Les demandes de suppression de liens dans l’indexation du moteur de recherche Google sont en explosion au point que le géant doit désormais faire face à environ un million de requètes journalières .
Les dernières données de Google sur les demandes de suppressions de liens dévoilent que l’industrie de la musique et du cinéma est plus que préoccupée de défendre ses intérêts et son modèle économique. Google est perçu comme un outil puissant pour jouer le rôle de «police de l’Internet ».
TorrentFreak rapporte que le géant a traité pour la première fois de son histoire plus de 1 million de requêtes par jour pour atteindre le chiffre impressionnant de 7,8 millions en une semaine, soit une hausse de 10% face au record précédent qui a été enregistrée la semaine dernière.
Le nombre de notifications DMCA (Digital Millennium Copyright Act) reçues par Google a grimpé de façon spectaculaire au cours des dernières années. Le DMCA est une loi américaine afin de fournir un moyen de lutte contre les violations du droit d’auteur. Wikipedia explique que ce texte donne des dispositions pour
« Interdire explicitement le contournement des technologies utilisées pour protéger les documents assujettis au droit d’auteur. Ainsi la loi interdit le détournement d’une protection contre la copie mais aussi, la distribution ou la mise à disposition de procédés qui permettent ce détournement. On assiste notamment à la censure de résultats sur Google (par exemple en ce qui concerne les requêtes portant sur le logiciel de peer to peer Kazaa1) et à la fermeture du site Megaupload le 19 janvier 2012. »
Google a commencé à rendre public ces demandes il y a quelques années. En 2008 une demande était reçue tous les six jours. Désormais, elle arrive tous les 8 millisecondes. Il y a cependant un problème avec cette augmentation faramineuse, elles sont loin d’être toutes légitimes. La MPAA et la RIAA ont mis en place des processus de repérage automatisé qui malheureusement ne sont pas parfaits. Beaucoup d’erreurs sont à l’origine de demande non fondées.
Ces deux organismes prennent conscience que cette explosion de leurs demandes auprès de Google ne fonctionne pas. Brad Buckles, vice-président exécutif pour la lutte anti-piraterie chez la RIAA ne la cache pas en soulignant qu’ils n’ont « qu’un seau pour faire face à un océan de téléchargement illégal”. Il est suggéré que Google devrait aller plus loin et ne pas se contenter de supprimer simplement un lien. Des domaines entiers devraient être d’indexés ou oubliant que tous leurs contenus ne portent pas forcement atteinte aux droits d’auteurs.
De son côté Google avance qu’il fait de son mieux pour répondre aux préoccupations des titulaires de droits d’auteur. Toutefois, selon certains groupes de l’industrie, le géant de la recherche peut et doit faire plus. Pour la RIAA la quantité phénoménale de demandes de retrait ne fait que confirmer l’idée que le processus n’est pas très efficace.
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