Devant le tollé qu’a suscité ses nouvelles conditions d’utilisation, Instagram fait machine arrière. Le droit à l’image et la propriété intellectuelle de ses utilisateurs vont être clarifiés.
En tout début de semaine, Carolyn Everson, la vice-directrice des solutions marketing du réseau social Facebook, a officialisé une nouvelle politique mise en place par Instagram. Derrière ces changements, il s’agit de pourvoir regrouper les données de ses utilisateurs afin que Facebook puissent les utiliser, le réseau social ayant acquis Instagram en avril pour 747 millions de dollars.
Parmi les nouveautés présentées, la lecture de l’article 2 de la section droits a fait hurler beaucoup de monde “Vous acceptez qu’une entreprise ou une autre entité nous paie pour pouvoir afficher vos logins, portraits, photos (accompagnés des données qui y sont rattachées) et/où les actions que vous effectuez, en lien avec des contenus payants ou de la publicité, sans qu’aucune compensation ne vous soit versée” indique le texte. Instagram s’octroie ainsi le droit de vendre les clichés de ses utilisateurs sans leur donner la moindre compensation financière et surtout sans leur demander leur consentement.
C’est une erreur d’interprétation explique Kevin Systrom le cofondateur d’Instagram. «Notre intention était de vous communiquer que nous aimerions faire l’expérience de publicités innovantes. A la place, cela a été interprété par beaucoup comme une tentative de notre part de vendre vos photos sans aucune compensation. Ce n’est pas vrai“
Devant la colère générale, Instagram fait donc machine arrière. Kevin Systrom, indique dans un communiqué de presse. “En analysant vos réactions et les articles parus dans la presse, nous allons modifier certaines parties des termes pour expliquer plus clairement ce qui va arriver à vos photos” tout en rajoutant « Pour être clair: il n’est pas dans notre intention de vendre vos photos».