Le fournisseur d’accès à Internet Orange vient de se faire sermonner par le CSA. Le 17 juillet dernier, une mise en garde adressée à Orange au mois de juin a été publiée sur le site du Conseil supérieur de l’audiovisuel. L’opérateur a diffusé, par erreur, un film pornographique à la place d’un film fantastique interdit aux moins de 12 ans.
L’affaire date du mois de mai dernier. Dans le nuit du 21 au 22 mai 2013, des internautes ont eu l’agréable ou la désagréable surprise de constater un bug dans le service de vidéo à la demande d’Orange cinéma séries. La version haute définition de « The Last Son, la malédiction, » a été remplacée sans information particulière par une production interdite aux moins de 18 ans, le tout sans verrouillage.
La CSA note toutefois qu’Orange a pris l’initiative de l’avertir mais une faute avouée reste à moitié pardonnée. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel rappelle les devoirs de l’opérateur en indiquant que “La diffusion d’un film pornographique constitue un manquement à la délibération du 20 décembre 2011 relative à la protection du jeune public, à la déontologie et à l’accessibilité des programmes sur les services de médias audiovisuels à la demande“. De plus les contenus pornographiques de catégorie V doivent être “isolés dans un espace réservé“, et protégés par des “mesures techniques de verrouillage“.
Bien qu’Internet soit un espace où la pornographie est très facilement trouvable, la bourde d’Orange met en lumière le problème de confiance que l’on peut apporter à un service informatique. Orange explique dans un entretien avec Le Point « Il s’agit d’un incident technique isolé chez l’un de nos prestataires […] Cette erreur d’indexation a duré 12 heures au maximum, a touché une dizaine de clients sur les cinq millions que compte la TV d’Orange, et il n’y a pas eu de plainte ».
Heureusement que cela a concerné un film fantastique, une production Disney aurait été tout autre. L’opérateur se veut tout de même rassurant en soulignant “Nous en avons profité pour vérifier tous nos fichiers“. Mais pouvons -nous vraiment avoir confiance ?