La mobilité, Internet et des grands noms comme Google ou Facebook prennent vie grâce au fonctionnement de centres de données. Ces immenses salles, remplies d’ordinateurs, fonctionnent 24h24 et 7j sur 7. Selon une enquête du New York Times, leurs consommations énergétiques seraient accompagnées d’un gaspillage énorme, jusqu’à 90% de leur besoin.
En 2011, le New York Times avait déjà abordé la question en s’attaquant aux besoins énergétiques des centrées de données. Selon leur étude, ils n’étaient pas si catastrophiques que le prévoyait l’Agence de Protection de l’environnement. Selon le rapport de Jonathan Koomay, portant sur les dépenses énergétiques des centres de données dans le monde, la consommation électrique mondiale de ces derniers a progressé de 2005 à 2010 de 56 %, soit un résultat bien en dessous des prévisions de l’APE (Agence de Protection de l’Environnement) qui tablaient, en 2007, sur plus du double. La démocratisation de l’usage de la virtualisation, la montée en puissance du matériel, la crise de 2008 et la hausse du prix de l’énergie sont les principales explications de ce revirement de situation.
Cependant même si la consommation en progression est loin d’atteindre les sommets attendus, elle est dans la ligne de mire de beaucoup d’associations écologiques comme Greenpeace qui défendent l’impératif que les centres de données exploitent des énergies propres. De l’huile vient d’être ajoutée sur le feu car en plus de continuer à progresser, cette consommation s’accompagne surtout d’un gaspillage affolant atteignant parfois les 90 %. Le New York Times explique une telle situation par le fait qu’il n’y a pas d’adaptation aux situations. En clair, les centres de données tournent majoritairement à plein potentiel, c’est-à-dire à pleine puissance, quel que soit la demande réelle.
Le passage aux énergies vertes est une chose mais devant un tel chiffre, il ne suffit plus pour avoir bonne conscience. Le principe « l’énergie est notre avenir, ne la gaspillons pas » est-il uniquement adressé aux consommateurs ? Il ne s’applique peut-être pas aux industriels…