Pokémon Go est-il un jeu innocent dont l’objectif premier est de divertir les joueurs ? La CNIL apporte des éléments de réponses. La passion de l’utilisateur est discrètement exploitée à des fins mercantiles. En clair, rien n’est vraiment gratuit. Explication autour d’un modèle économique bien particulier.
A la fin du mois de juillet 2016, la CNIL a publié un rapport intitulé « jeu sur votre smartphone : quand c’est gratuit… »
Pokémon Go, le gratuit n’existe pas
Il est rappelé qu’un joueur moyen consacre plus de 5 heures par semaine aux jeux « free to play ». Ces titres s’obtiennent gratuitement en quelques clics. Ils ont la particularité d’être parfaitement adaptés aux situations de mobilité.
Il faut par contre prendre conscience que la gratuité n’est qu’un leurre. Le développement et le fonctionnement d’un jeu vidéo demandent des ressources financières. Il existe une multitude de modèles économiques pour les applications mobiles « gratuites ».
La CNIL explique que cela va « de la publicité (in-app ou hors app) à des micro-paiements ou du freemium (pour obtenir des avantages et des options, accélérer sa progression ou accéder à d’autres niveaux) en passant par du sponsoring ou la promotion de services commerciaux plus traditionnels »
Tous ces modèles s’appuient « plus ou moins directement sur la collecte des données générées par les utilisateurs à partir de leur smartphone ». C’est particulièrement vrai pour la donnée de localisation.
Pokémon Go, la “donnée reine” du smartphone vaut de l’or
Les données de localisation sont considérées comme la “donnée reine” du smartphone. Pour comprendre la valeur de cette surveillance géographique des joueurs, Pokémon Go a le potentiel d’attirer « les personnes vers des espaces physiques commerciaux (des magasins partenaires, des marques sponsorisant des lieux,…). »
La CNIL explique alors
« Concrètement, plutôt que de revendre les données de ses utilisateurs, l’éditeur du jeu préfèrera inciter ses joueurs à se rendre chez ses partenaires commerciaux. Ces derniers rémunéreront plus ou moins l’éditeur selon la qualité des profils qui franchiront leur porte. Ainsi, plus les données collectées par l’application sont précises, plus le profilage du joueur/consommateur est fiable, meilleure sera la rémunération de l’éditeur. »
Enfin, il semble qu’un manque de transparence de certaines applications est un véritable problème. Selon la CNIL
« beaucoup d’utilisateurs n’ont pas conscience de la quantité d’informations personnelles qu’ils sont susceptibles de transmettre vers l’extérieur ni de savoir où elles vont, ou encore à quelles fins elles peuvent être utilisées. Il ne faut jamais oublier qu’un jeu gratuit implique une contrepartie à obtenir de la part du joueur »
Free to Play, prudence et conseils
Face à ce contexte assez alarmant voici 10 conseils.
- éviter d’utiliser des apps tierces non-officielles ou de télécharger des applications de sources inconnues ;
- lire les commentaires des utilisateurs sur le magasin d’applications: paramétrer la recherche d’avis selon les commentaires les plus récents ;
- vérifier les permissions demandées avant d’accepter une application ;
- lorsque cela est possible, limiter le nombre d’informations nécessaires à l’inscription : entrer un pseudonyme, utiliser une adresse mail pourriel… ;
- utiliser un mot de passe différent de ceux utilisés sur les autres services en ligne ;
- éteindre les applications quand on a fini de jouer et les supprimer quand on ne les utilise plus ;
- si l’appareil le propose, appliquer les paramètres de protection de la vie privée protecteur : par exemple, en n’autorisant pas l’accès aux contacts si ce n’est pas utile ;
- désactiver l’accès de l’application à la géolocalisation du smartphone lorsqu’elle n’est pas nécessaire : si la géolocalisation est indispensable au jeu, il est possible d’éteindre la fonctionnalité une fois le jeu fermé ;
- si le jeu vous encourage à prendre des photos, pensez aux autres personnes autour de vous, et ne les prenez pas en photo sans leur consentement ;
- renouveler régulièrement votre identifiant publicitaire.
cette article est bon, ok, mais en gros : la CNIL reproche quoi a PokemonGo ? Il font ce que d’autres éditeurs font depuis toujours… Ils tirent la sonnette d’alarme trop tard non
Je ne vois pas en quoi c’est alertant , c’est vrai , Pokemon Go n’est pas le seul à faire ce genre de micro pub afin de recevoir une rémunération.
A vraie dire je crois que près de 90% des applications gratuites sur Smartphone font ce genre de choses afin de recevoir une rémunération , que ce soit jeu , appli utilitaire , ou n’importe quel appli , ont à tous aitez bombarder au moins une fois par une pub pour l’appli Amazon ou Ebay ou bien d’autres jeux qui nous proposeront a leur tour des pub pour des appli ou des jeux , c’est cercle sans fin.
Je ne vois pas pourquoi CNIL ce réveil maintenant alors que le procéder est aussi vieux que le monde… enfin que le smartphone.
Je ne ferais que répété ce qui à été dit plus haut …
D’autant plus que tout le monde qui connais un minimum la technologie et même d’autres, savent que la géolocalisation des applications et TOUJOURS utilisé à des fins mercantiles ….
C’est comme utiliser sont téléphone avec la géolocalisation allumé…
On est pisté pour une meilleurs publicité visé, et ce depuis longtemps, il en va de même pour tout, et surtout google/facebook/ and co …
Mais bon, ça surf sur la vague polémique de Pokémon Go comme ça
ça surf sur rien du tout et c’est pas du tout pareil que d’autres applications faut vraiment être abrutis pour ne pas se rendre compte du danger et des tonnes d’informations potentiel volées et revendue avec cette application de merde …
entre un imbécile qui accepte de donner l’intégralité de son téléphone et un autre qui en plus de les donner fourni à un serveur une géolocalisation total et permanente avec un live view par dessus le marché ya une énorme différence à ce stade c’est même plus de la surveillance avec des gens fini à la pisse et un tel outil ya largement de quoi faire dans énormément de domaine ..
avant les armes c’est ce genre de merde qui devraient être totalement interdites…mais bon le pékin de base ”quinarienacacher” n’en absolument rien à foutre alors bon faut bien en profiter…
nous acceptons les CGV, n’allez pas croire qu’un jeu “gratuit” l’est vraiment, on le sait tous, si c’est gratuit c’est NOUS le produit.
A nous donc d’accepter ou non.
Je pense suuurtout que cette article (mais pas isolé a ce site) n’est là que pour alimenté le buzz et faire des clics, les plus débiles c’est nous même encore qui cherrons le pourquoi du comment.