Politique et économie

Porte dérobée dans les logiciels, 91% des américains ont des craintes

Une récente enquête aux Etats Unis dévoile que plus de 9 américains sur 10 ont des craintes autour des Backdoor dans leurs applications afin que les autorités puissent accomplir une surveillance.

Backdoor - Enquête de Vormetric et Wakefield

Les conclusions de ce sondage n’étonnent pas forcement sachant que d’autres enquêtes dans le passé ont montré que la question de la protection de la vie privée était prise très au sérieux par le grand public. L’enquête, menée par Vormetric et Wakefield, a pris naissance autour de l’actualité brulante aux Etats Unis autour d’Apple et du Gouvernement. Aujourd’hui de plus en plus d’entreprises de haute technologie optent pour un cryptage de leurs données afin de se protéger des nombreuses lois très discutables sur la nécessité, selon le gouvernement des Etats Unis, de pouvoir surveiller en masse Internet.

Backdoor chez Apple, un dossier devant la cour.

Apple a refusé de transmettre aux autorités le contenu de messages cryptés en justifiant qu’il ne peut pas les obtenir. Face à cet affront, le ministère de la Justice et le FBI ont présenté un dossier en justice afin de forcer Apple soit à abandonner ses mécanismes de chiffrement ou alors à mettre en place une porte dérobée dans ses applications.

Porte dérobée – Wikipedia –

Dans un logiciel, une porte dérobée (de l’anglais backdoor, littéralement porte de derrière) est une fonctionnalité inconnue de l’utilisateur légitime, qui donne un accès secret au logiciel. L’introduction d’une porte dérobée dans un logiciel à l’insu de son utilisateur transforme le logiciel en cheval de Troie. Une porte dérobée peut être introduite soit par le développeur du logiciel, soit par un tiers. La personne connaissant la porte dérobée peut l’utiliser pour surveiller les activités du logiciel, voire en prendre le contrôle (par contournement de l’authentification). Enfin, selon l’étendue des droits que le système d’exploitation donne au logiciel contenant la porte dérobée, le contrôle peut s’étendre à l’ensemble des opérations de l’ordinateur.

La plupart des experts en sécurité sont en désaccord avec cette approche et affirment que l’ajoute d’une porte dérobée peut être utilisée par des acteurs malveillants (en supposant que les intentions du gouvernement sont bonnes)

Porte dérobée dans les applications, les américains sont pour mais il y a des craintes

Backdoor - Enquête de Vormetric et Wakefield

Selon une enquête de Vormetric qui s’est attachée à demander à des américains « ordinaires » à travers tout le pays leur opinion sur ce sujet, 91% d’entre eux estiment qu’il y a danger, avec l’existence de portes dérobées autour du cryptage.

Si les représentants du gouvernement arrivent à imposer l’existence d’une porte dérobée dans les communications cryptées, 63% des répondants sont favorables à son utilisation en réponse à une menace de sécurité nationale, 39% dans le cadre d’une enquête fédérale et 29% dans le cadre d’une enquête de l’État ou locale.

Article mis à jour le 12/09/2015 à 22h54

Jérôme Gianoli

Aime l'innovation, le hardware, la High Tech et le développement durable. Soucieux du respect de la vie privée.

4 commentaires

  1. Qu’on veuille faire passer les américains pour des idiots ultrasécuritaires, déjà ça me dérange, mais là c’est grossier. Où est-il écrit que 91% des américains sont favorables aux backdoors ? Ce que dit l’article source c’est que :

    In certain circumstances, Americans are in favor of “backdoor” access.
    Respondents were in favor of backdoor access:

    In response to a national security threat (63%)
    As part of a federal investigation (39%)
    As part of a state or local investigation (29%)

    Donc ok, le dernier paragraphe est correct. Mais même le graphique précise que 91% des américains sont INQUIETS des risques provoqués par les portes dérobées, pas favorables. Où est il marqué, comme vous dites, que “91% d’entre eux estiment que malgré les dangers, l’ajout de portes dérobées autour du cryptage est un risque justifié.”

    J’espère vraiment que c’est une erreur de traduction de bonne fois de l’auteur, et non un coup de buzz gratuit un peu trop gros pour que ça passe.

    Encore une preuve qu’on peut faire dire ce qu’on veut aux chiffres. Sérieusement…

    1. Djul

      Merci de la surveillance. Il s’agit en effet d’une erreur de traduction liée, pour faire simple, à la compilation de cinq articles américains sur le sujet (citant la même source, celle de l’article). L’article est corrigé.

  2. C’était effectivement mal présenté mais quoi qu’il arrive j’ai souvent l’impression que le sujet n’effleure que très rarement la conscience de nos concitoyens.

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