Des chercheurs de l’université de l’Illinois viennent de mettre au point une technologie novatrice d’autoréparation des circuits électroniques. Cette avancée permet d’améliorer l’espérance de vie des composants High Tech.
Depuis plusieurs années la concurrence a fait naitre chez les constructeurs la mise en avant de produits plus viables répondant à des critères de conception particuliers. Nous pouvons citer par exemple la conception Military Class chez MSI ou encore l’Ultra Durable chez Gigabyte.
Il s’agit d’utiliser des composants électroniques de haute qualité reconnus pour « encaisser » des niveaux de stress élevés sans faillir. Face à une conception plus classique l’espérance de vie, en usage normal, s’en retrouve normalement améliorée.
Viabilité = auto-réparation ?
Sur cette question de viabilité des chercheurs de l’Université de l’Illinois, Scott White, Nancy Sottos et Jeffrey Moore, apportent une nouvelle technologie capable d’auto-réparer un circuit électronique défectueux.
L’électricité est la base de « vie » du monde High Tech. Lors d’une panne, il s’agit très souvent d’une rupture de communication à l’intérieur du composant. Cette simple défaillance, à un endroit précis d’un circuit électronique, a des conséquences désastreuses immédiates. L’idée est d’utiliser des micro-capsules de dix microns placées au-dessus du circuit en or en charge d’assurer le transport des électrons. Ces dernières ont la capacité de se « briser » immédiatement en cas de rupture de communication, libérant un matériau conducteur rétablissant instantanément le contact. Le pont pour le passage des électrons est alors de nouveau actif et le composant reprend vie.
Cette technologie est encore à l’état de recherche indique Indexel mais les résultats sont plus que prometteurs avec un taux de réussite de 90 % sur les différents échantillons réparés.
Un nouveau modèle économique à inventer.
Il est certains qu’elle aura du mal à s’imposer face au modèle économique en place, misant sur le renouvellement rapide et la consommation non durable. Cependant, elle peut s’avérer salvatrice dans des domaines critiques où la défaillance de l’électronique n’est pas envisageable (santé, nucléaire, conquête spatiale…) à moins que les constructeurs prennent une virage à 90° en prônant l’allongement de la durée d’utilisation afin de réduire les déchets, de minimiser les rejets de gaz à effet de serre…mais là c’est une autre histoire car il ne s’agit pas seulement de repenser le mode de consommation mais également tout un modèle économique.