Le modèle économique de vente de musique en ligne doit désormais compter sur un nouvel acteur et pas n’importe lequel, Google. Le géant de la recherche vient de lancer officiellement aux Etats Unis sa plateforme baptisée Google Music. L’hégémonie d’Apple avec itunes touche-t-elle (enfin ?) à sa fin ?
Nous y sommes, Google vient d’inaugurer sa plateforme de vente de musique en ligne. Avec pas moins de 13 millions de titres regroupant les catalogues d’EMI, de Sony Music, d’Universal Music et de Vivendi, la firme compte s’attaquer au géant du secteur, Apple qui règne sans partage depuis plusieurs années.
La stratégie tient dans la richesse de l’offre mais surtout dans un modèle un peu différent d’Apple en empruntant la philosophie d’Android où il n’est pas question d’avoir un système fermé. Les chansons achetées sur Android Market peuvent être partagées avec des amis sur le réseau social Google+ tandis que les musiciens indépendants peuvent vendre leurs œuvres directement aux tarifs de leur choix.
C’est également l’occasion pour Google de renforcer la pertinence d’Android face à iOS en offrant désormais des services similaires. Ce magasin de musique en ligne, nommé Google Music, est accessible sur la plateforme Android Market. Il entre en concurrence directe face à Amazon et surtout iTunes.
Pour le Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP), il s’agit d’une véritable aubaine pour les ventes en ligne de musique enregistrant en France une hausse de plus de 22% cette année.
Google Music n’est pour le moment disponible que sur le marché américain, il sera étendu au reste du monde prochainement.
La grande question est de savoir si Apple doit s’inquiéter. C’est la première fois qu’un concurrent sérieux marche sur ses « platebandes ». La concurrence aura-t-elle raison de sa politique fermée ? l’avenir nous le dira. En attendant, pour Google, il ne s’agit pas d’une “révolution” mais simplement d’une nouvelle phase de son développement. Steeve Jobs avait confié à ses proches “je vais détruire Android parce que c’est un produit volé“…les choses semblent mal parti.
