Depuis novembre 2010, la Commission européenne a ouvert une enquête sur les pratiques de Google au cœur de son moteur de recherche. Le but est de savoir si le géant du Web profite de sa position dominante pour mettre en avant ses services au détriment de ceux de la concurrence. Quatre griefs ont déjà été identifiés.
Google est né en 1998 et en l’espace de 15 ans sa croissance a été exponentielle en passant de 20 personnes à plus de 53 500 en 2012. Il représente désormais un empire au point qu’il est inimaginable d’espérer exister sur le Web sans passer par l’indexation de son moteur de recherche. Une telle position a de quoi soulever d’importantes questions lorsqu’une unique entreprise à but lucratif tient « les rennes économiques » de beaucoup d’autres acteurs du Web.
Est-ce que Google triche ?
Depuis 2010, la commission européenne enquête sur les pratiques de la firme afin de déterminer si elle ne favorise pas ses propres services lors de l’affichage des résultats d’une requête par son moteur de recherche. Le travail n’est pas simple puisque le fonctionnement tient dans la manipulation d’équations mathématiques complexes que seul Google connait et maitrise. Cependant l’Europe a tout de même identifié quatre griefs qui posent problème sur la neutralité des résultats afin d’offrir à l’internaute des réponses équitables quelques soient leur origines.
Pas d’amende , l’heure doit être aux dialogue et promesses.
Des discutions sont en cours car le géant du web veut absolument éviter une amende record qui pourrait selon « Quel Choisir » se monter à 10% de son chiffre d’affaires soit la bagatelle de 5 milliards de dollars ou encore le moitié de ses bénéfices nets en 2012.
Quatre griefs identifiés par la Commission Européenne.
Le premier constat touche à l’ordre d’apparition des « moteurs de recherches spécialisés » lorsque l’on soumet une requête touchant à un prix d’un produit, des informations sur un billet d’avion, une séance de cinéma… les services de géant seraient privilégiés (Google Maps, Youtube, Google shopping…).
Il serait également question de copies de contenus sans aucune autorisation. Le géant aurait tendance à s’approprier le contenu des autres sans avoir obtenu une autorisation préalable. Ceci concernerait principalement le domaine du voyage.
Le troisième point concerne le service de publicité AdWord qui s’accompagne de restrictions techniques lourdes. Un annonceur aurait par exemple une interdiction d’utiliser les mêmes campagnes sur d’autres plateformes concurrentes.
Enfin la Commission Européenne voit du mauvais œil le partenariat proposé par le géant avec l’intégration pour n’importe quels sites de son moteur de recherche. Les résultats affichés s’accompagnent dans ce cas d’annonces sponsorisées. De ce fait un véritablement réseau d’annonceurs est mis en place où des marques et des entreprises peuvent proposer des liens, des images, des vidéos et du texte sur d’autres sites. Il y aurait ainsi une exclusivité de la publicité affichée au détriment de la concurrence proposant de la publicité contextuelle.
L’enquête en cours cherche ainsi à savoir s’il y a mainmise sur la publicité en ligne au point de nuire à l’écosystème Internet. Selon les informations de Que Choisir la saisine serait déjà sur la table.