La France va bien mettre en place un filtrage national du Web afin de cesser ou prévenir toutes atteintes aux Intérêts privés des ayants droits. Les quatre grands FAI que sont Free, Orange, Bouygues Telecom et SFR vont interdire à leur abonnés, l’accès à The Pirate Bay, que son usage soit légal ou non.
C’est la conséquence du jugement du 4 décembre 2014. Le TGI de Paris avait ordonné aux principaux FAI (Free, Orange, Bouygues Telecom et SFR) le blocage du service The Pirate Bay. Cependant face aux évènements survenus entre temps, notamment l’intervention de la police suédoise à l’origine de la disparation du site, les majors n’ont pas signifié du jugement aux FAI par la SCPP. L’explication tient peut-être dans le fait qu’ils doivent supporter ces coûts techniques de la mise en application de ce filtrage national chez tous les consommateurs.
The Pirate Bay refait surface, affolement chez les ayants droits.
The Pirate Bay a cependant refait surface après deux mois d’attente et le Phoenix effraie déjà les ayants droits qui décident donc de mettre en application ce jugement qui leur est favorable. Les opérateurs ont 15 jours pour mettre en place un blocage du site. Il s’agit d’un blocage au niveau des serveurs DNS, une technique bien pauvre puisque son contournement ne prend que quelques secondes, vous pouvez relire notre actualité à ce sujet – The Pirate Bay, son retour en ligne se confirme – .
Filtrage et liberté d’expression, la France est critiquée.
A noter que la France semble être championne dans cette pratique puisqu’en 2013, la justice français a ordonné le blocage de sites spécialisés mais illicites, ce qui à l’époque n’a pas manqué de faire réagir beaucoup de monde parlant d’une France qui ne comprend toujours pas les nouveaux modes de consommation, de « deux trains de retard » ou encore « d’une partie perdue d’avance pour les professionnels » et d’une désuétude du positionnement de l’Etat, vous pouvez relire notre actualité à ce sujet – Streaming, la justice française ordonne le blocage de sites spécialisés mais illicites.
A cela s’ajoute que certaines lois comme l’ADOPI ou la LOPPSI n’ont pas manqué d’attirer les regards. En 2011, Reporters sans frontières a placé la France « sous surveillance » aux côtés de la Libye, de la Corée du Sud, de l’Egypte en encore de la Russie. Reporters sans frontières estimait à l’époque qu’ “il y a un certain nombre de choses » inquiétantes.