Un ordinateur se compose de plusieurs éléments distincts réunis dans un boitier. L’achat d’une nouvelle machine n’est pas sans conséquence sur l’environnement car sa conception et sa fabrication nécessite de lourds empreints à l’environnement.
Cette remarque est souvent oubliée lorsque nous parlons d’informatique verte. La principale communication véhiculée par le marketing est avant tout le critère de la consommation électrique. Bien qu’elle rentre à part entière dans l’impact sur l’environnement d’un ordinateur, elle ne représente au final qu’une variable de l’équation.
Il est très difficile d’établir un bilan en énergie fossile et en produit chimique liés à la construction d’un PC. Avec une architecture modulaire, c’est-à-dire où plusieurs composants de constructeurs différents sont assemblés, les variables sont nombreuses et se multiplient rapidement.
Indicateur EDF en gramme d’équivalent CO2 pour la production de 1 kWh. | Toutefois, plusieurs études se sont lancées le défi. Il en ressort selon le cabinet Forrester, qu’un PC en moyenne réclame 240 kilogrammes d’énergie fossile et 22 kilogrammes pour sa conception. En prenant le chiffre de 2 milliards d’ordinateurs en service pour 2015, les chiffres deviennent colossaux. A cela, plusieurs conséquences font leur apparition. Autant d’ordinateurs en action réclament toujours d’avantage d’énergie. Sa production pour sa part se traduit par des rejets en gaz à effet de serre en hausse tandis que la fin de vie de ces produits demande un recyclage des déchets d’équipement Electrique et Electronique toujours plus important. |
Alors que faire face aux besoins d’innovations, moteur de la croissance de la Hight Tech mais responsable d’un équipement toujours à renouveler?
Les écologistes en herbe peuvent avancer un besoin de retour aux sources en se passant du progrès mais est-ce bien raisonnable ? L’outil informatique n’est-il pas l’instrument même de l’étude de l’impact de l’homme sur le climat ?
Les comportements se doivent d’évoluer mais, ceci reste difficile face au marketing omniprésent poussant à toujours choisir l’option de l’achat. Pourtant, pour bon nombre d’entre nous, il serait sage de se poser la question de savoir si les besoins sont en relation avec la puissance de la machine ? Un nettoyage de l’ordinateur, l’utilisation de logiciels appropriés ou encore la mutualisation de certains besoins peuvent avoir un impact important dans une démarche d’utilisation et d’achat responsable.
Prenons le cas d’un couple où le surf sur la toile, l’écoute de musique, la lecture de vidéo, la visioconférence, la gestion de mail et un usage bureautique sont les éléments principaux d’utilisation d’un PC.
Il devient intéressant de se poser la question de savoir si l’achat de deux machines est nécessaire face à la possibilité de créer deux comptes utilisateurs sous Windows par exemple.
- Des besoins de stockage plus importants sont-ils mieux résolus par l’achat de matériels ou le stockage en ligne ?
- Avec le temps, le système d’exploitation s’alourdie, le PC devient lent. Un nettoyage en profondeur ne peut-il pas répondre au problème ?
- Le passage à la mise à jour par l’ajout de mémoire, le changement d’un graveur de CD ne peuvent-ils pas être une réponse appropriée ?
Une chose est certaine c’est que prolonger la durée de vie d’une machine diminue son impact sur l’environnement et l’argument « changez par du matériel d’aujourd’hui, plus responsables », n’est pas forcement viable, loin de là.
Toutefois des écolabels ont fait leur apparition depuis quelques années comme l’Energy Star et le 80Plus pour ce qui touche à la consommation électriques ou encore le Blue Angel, l’Ecolabel européen ou l’Epeat qui garantissent des critères de cyycle de vie.
Remarque : Blue Angel est un label environnemental allemand basé sur des critères comme la conception, la consommation d’énergie, les émissions chimiques, le bruit, et le recyclage des produits. Il fut la première initiative de label-éco au monde, et recouvre plus de 4 000 produits (à la seule exception des produits alimentaires et pharmaceutiques) ayant des caractéristiques environnementales positives. Ce label est entièrement volontaire et permet la prise de conscience écologique des producteurs et des consommateurs.
L’étude de ces récompenses pousse à considérer que les label généraux basés sur le cycle de vie entier du produit sont beaucoup plus percutants. Ils englobent de nombreux critères et ne se contentent pas seulement de souligner une seule qualité environnementale comme le 80plus par exemple, synonyme de haut de rendement énergétique.
Dans l’absolu, il serait aussi préconisable de choisir son matériel en fonction de la politique environnementale du constructeur et non en fonction du tarif. Le classement « Pour une Hight Tech responsable de GreenPeace est une source d’information précieuse ». Un tel choix aurait peut être évité le passage à une taxe carbone inéluctable.
En résumé, choisir de consommer autrement en informatique c’est :
* Favoriser l’augmentation de l’espérance de vie de son matériel,
* Mettre en avant la mutualisation de besoins,
* Rester prudent face au marketing,
* Valoriser l’achat d’un matériel par son respect d’Ecolabels et la politique environnementale de son constructeur,
* Choisir des logiciels en fonction de ses besoins et non de leurs possibilités,
* Voter pour du matériel évolutif par mise à jour et donc dans l’absolu se méfier des prix plancher.
Source : GinjFo, divers et Eco-Info.