Xavier Niel reproche à un économiste d’avoir dénigrer Free Mobile. L’affaire est sérieuse puisque le fondateur de l’Iliad, la maison mère de Free Mobile, estime que l’article concerné a été commandé par un tiers. Des demandes d’aveux ont été formulées et une perquisition a eu lieu.
L’affaire remonte au 11 juin 2012 suite à la publication d’un article par le quotidien « Les Echo ». Intitulé “Free : quand l’idéologie de la concurrence dessert l’économie” et signé par Bruno Deffains, il défendait l’idée que l’arrivée de Free Mobile allait avoir des conséquences bouleversantes pour le secteur avec une perte de chiffres d’affaires estimés à 6,5 milliards d’euros et la suppression de 55 000 emplois.
Xavier Niel n’a guère apprécié cette attaque et a déposé plainte durant l’été à l’encontre de Bruno Deffains. Selon lui un tel article, vise à ternir l’image de Free Mobile. De plus il ne pourrait pas être le résultat du travail de Bruno Deffains seul. Ce serait en réalité un article commandé par un tiers. Après plusieurs sollicitations pour obtenir l’identité du soi-disant commanditaire sans résultat, une demande de perquisition a été formulée.
Le 17 décembre 2012, un huissier accompagné de deux policiers se sont rendus au domicile de l’économiste afin de rechercher d’éventuelles preuves. Des données d’un ordinateur ont été copiées et placées sous séquestre.
Bruno Deffains indique que cette étude est le fruit de ses ” recherches universitaires “ et qu’il n’a « pas été payé » pour la faire. Le retrait de la plainte et la destruction des fichiers saisis ont été demandé.
Selon la dernière étude de l’ARCEP, favorable à l’arrivée de Free Mobile, le quatrième opérateur est à l’origine de la fin d’un système de rente sur la marché de la téléphonie mobile en France. L’agent des Télécoms indique qu’il est indéniable que la guerre des prix a chamboulé les trois opérateurs Orange, SFR et Bouygues qui signent des marges en baisse avec des revenus en chute de 10% en moyenne. Cependant cet effet négatif est compensé par la forte hausse du nombre de cartes SIM actives en 2012, elles ont grimpé de 4,5 millions.