Le retour de Recall n’est pas sans problème. Les critiques sont toujours là autour de cette fonctionnalité d’intelligence artificielle destinée à transformer l’expérience utilisateur sur Windows 11. Bien qu’améliorée depuis sa première itération, cette technologie continue d’inquiéter en matière de vie privée. Pourquoi ? Elle a tendance à enregistrer des informations sensibles, même avec les protections censées les filtrer.
Lors de son annonce initiale, Recall devait incarner l’intégration de l’IA à Windows 11. Présentée comme un outil révolutionnaire dans le cadre des fameux PC Copilot+, elle promettait d’aider les utilisateurs à gérer efficacement leur activité sur PC grâce à l’automatisation et à la capture contextuelle d’informations. Cependant, ce qui semblait être une innovation s’est rapidement transformé en un désastre. Avec le recul, ce premier bilan n’est pas étonnant sachant que L’entreprise a décidé de sauter les étapes traditionnelles de test auprès des utilisateurs du programme Insider, se basant uniquement sur des retours internes et de partenaires sélectionnés. Recall a donc été lancé dans un état inachevé, déclenchant une avalanche de critiques en particulier autour de son système activé par défaut, capable de surveiller et d’enregistrer presque tout ce qui se passait sur un PC. La méfiance s’est alors installée.
Face à la controverse, Microsoft a pris la décision de retirer Recall et promettant de revoir sa copie au travers d’une refonte complète. Ainsi est née, fin septembre, la version 2.0.
Recall 2.0 : des progrès, mais les problèmes persistent
La nouvelle version de Recall a apporté des améliorations significatives. Désormais, cette avancée est dite “opt-in“. En clair il est nécessaire de l’activer manuellement. De plus, la sécurité des données enregistrées a été renforcée, avec notamment une authentification obligatoire pour accéder à l’historique capturé. Un filtre Informations sensibles a également été introduit. Il a été pensé pour empêcher l’enregistrement de données telles que des numéros de cartes de crédit ou de sécurité sociale.
Cependant, malgré ces progrès, Recall reste imparfait. Selon un rapport de notre confrère Tom’s Hardware, des tests approfondis ont révélé que certaines informations sensibles continuaient d’être enregistrées, même lorsque ce fameux filtre était activé. Il a été découvert l’enregistrement
- Des données saisies dans des applications comme le Bloc-notes.
- Des formulaires PDF remplis dans Microsoft Edge.
- Des pages HTML personnalisées avec des champs pour des numéros de carte de crédit.
Par contre et c’est une bonne nouvelle le filtre semble avoir correctement bloqué l’enregistrement des informations sensibles sur certains sites de commerce en ligne.
Du coup bien que Microsoft ait renforcé les protections, le comportement de Recall continue de poser des questions. Si les données enregistrées sont mieux protégées, le fait que des informations sensibles puissent être capturées reste très préoccupant. Il est donc impératif de prendre conscience des risques potentiels.
Microsoft a heureusement du temps pour corriger ces problèmes. Recall est actuellement en test au travers du programme Windows Insider.
