Free Mobile : SFR critique sans se remettre en question

L’affaire Free Mobile est loin d’être terminée. Après avoir critiqué Xavier Niel, le patron de SFR s’en prend désormais à Orange qu’il juge responsable  de la situation.

Nous évoquions, en fin de semaine dernière, la réaction de SFR face à la politique de Free Mobile et du Show de Xavier Niel. Frank Esser, PDG de SFR, n’a pas apprécié le discours de Xavier Niel à l’origine, selon lui, de violence dans les boutiques de la concurrence. « Nous avons été choqués par la violence des propos de Xavier Niel, à la limite de l’insulte  […] Cela a généré de la violence : dans nos boutiques, nos vendeurs se sont fait agresser verbalement » a-t-il déclaré.

Pour SFR : Orange est responsable des baisses de tarifs !

Pour Frank Esser, Orange est responsable de la situation actuelle “J’ai été frappé par la stratégie d’Orange. En signant un accord d’itinérance, ils ont permis à Iliad de sortir des forfaits si peu chers… Nous avons toujours dit que nous n’aurions jamais signé un tel accord“. SFR ne semble pas apprécié l’apparition de tarifs compétitifs aux bénéfices du consommateur. Ceci indique également que si SFR avait eu les commandes, il était hors de question de permettre à un quatrième opérateur de jouer la concurrence sur cette question…

Orange confirme aucune préférence pour Free Mobile.

Pierre Louette, secrétaire général de France Télécom, vient de réagir dans une interview (Les Echos). “Nous nous sommes sentis désignés car nous sommes le leader du marché. Tout le monde négociait l’itinérance 2G. Dans les derniers mois, nous avons fait un avenant pour la 3G, nous avons été pragmatiques” indique-t-il, tout en soulignant  “Ces tarifs sont cohérents par rapport à nos coûts et à ce que nous accordons aux grands opérateurs mobiles virtuels (MVNO). Il faut sortir du fantasme selon lequel nous aurions donné les clefs à Free. Cet opérateur nous paie un variable, comme tous les MVNO, plus un fixe, ce que ne font pas les MVNO”.

En clair, Orange n’avait pas trop le choix devant les pressions de l’autorité de régulation des télécoms (ARCEP) tandis que l’accord signé ne comporte pas, selon Orange, de préférence particulière. Cette information laisse donc à penser que si Free Mobile est capable d’appliquer une telle politique tarifaire en étant, en partie un MVNO, cela remet de l’huile sur le feu en ce qui concerne les tarifs pratiqués avant l’arrivée de l’opérateur trublion….