Politique et économie

Free Mobile : Panique chez la concurrence !

L’arrivée du quatrième opérateur téléphonique sur le marché français ne sera pas passée inaperçue. Après l’euphorie des premiers instants, une phase de minimisation de la concurrence puis une réalité déclenchant un mea-culpa, l’heure est désormais au bilan. Bouygues Télécom annonce un plan d’économie de plusieurs centaines de millions d’euros tandis que SFR évoque «un projet d’adaptation».

L’Idate le présageait, la politique tarifaire de Free Mobile aura des conséquences sur le marché de la téléphonie mobile. A l’origine d’une explosion des demandes de résiliation selon l’ARCEP, le quatrième opérateur peut aujourd’hui se vanter d’avoir mis au pas la concurrence sur le terrain des abonnements sans engagement et à petits prix.

Publicité SFR contre Free MobileCette adaptation du marché pour rester concurrentiel oblige désormais à la mise en place de nouvelles politiques de développement.

SFR vient de présenter aux organisations représentatives du personnel une étude afin d’ajuster « des structures de l’entreprise » pour faire face « au nouveau contexte du secteur des télécoms». Rappelons que l’arrivée de Free (Iliad) a été fracassante. SFR a déclaré avoir perdu en deux mois (janvier et février 2012) 1% de ses clients, estimés au total à 21 millions.

Ajustement des structures de l’entreprise synonyme de suppression d’emploi ?

Dans un communiqué, la CFDT évoque un “plan de sauvegarde de l’emploi” d’ici la fin 2012 avec, à la clé, 500 suppressions de postes.

Damien Bornerand, délégué central de la CGT a confié à l’AFP «La direction a rencontré les organisations syndicales la semaine dernière, et nous a annoncé un PSE, sans plus de précisions sur le nombre de suppressions d’emplois». Pour le moment il s’agit de supposition «Nous pensons que cela va avoir lieu, mais nous n’en sommes pas encore certains» souligne Geoffroy de Vienne, délégué central CFTC. A ses yeux, il s’agit d’«une préparation des esprits de la part de la direction». Selon lui, ce souhait n’est pas justifiable estimant que le masse salariale «pèse très peu dans les coûts» et représente seulement 5% du chiffre d’affaires.

SFR emploie aujourd’hui 10 000 salariés.

Jérôme Gianoli

Aime l'innovation, le hardware, la High Tech et le développement durable. Soucieux du respect de la vie privée.

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