Windows 11

Windows ne cesse de prendre du poids avec les années, est-ce un problème à long terme ?

L'ISO de Windows 10 v1703 est < à 4 Go et celui de Windows 10 22H2 atteint les 5.8 Go

Windows prend du poids avec l’âge. Face à ses ainés, il se montre toujours plus imposant demandant d’avantage d’espace de stockage.

Microsoft a des difficultés à contenir le poids de son système d’exploitation. La dernière itération de Windows 11, la version 23H2, est livrée avec une image disque d’installation de 6.24 Go, ce qui représente une augmentation de 7.6% par rapport à l’image disque de Windows 10 22H2. Bien que cette augmentation puisse sembler modeste, elle révèle un comportement problématique à long terme.

En effet, une analyse sur plusieurs années montre que la taille de l’image disque de Windows ne cesse de croître avec chaque nouvelle version. Par exemple, l’image disque de Windows 10 v1703 (Creators Update) était inférieure à 4 Go, tandis que celle de Windows 10 22H2 atteint 5.8 Go. Ce même schéma se répète avec Windows 11, où l’image disque de l’édition 21H2 (anglais) 64 bits nécessite 5.7 Go d’espace, contre 5.8 Go pour la 22H2 et 6.24 Go pour la 23H2.

Windows sollicite toujours plus d’espace de stockage pour son ISO d’installation

Cette tendance à la hausse suscite des interrogations, notamment sur les raisons qui ont conduit à cette taille de 6.24 Go pour la version 23H2. Une réponse possible réside dans l’enrichissement continu du système avec de nouvelles fonctionnalités et une multitude de pilotes natifs pour garantir sa compatibilité avec diverses configurations matérielles.

Au sein du programme Windows Insider, quelques changements ont été observés, notamment la suppression de certaines applications natives telles que Maps et Movies & TV. Cela suscite des questions quant à savoir si cette démarche vise à contenir la croissance inéluctable de la taille de Windows.

Source : dezdzae

Jérôme Gianoli

Aime l'innovation, le hardware, la High Tech et le développement durable. Soucieux du respect de la vie privée.

5 commentaires

  1. J’avoue que c’est ce qui me retient d’upgrader mon Windows 3.1 vers Windows 11.
    Passer de 6 disquettes à 6Go, on se demande quelle différence peut bien apporter ce surcroit d’espace…

  2. Manifestement l’obésité ne gagne plus seulement les utilisateurs
    mais aussi les logiciels (cf. surallocation mémoire) favorisant la
    production de déchets électroniques et le gaspillage de ressources
    naturelles (cf. prérequis débiles de Windaube 11).

  3. Je ne pense pas que ce soit lié aux pilotes pour la compatibilité matériel, on est à 2Go de moins sur le dernier Ubuntu par exemple, et il est compatible avec autant de matériel que Windows. D’ailleurs, l’exemple de l’évolution de la taille de l’image disque de Windows 11 le prouve bien. L’image disque de Windows 11 a pris 0.1 Go entre 21H2 et 22H2, mais 0.44Go entre 22H2 et 23H2. Je ne pense pas qu’il y ait eu beaucoup plus de nouveau matériel de sortie en 2023 qu’en 2022.
    Parmi les nouveautés de 23H2 il y a des outils à base d’IA, comme Copilot, ce genre d’outils n’existaient pas avant donc forcément ça prend de la place. Si j’ai bien suivi, Microsoft est en train de réécrire une partie de son noyau en rust. Le rust est plus solide, plus sécurisé, plus léger à faire tourner, mais est ce qu’il prend le même espace disque?
    Il y a plein de raisons qui peuvent expliquer cette prise de poids, mais j’y vois surtout les mêmes raisons que pour les jeux vidéos, un manque d’optimisation. On ne laisse plus le temps aux développeurs pour optimiser leur code parce qu’il faut tout sortir au plus vite, et l’espace disque ou la RAM sont devenu pas cher et abondante alors pourquoi optimiser? Il faut espérer que l’inflation et la prise de conscience des limites de nos ressources naturelles arrête cette course en avant du toujours plus puissant et qu’on revienne à de l’optimisation de la base des logiciels.

    1. “Le rust est plus solide, plus sécurisé, plus léger à faire tourner,
      mais est ce qu’il prend le même espace disque?”

      Erreur!

      Le langage Rust n’est pas plus sécurisé que tout autre langage de
      programmation cependant il *propose* une ceinture de chasteté pour
      contenir la perversion de certains programmeurs qui malgré cela
      continueront leur entreprise décadente poussée par un ego démesuré.

      En effet, un langage de programmation n’est qu’un simple outil tel
      un couteau de boucher et il semble futile d’en émousser la lame afin
      de garantir sa sécurité.

      Ainsi Micro$oft ferait mieux de recruter des programmeurs compétents
      disposant d’une forte expérience (cf. projets réalisés) dans un langage
      de programmation système historique tel que le C afin d’assurer la
      sécurité du noyau de ses systèmes d’exploitation plutôt que faire appel
      à l’incompétence de programmeurs inexpérimentés touche à tout mais bon
      à rien d’autant plus sur un langage aussi ésotérique que le Rust.

    2. “On ne laisse plus le temps aux développeurs pour optimiser leur code
      parce qu’il faut tout sortir au plus vite, et l’espace disque ou la RAM
      sont devenu pas cher et abondante alors pourquoi optimiser?”

      Ce n’est pas une question de temps mais d’argent.

      Les éditeurs de logiciel ne cessent d’externaliser la conception de
      logiciel (e.g. Unreal Engine de chez Epic Games) justement afin de
      gagner du temps donc de l’argent (cf. coût de la main d’oeuvre)
      cependant cette externalisation à outrance a un impact non négligeable
      sur les performances et la sécurité des applications car les éditeurs
      ne maîtrisent pas l’ensemble des “briques” logicielles (aka API) qu’ils
      exploitent.

      Par ailleurs, l’essor des logiciels pseudo-libres subventionnés
      (i.e. concurrence faussée) par la défiscalisation des flux de capitaux
      vers les holdings des GAFAM déguisées en fondations, a précarisé le
      secteur de logiciel et permis aux GAFAM d’augmenter considérablement
      leurs profits en exploitant du code pseudo-libre à la maintenance
      douteuse (cf. le bazar GitHub).

      Ainsi ce n’est pas par hasard que les licences pseudo-libres (e.g. GPL)
      autorisent l’exploitation financière (e.g. hébergement cloud) des
      logiciels pseudo-libres par des entreprises et autres business de la
      charité sans y contribuer en retour.

      Tout porte à croire que l’absence d’exploitation financière des
      logiciels pseudo-libres (e.g. adoption d’une licence financièrement
      restrictive par exemple pour usage non pro) par les GAFAM mènerait à
      l’effondrement du mouvement pseudo-libre par défaut de financement.

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