Free Mobile est actuellement dans la tourmente avec des pannes à répétition de son réseau. Une explication vient d’être émise pour l’autorité des télécommunications, l’Arcep.
Dans une recente intervention, Bouygues Télécom l’a souligné, Free est véritable succès. Selon ses calculs, le nouvel arrivant sur le marché de la téléphonie a conquis plus de 2 millions de clients, mais les pannes à répétition de son réseau, aux heures de pointes, agacent. Elles seraient mêmes à l’origine d’une augmentation des départs de ses clients.
Selon le président de l’ARCEP dans un entretien au Figaro, Free Mobile n’est pas seul en cause.
Les pannes du réseau Free : Le trafic et le 2G.
L’autorité de régulation des Télécoms souligne des problèmes d’interconnexion entre le réseau du nouvel opérateur et celui d’Orange. Ces derniers seraient liés à l’intensité du trafic d’un côté et à l’utilisation massive de vieux téléphones 2G de l’autre.
Selon Jean-Ludovic Silicani, président de l’ARCEP “les deux parties ont sous-estimé à la fois le nombre d’abonnés et la quantité de trafic passant par le réseau d’Orange“. Il y aurait donc en manque de recul de la part des deux opérateurs. Pour rappel, Free Mobile a un accord d’itinérance avec Orange lui permettant de passer par son réseau dans les cas où ses installations ne couvrent pas une zone géographique.
Bien que le « Buzz » Free Mobile s’essouffle, “depuis quelques semaines, nous notons une nette décroissance, nous traitons fin mars entre 15.000 et 25.000 demandes de portabilité par jour, alors qu’il nous était arrivé de traiter jusqu’à 60.000 dossiers par jour après l’arrivée de Free sur le marché” a indiqué à l’AFP Nicolas Houéry, directeur opérationnel du GIE Portabilité, les deux opérateurs sont face à une demande très importante qui met à rude épreuve les installations.
Ils n’ont également pas anticipé le fait que «les offres à 2 euros de Free Mobile conduiraient les consommateurs à ressortir d’anciens téléphones utilisant le réseau 2 G» souligne Jean-Ludovic Silicani (les téléphones actuels exploitent le réseau 3 G). L’ARCEP indique que “aujourd’hui, près de la moitié des appels de Free Mobile sont en 2G, mais comme il ne dispose pas d’un tel réseau, ses clients utilisent celui d’Orange“.
L’ARCEP : Le ton monte.
Jean-Ludovic Silicani invite les deux opérateurs à “s’entendre pour réaménager le contrat d’itinérance“. Cependant “S’ils ne parviennent pas à se mettre d’accord, ils peuvent nous saisir et nous trancherons“, a-t-il. En parallèle un avertissement est adressé à Free tandis que l’Arcep annonce qu’elle se réserve la possibilité de “lancer une procédure de mise en demeure” si elle estime que les investissements de la société pour déployer son réseau sont insuffisants.