan le plaçant devant tous ses concurrents.

Conclusion

Boitier Maestro 700L PZ de MSI
399 €	399 €