Cette fois c’est fait, Apple vient officiellement de lancer sa sixième génération de smartphone incarné par l’iPhone 5. Bien que la Keynote de hier soir, heure de Paris, a été riche, plus de 90% des rumeurs le concernant se sont vérifiées. Voici une synthèse.
L’iPhone 5 est désormais une réalité. Apple n’a malheureusement pas vraiment eu l’occasion de révolutionner le secteur puisque le terminal bien qu’en net progrès face à l’iPhone 4S se contente d’enrichissement le mettant à pied d’égalité avec une certaine concurrence incarnée notamment par le Galaxy S3 de Samsung.
Nous avons droit à un écran au format 16:9 dont la largeur reste identique à celui de son grand frère pour une longueur plus importante. Ce format quatre pouces permet une résolution de 1136 x 640 avec une luminosité de 500 cd/m2 et un taux de contraste de 800:1. Il profite de la technologie « In Cell Touch » où la couche tactile est intégrée dans l’écran afin de gagner en épaisseur.
Le design fait partie intégrante de la pertinence des produits Apple et l’iPhone 5 ne déroge pas à la règle. Il ne faut tout de même pas s’attendre à une révolution de ce côté-là puisque ses liens de ressemblance avec l’iPhone 4S sont évidents. Nous avons tout de même un châssis travaillé avec un mariage réussit de verre à l’avant et d’aluminium à l’arrière. La finesse du smartphone diminue de 18 % avec une épaisseur de 7,6 mm pour des dimensions de 12,4 cm de long et 5,9 cm de large et un poids de 112 grammes. Notons que sur ce dernier poids Apple fait fort avec une baisse de 20% face à l’iPhone 4S.
Deux capteurs viennent enrichir l’aspect externe du terminal. Celui de l’arrière se nomme iSight. Il propose de 8 mégapixels avec une prise de vidéo en 1080P. Les avancées soulignées par Apple touchent à l’optique qui serait de meilleur qualité et plus résistante afin d’obtenir des photos de meilleur qualité. Le stabilisateur profiterait aussi d’améliorations le rendant plus efficace. De son côté le capteur avant, le FaceTime HD camera, évolue plus nettement puisque le VGA est abandonné au profit d’une solution 1,2 mégapixel capable d’assurer de 720P en appels visio.
Sous la capot, un nouveau SoC fait son apparition, l’Apple A6. Selon le constructeur, il y a ici du lourd avec une partie processeur et une partie GPU nettement plus puissantes que celles équipant l’iPhone 4S. Apple parle d’un facteur 2 sans entrer dans les détails. De même la fréquence n’est pas connue ni exactement ce que cache cet Apple A6 (deux cores Cortex A15 et un PowerVR SGX543 ?).
La partie téléphone, car il s’agit tout de même d’un téléphone, prend en charge la 4G LTE permettant des débits théoriques de 100 Mb/s. Les rumeurs parlant d’une prise en charge de la 4G en Europe sont à moitié vraies car malheureusement les fréquences françaises ne seront pas au rendez-vous contrairement à nos amis allemands et anglais. Pour le reste le Wi-Fi n 5 GHz pour des débits théoriques de 150 Mb/s est de la partie, une évolution face aux anciens iPhones limités à du 2,4 GHz, ainsi que le Bluetooth 4.0.
La plus importante annonce à nos yeux concerne le passage à un nouveau connecteur dock plus petit. Nommé Lightning il prend la place de la version 30 pins et s’accompagne d’un adaptateur vendu en option (29 € !!!!) afin d’être compatible avec les anciens accessoires iDevices.
Apple se décide enfin à proposer de nouveaux écouteurs dont le design est le fruit d’un long travail. A ses yeux il y a réellement du changement en termes de qualité sonore et de confort d’utilisation.
Tout ceci prend vie avec une nouvelle batterie assurant une autonomie similaire à celle de l’iPhone 4S, malgré les différents changements évoqués (écran plus grand, processeur plus puissant, 4 G…). Nous aurions ainsi 8 heures en 3G, 10 heures en vidéo ou encore 40 heures en audio.
Enfin coté tarif, pas de surprise, ils se calquent sur l’ancienne génération avec un prix de base à 279 € avec abonnement ou 679 € sans. La disponibilité est attendue pour le 21 septembre prochain avec des précommandes prévues pour demain.
Apple signe donc un bon smartphone mais pas de quoi révolutionner le domaine. Nous avons un terminal à la hauteur de la concurrence mais sans avoir les armes pour la dépasser. Nous regrettons fortement l’entêtement d’un choix d’un connecteur propriétaire (nommé désormais Lightning) le rendant incompatible avec le micro-USB standard pour la recharge, l’absence de slot mémoire pour augmenter sa capacité, l’absence du NFC qui fait désormais partie de l’équipement des dernières nouveautés ou encore l’absence de recharge sans fil. Bref Samsung et son Galaxy S3 peuvent dormir tranquille.