Depuis le début de l’année, les processeurs Intel dévoilent de nombreuses faiblesses en matière de sécurité. L’arrivée de correctifs sous la forme de Microcodes n’est pas sans conséquence. Intel chercherait-il à cacher leurs impacts négatifs sur les performances de ses puces ? La firme vient d’interdire ou du moins tenter d’interdire la publication de résultats.
Intel n’est pas au mieux de sa forme. Le géant doit faire face à une concurrence percutante de la part d’AMD tout en tentant de minimiser les conséquences des importantes failles de sécurité découvertes dans ses processeurs. Depuis le début de l’année, date à laquelle Spectre et Meltdown ont été dévoilés, la liste des défaillances ne cesse de s’allonger.
La communauté de « cybersécurité » ne lâche pas l’affaire et découvre de manière récurrente des failles parfois jugées béantes. Le gros problème est que certaines touches aux « recettes secrètes » d’Intel permettant à ses puces d’être plus rapides que celles d’AMD. Il est facile de comprendre que la mise en place de correctifs ne travaille pas dans le bon sens. L’avantage concurrentiel de ses produits diminue au fil du temps. Sommes-nous arrivés à une situation critique ?
Intel modifie les termes de sa licence régissant la distribution de Microcodes
Il est difficile de répondre mais Intel ne semble pas très content face à la publication de chiffre de performances. Le géant a donc décidé de réagir d’une manière discutable. La démarche est de cacher certaines informations. Le groupe a mis à jour les termes de sa licence régissant la distribution de mise à jour du microcode. Une petite phrase fait son apparition. Elle stipule l’interdiction de publier des chiffres de performance et de comparatifs «avant / après».
Voici l’extrait en question (partie V).
“You will not, and will not allow any third party to (i) use, copy, distribute, sell or offer to sell the Software or associated documentation; (ii) modify, adapt, enhance, disassemble, decompile, reverse engineer, change or create derivative works from the Software except and only to the extent as specifically required by mandatory applicable laws or any applicable third party license terms accompanying the Software; (iii) use or make the Software available for the use or benefit of third parties; or (iv) use the Software on Your products other than those that include the Intel hardware product(s), platform(s), or software identified in the Software; or (v) publish or provide any Software benchmark or comparison test results.”
Intel fournit des processeurs à des géants comme Microsoft et Google. Cette interdiction que nous pourrions nommer de « Gag « est-elle contraire à l’éthique ? Ces firmes, à l’origine d’importants services dans le cloud, ont le devoir de tenir leurs clients informés de l’impact sur les performances.
Le critère numéro 1 dans le monde du processeur est avant toute chose les performances. Sur cette base, tout un système économique s’est mis en place. Intel veut-il remettre en cause le proverbe « Time is money » présent dans l’œuvre de Benjamin Franklin ?
Lors du dernier Computex, l’entreprise a portant axé toute sa communication sur les performances brutes de sa prochaine vitrine HEDT. Elle a même oublié de préciser la mise en place d’un overclocking extrême.
Article mis à jour le 23/08/18 à 16h02