Politique et économie

Couverture mobile des opérateurs, l’ARCEP annonce « Un choc de transparence »

L’ARCEP annonce la publication de cartes permettant aux consommateurs d’évaluer les performances de la couverture mobile de chaque opérateur. Au fait qu’entre la communication et la réalité, de grandes différences existent, l’Autorité de régulation des communications électroniques estime qu’il est temps de jouer “cartes sur table”.

Le ton est donné. Les différents opérateurs mobiles en France doivent être jugés non pas sur leur campagne marketing promettant “monts et merveilles” mais sur la réalité du terrain.  Avec la publication de nouvelles cartes de couverture mobile, L’ARCEP parle d’un « choc de transparence ». Ces documents proposent quatre niveaux d’évaluation soit un ensemble d’information pouvant contribuer à l’élaboration de politiques publiques ciblées.

Opérateur mobile en France, ARCEP par de choc de transparence

Les opérateurs ont désormais l’obligation de publier des cartes différenciant les zones de très bonne couverture, de bonne couverte, de couverture limitée et sans couverture. Ceci ne concerne par contre que les services voix et SMS.

ARCEPT, pour chaque opérateur, quatre niveaux d'évaluation de la couverture mobile

L’objectif non caché est de mettre chaque opérateur face à la réalité de la qualité de ses services. A ce sujet le communiqué de presse précise

« l’Arcep entend stimuler les opérateurs pour doper encore la couverture mobile. Il s’agit de provoquer un choc de transparence, pour réorienter la concurrence que se livrent les opérateurs, afin que celle-ci porte non seulement sur les prix mais aussi sur les performances des réseaux. »

Cette démarche vise également à apporter des informations aux utilisateurs pour faire des comparaisons entre les opérateurs. A cette fin, Monreseaumobile.fr propose des mesures de qualité de service réalisées en conditions réelles. Attention cependant, l’ARCEP précise

« Ces données représentent parfaitement la réalité du terrain, mais ne permettent pas, par nature, d’avoir une vision exhaustive du territoire. »

Cette démarche de “régulation par la data ”  à l’espoir d’inverser les pouvoirs.

« les choix éclairés des utilisateurs inciteront les opérateurs à investir dans la couverture du territoire ; les opérateurs faisant le plus d’efforts seront récompensés par les utilisateurs, ce qui permettra de rentabiliser ces investissements. »

ARCEP, des données réutilisables par tous

A cela s’ajoute que toutes ces données sont proposées en  « Open data ». En clair l’ARCEP souhaite que l’on puisse les utiliser, d’en évaluer la fiabilité pour donner naissance à de nouveaux comparateurs de la couverture réelles de chaque opérateurs français. Enfin l’autorité lance un appel aux

« organismes et entreprises intéressés à se saisir de ces nouvelles données pour développer des applications »

Cette démarche est un premier pas. Courant 2018, il est programmé des cartes de données en Outre-mer tandis que des cartes de couverture des services “data”, et notamment les cartes 4G sont déjà à l’étude.

 

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