Politique et économie

Free et Free Mobile : Une clientèle prise en otage pour des histoires de gros sous ?

Le réseau Free Mobile vient une nouvelle fois d’être mis à l’épreuve. Challenges, qui a assisté à cette évaluation des performances « data », se demande au final si il n’y aurait pas une intention délibérée de brider volontairement les débits pour alléger la facture.

Selon les résultats de cette enquête, il existe des différences entre les débits proposés par les infrastructures de Free Mobile et celles utilisées dans le cas de l’itinérance, il s’agit alors des installations d’Orange.

Pourquoi des débits moindres en itinérance ?

L’explication n’est pas simple car personne n’ose vraiment aborder le sujet. Orange affirme seulement qu'”il n’existe évidemment aucun bridage” de son coté, une  hypothèse acceptée par UFC Que Choisir.

La recherche de nouvelles hypothèses auprès d’experts comme Laurent Benzoni, consultant au cabinet spécialisé en télécoms Terra Consultants, et David Thesmar, professeur à HEC, ne donne aucune réponse. Le silence est de mise. Enfin interrogée sur la question, l’ARCEP déploie l’arsenal législatif en indiquant que Free Mobile a uniquement l’obligation d’ “assurer un débit réglementaire minimum, lequel a été défini en 2000 à une époque où la data était quasi inexistante. Du coup, ce minimum est effectivement assez bas, mais tant que Free le respecte, il n’y a pas de problème réglementaire.

Un choix pour minimiser la facture “data” envoyée par Orange ?

De tout ceci découle alors la question de savoir si Free Mobile bride volontairement son réseau. Ce choix est plausible par la seule explication que cela aurait alors un impact très positif sur la facture « data » envoyée par Orange.

Pour un technicien télécoms interrogé sur les possibilités techniques d’une telle chose cela est possible et de surcroit simple à mettre en place. Il suffit juste de ne pas activer certaines fonctionnalités. En parallèle une analyse des différents commentaires sur des Forums montre que des utilisateurs ont observé une sorte de surveillance de la part Free Mobile. Selon le type de « data » manipulé, les débits observés seraient différents. Tous les fichiers lourds, comme les vidéos, seraient systématiquement accompagnés de débits de 5 Ko/s au maximum. La conclusion serait alors évident  « Le débit de téléchargement est donc bien bridé en fonction de l’extension du fichier » .

Free prend-t-il sa clientèle en otage ?

Challenges s’interroge alors en rapprochant la dernière affaire Free concernant le déploiement arbitrairement d’un blocage des publicités auprès de ses clients. Là encore l’affaire porte sur une histoire de « gros sous » puisque Free aimerait une aimable participation financière du géant de la recherche pour le déploiement de ses installations afin de faire face à l’augmentation de la consommation de bande passante par ses abonnés friands de la plateforme Youtube. Il va s’en dire que Google n’est pas d’accord.

Au final, Free ne propose pas des débits optimaux en téléphonie tandis qu’il s’octroie le droit de bloquer la publicité émanant de Google. Dans les deux cas, sa clientèle n’est-elle pas prise en otage ?

Selon vous, cette analyse est-elle juste ?

Jérôme Gianoli

Aime l'innovation, le hardware, la High Tech et le développement durable. Soucieux du respect de la vie privée.

Un commentaire

  1. Il faut arrêter avec cette expression “prise d’otage”, simplement par respect pour les vrais otages et leurs familles !

    Free mobile, c’est sans engagement… Vous n’êtes pas satisfait du rapport prix/service ? Partez et allez voir ailleurs…

    Google se sert des providers pour faire beaucoup plus d’argent que ces derniers et refuse de financer le réseau. Comme une autoroute qui serait gratuite pour UPS…

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