Apple a réussi un coup de maître avec l’iPad. En peaufinant son produit et en travail énormément sur sa partie logicielle, la firme est arrivée à faire de la tablette tactile un produit de consommation utilisable quotidiennement. Ce marché est-il pour autant solide dans la durée ? La tablette tactile a-t-elle un avenir ? Sa chute sera-t-elle aussi rapide que son succès, à l’image des netbooks ?
L’iPad est à l’origine d’une inversion de la relation intime qu’il existe entre le consommateur et l’industriel. Normalement, l’arrivée d’une nouvelle technologie répond à une demande et son succès met du temps pour se vanter d’être universel.
Apple a été à l’origine du contraire en propulsant sur tous les continents et en un temps record l’usage de la tablette tactile. En l’espace de quelques années, ce périphérique est devenu le moteur économique de toute une industrie ébranlant au passage des géants qui n’ont rien vu venir, citons Intel ou Microsoft. Le succès a été colossal au point de se positionner juste derrière l’indétrônable téléphone portable. La tablette a vécu l’incroyable en devenant le “must have” pour la plupart des consommateurs poussant l’ordinateur familial au grenier, jugé dépassé, imposant et peu pratique.
Cette incroyable histoire touche-t-elle à sa fin ? La question peut paraitre bizarre mais un fait étrange est arrivé 2013.
L’euphorie générale a perdue de sa vitalité bien que le marché dans sa globalité soit encore loin d’atteindre un taux d’équipement à 100%. Un sentiment de décalage entre le consommateur et l’innovation industrielle dans ce secteur est apparu. Des études ont montré que la question favorite « qu’elle est la tablette qu’il faut acheter ? » s’est effacée des grands forums de discussion sur le net tandis que la foule autour des rayons dédiés aux tablettes s’est éclaircie et l’allégresse générale autour des nouveautés a perdu de sa vigueur. Que se passe-t-il ?
Le dispositif le plus vilipendé s’est en réalité révélé le plus grand phénomène de l’année 2013 . Vous avez une idée ? Le Phablet. Le téléphone à grand écran a été la cible de beaucoup de critiques par les experts en 2012 mais le consommateur a portant répondu très favorablement à son appel en 2013. Son affichage en haute résolution, sa taille non conventionnelle et son tarif, sont à l’origine d’un effet d’entraînement inattendu. Son acquisition vient concurrencer celle d’une tablette. L’équation est simple puisque un phablet 6 pouces avec un écran Full HD offre une meilleure expérience que celle proposée par une tablette de 7 ou 8 pouces disposant d’une résolution médiocre. A cela s’ajoute une meilleure mobilité et surtout la possibilité de téléphoner.
En parallèle à ce nouveau destin technologique s’ajoute la naissance des portables hybrides qui répondent avec d’avantage de performances esthétiques et techniques aux besoins d’avoir un clavier physique sur une tablette conventionnelle. Le secteur des ordinateurs portables a réussi à lutter contrairement à celui des PC classiques avec une recette simple, celle de s’adapter aux tendances en proposant des dispositifs minces, légers, pratiques et à l’autonomie étendue. L’hybride surfe sur deux marchés en réunissant en un produit deux vecteurs de demandes. L’empâtement et le poids sont désormais comparables car bien qu’une tablette se vante d’une taille de guêpe, elle s’empatte avec une couverture de protection rembourrée ou accompagnée de son clavier physique bluetooth.
Enfin 2013 est aussi l’année d’un lissage de l’offre. Toutes les tablettes se ressemblent. Cette similitude se retrouve entre constructeur mais aussi entre les générations de produits. Il semble que l’objectif de pousser à la consommation de contenu a voilé la nécessité d’innover en matériel. A cela s’ajoute une prise de conscience que la tablette ne répond pas aussi efficacement à des besoins de production, le bon vieux PC reste la plateforme idéale et là se joue la question du prix. L’iPad se décline en version 128 Go mais est-elle vraiment capable de remplacer un Mac Book Air ?
La réponse est difficile car tout dépendra de l’attitude de l’industrie. Elle devra innover dans bien des domaines pour répondre à bien des besoins tout en arrivant à minimiser la durée d’utilisation moyenne d’une tablette. Cette dernière remarque à son poids car, comme simple utilisateur disposant d’un iPad 2, je n’ai aujourd’hui aucun argument viable me poussant à changer ma tablette. Elle répond parfaitement à l’ensemble des besoins dont elle est affublée, c’est-à-dire du surf, des mails, de petits jeux et de la visioconférence. Pour le reste, elle reste incapable de concurrencer un PC pour le gaming, de la bureautique ou de la création. Apple vient de lancer l’iPad Air avec son A7 et M7, son écran Retina et sa grande finesse…bien mais que fait-elle de plus que l’iPad 2 ?
Source : GinjFo et hindustantimes
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