Internet et en particulier le « Web » sont les plus importants outils de communication de l’histoire humaine. Vecteurs d’informations, ils demandent de la part de ses utilisateurs un comportement totalement nouveau. Celui d’être capable de prendre du recul, de comparer, de juger et de critiquer. Il faut du temps pour qu’une telle approche soit appliquée. Cette transition profite malheureusement aux “Fake New” ( fausses informations) qui se propagent à grande vitesse et peuvent avoir de graves répercussions.
Le Web, la concrétisation de l’article 11 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789
Le Web transforme la société. L’outil apporte des changements profonds dans les interactions et les rapports de pouvoir. Il aura fallu attendre plus de 200 ans pour que l’article 11 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 puisse se concrétiser.
En effet, il stipule « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. ».
Avant Internet, hormis la possession d’une imprimerie, il était difficile pour chaque citoyen d’avoir cette liberté. C’est désormais chose faite mais comme toute nouvelle liberté des dérives sont inévitables. Certaines d’entre elles prennent la forme de « Fake New », de fausse information. C’est un vrai problème.
Une nouvelle liberté engendre des dérives, les fausses informations.
Un Internaute a à sa portée une masse d’informations impressionnante mais aucun manuel de tri. Il n’est plus possible aujourd’hui d’appliquer l’ancien modèle des médias en prenant pour « argent comptant » les contenus publiés. Sur le Web, le lecteur passif a un destin funeste, la manipulation.
L’éducation nationale va devoir revoir ses programmes afin d’apprendre aux enfants non pas à rechercher une information mais à savoir si elle peut être vraie ou non. La démarche est totalement nouvelle. Chaque citoyen doit aujourd’hui être prudent face à une information. Il doit savoir la malmener, la comparer, la juger tout en n’hésitant pas à remettre en cause sa source si des doutes sont évidents. Ce travail est à apprendre avec des méthodologies et du temps.
Fake New, Google et Facebook s’arment d’outils
En attendant les géants du Web ont décidé d’agir. L’accélération face à ce problème est justifiée par l’AFP
«Afin que la campagne présidentielle française ne soit pas polluée par de fausses informations comme l’a été la campagne américaine, médias et géants du net lancent des initiatives conjointes pour tenter de limiter leur circulation»
Google annonce la mise en place d’un nouvel outil. Son objectif est de « juger » une information dite “douteuse” par 16 rédactions. Le géant explique:
«Le site CrossCheck qui sera lancé le 27 février permettra à 16 rédactions partenaires de collaborer pour identifier et vérifier les contenus qui circulent en ligne, qu’il s’agisse de photos, de vidéos, de commentaires ou de sites d’actualité.»
La liste de média arbitraire comporte France Médias Monde, France Télévisions, Libération (groupe Numéricable SFR), Le Monde (propriété de Pierre Bergé, Xavier Niel (free) et Matthieu Pigasse) ou encore Les Echos. A noter qu’il y a un mélange entre acteurs privés et étatiques dont certains groupes manipulent médias et contrôlent des accès internet. La remarque est intéressante face aux explications de l’AFP
«la campagne présidentielle française ne soit pas polluée par de fausses informations »
Cette plateforme CrossCheck fait partie du projet First Draft. Le site donnera un accès aux internautes afin de consulter les informations proposées par les seize médias français partenaires.
Facebook emboite le pas avec l’annonce d’une nouvelle fonction permettant de signaler un contenu « susceptible » d’être de la désinformation (Fake New). De là, l’article sera remonté au site CrossCheck où, de nouveau, quelques medias français comme le Monde (Free), L’AFP, BFM-TV, France Télévisions, France Médias Monde, L’Express, Libération (SFR et Numéricable) et 20 Minutes pourront “juger” s’il y a un problème.
Il faudra que deux d’entre eux soient d’accord pour qu’un petit pictogramme apparaisse sur la publication en question afin d’informer les lecteurs de sa véracité contestée. Un clic sur le pictogramme permettra de savoir pourquoi cette liste de media arbitraire juge l’information douteuse tandis que la fonction partage sera accompagnée d’une fenêtre d’alerte.
Fake New, Apple souhaite de nouveaux outils
Du côté de chez Apple, son PDG d’Apple, Tim Cook souhaite la naissance de nouveaux outils de lutte contre ce fléau. Dans une récente intervention, il décrit une évidence liée au modèle publicitaire du Web
«Ceux qui réussissent sont ceux qui s’emploient à faire le plus de clics possible, pas ceux qui essaient de transmettre la vérité».
Il a ajouté que ces outils doivent protéger « la liberté d’expression et la liberté de la presse »
L’arrivée de tous ces nouveaux dispositifs vont-ils dépolluer le Web ? Seront-ils efficaces et sans défaut ? Vont-ils traduire la vérité ? Selon la directrice de l’information de l’AFP, Michèle Léridon.
«La concurrence entre les médias n’est pas de mise lorsqu’il s’agit de lutter contre la désinformation et la manipulation. Entre post-vérité et complotisme, le cœur de notre métier est attaqué, nous devons riposter ensemble.»
Cependant est-il possible d’être juge et partie ?
ha ha, les médias de masses sont rempli de fake news.
Hummm… Ils sont en train de nous monter un bon outils de contrôle des média comme il faut…
Donc les fakenews, seront toutes celles qui sont non politiquement correctes ?
Ça promet !
Ou comment tenter de reprendre le contrôle sur le mensonge pour qu’il ne puisse être disponible a l’unique discrétion des grands de ce monde…. Comme au bon vieux temps quoi….
Amis de la pensée unique, bonjour.. Aujourd’hui, nous allons vous proposer (imposer?) un outil filtrant les “fausses nouvelles” underground au profit des fausses nouvelles “certifiées” par l’Etat et les multinationales. Ceci est indispensable afin de pallier à votre manque de discernement et d’esprit critique.
Je pense que c’est une bonne idée pour certaine chose. Par exemple sur Facebook, il y a deux pages : LeGorafi et Le Saviez-vous. L’un invente exprès des fausses news mais nous le savons et c’est drôle. L’autre en invente beaucoup sans être certifié et beaucoup de gens y croient. Combien de fois on m’a dit “Tu savais que..”, oui mais non. C’est faux. Arrête de lire ces conneries.
Plusieurs sites créer des fausses news pour le clique et en faire le ménage serait pas plus mal. Les gens ne vont plus chercher à savoir si ce qu’ils lisent est vrai ou non. Ce qui entraîne un abrutissement de la population au fil des années.
Je ne pense pas qu’il faut le prendre comme un contrôle sur l’information. Attendons de voir comment ça se présente.
News toujours au pluriel
On dit une “news”
C’est pas une fake news !