Dans un article publié par Slate.fr, Brian Palmer s’est posé une question pertinente « Serai-je plus respectueux de l’environnement en regardant la télé via le câble, par satellite ou en streaming par Internet? ». Afin de trouver un début de réponse, il a entrepris une petite enquête, en voici un résumé.
En regroupant de nombreuses données issues de l’ONG environnementale Natural Resources Defense Council (NRDC) et d’Ecos Consulting, le bilan énergétique d’une «cable box» haute définition associée à un enregistreur vidéo numérique est assez affolant.
Box « Cable » ou « Satellite » : un gaspillage énergétique !
La consommation s’élève en moyenne à 446 kilowatts/heure, soit 31 kilowatts/heure de plus qu’un réfrigérateur labellisé Energy Star. Pire encore, les deux tiers de cette consommation ont lieu lorsque la télévision n’est même pas allumée, c’est-à-dire lorsque personne ne regarde la télévision, un comble. De plus la gourmandise énergétique est presque similaire entre le mode actif et le mode veille.
Les boxes pour une connexion câble consomment un peu mieux (34 Watts) que leur homologue satellite.
Smartphone et tablette comme source de diffusion : une solution éco-énergétique.
Le matériel le plus percutant est celui prévu pour diffuser en streaming des films/séries par Internet, qui demande moins de 7 watts en fonctionnement. La demande énergétique pour de la consommation de contenu peut ainsi être améliorée avec l’utilisation de terminaux mobiles pour la diffusion d’émissions téléchargées.
Par exemple, l’utilisation d’une tablette ou d’un smartphone sont des sources d’économie pour regarder du contenu, leurs gourmandises se situent entre 3 et 6 watts.
Une ordinateur de bureau : ce n’est pas une solution.
Il serait tentant de penser qu’un ordinateur de bureau classique se révèle peut être plus percutant, mais la réponse est non. De plus, il s’associe très souvent à un routeur Wi-Fi (ajoute 5 watts supplémentaires) tandis qu’un modem câble ou ADSL affiche 4 watts avec un fonctionnement 24h/24.
Bref une box, qu’elle soit de type câble ou satellite, est un vrai gaspillage d’énergie. L’auteur conseille « Vous devriez la bazarder sur le champ et passer à un système Internet utilisant une box basse consommation d’énergie. Ou pas de box du tout. »
Des millions de Watts d’économie rien que pour les Etats Unis.
Aux Etats-Unis, plus de 112 millions de foyers possèdent en moyenne de 2,24 téléviseurs par maison. Sur 250 millions de postes de télévision dont 116 millions sont équipés d’une box. En additionnant le tout, nous arrivons à une consommation d’énergie cumulée de 4 milliards de watts !!
Si tout le monde passait au système de diffusion par terminaux, l’économie serait de 2,6 milliards de watts. A titre de comparaison, la demande énergétique de Google, évaluée par le géant lui-même est de 260 millions de Watts soit une fraction des 2,6 milliards de Watts et surtout pour un usage de tout autre nature.
Une consommation de contenu à réinventer.
Rien n’est jamais perdu, il existe des solutions pour améliorer les choses et combattre ce gaspillage énergique sans précédent. La mise à disposition de Box moins gourmandes en énergie, l’amélioration des enregistreurs numériques qui sont en permanence activés, que la télé soit allumée ou non ou encore leur abandon afin de migrer sur un système d’enregistrement dans les nuages (Cloud Computing) sont quelques exemples.
Nous pouvons également imager un système où le fournisseur héberge les données à distance permettant un partage optimisé des ressources (exploitation du matériel et énergie). Il serait possible que de nombreux téléspectateurs partagent la même copie d’une émission.
Cependant cette dernière idée se heurte à des complexités juridiques. En effet, le droit d’auteur et le souhait d’instaurer un système d’émission/séance payante rendent difficile sa mise en œuvre.
Dans cet article on oublie simplement de prendre en compte les coûts de transmission et de diffusion des signaux reçus. Négliger les consommations électriques des dizaines de milliers d’émetteurs hertziens terrestres est une véritable hérésie dans un bilan écologique !
Bonjour,
Cette partie est abordée dans l’article original mais sans aucune donnée en réalité. L’auteur souligne que “A l’autre bout de l’équation, il y a l’énergie consommée par les fournisseurs de contenus diffusés par satellite ou par câble, qui transmettent le signal à votre box. On ne dispose malheureusement pas de données fiables sur la consommation d’énergie de ces entreprises.“
oui, j’ai bien lu cette phrase…dans son imprécision, elle couronne l’impuissance de l’auteur ! De plus elle ne mentionne que “satellite ou câble” alors que c’est l’hertzien terrestre qui est en cause…