Internet est aujourd’hui incontournable de par ses impacts économique, politique et social. Nicolas Sarkosy a souhaité mettre sur pied une manifestation afin de pourvoir écouter les grands dirigeants de l’Internet avant de prendre position sur l’avenir du numérique. Ce G8 de l’Internet à Deauville fonctionne sur fonds privés où les sponsors devront s’acquitter d’un ticket d’entrée de 100 000 à 500 000 euros. Les trois formules proposées ne permettent pas toutes de participer aux séances plénières, aux tables rondes bref d’être présent et de parler sur scène.
Le 25 et 25 mai prochain, Nicolas Sarkosy a souhaité que soit organisé un G8 de l’Internet, également baptisé “e-G8”, à Deauville . Ce choix est justifié par le besoin de connaître la vision des grands de l’Internet avant de prendre position sur l’avenir du numérique en France. Des concertations sont nécessaires devant les thèmes abordés comme l’impact des technologies sur l’économie, la démocratie ou encore le financement du réseau. Le patron de Publicis souligne que “Des sujets comme la propriété intellectuelle, la protection de la vie privée, les nouveaux modèles économiques mais également les financements de l’innovation ou la stimulation de la croissance seront aussi abordés“.
Le chef de l’Etat pendra la parole durant 35 minutes devant les géants mondiaux du Web puis permettra durant un quart d’heure un jeu de questions/réponses. Cette manifestation a cependant un fonctionnement particulier, l’Elysée invite mais les conviés paient.
Pour certains invités la pilule est amère puisque les tarifs proposés permettent différentes possibilités d’expressions. En clair, plus le prix du ticket d’entrée sera élevé et plus la liberté de communiquer sera grande. Ce sont les équipes de Publicis qui ont été mandatées, sans aucun appel d’offre de la part de l’Elyssé, afin de proposer les différentes formules aux participants. Il faudra au minimum atteindre le deuxième palier, soit 250 000 euros pour pouvoir participer “aux séances plénières, aux tables rondes et d’être en contact avec les organisateurs sur le programmes” indique Publicis. Certains s’étonnent et s’interrogent: faut-il payer pour pouvoir parler ?
Le président de Publicis a souhaité tout de suite rassurer en indiquant que “les gens sont choisis sur les compétences”. Mais alors comment assurer aux participants qu’ils pourront participer à une table rond en fonction de leur compétence et proposer une participation en fonction des montants versés ? N’y a t-il pas quelque chose de contradictoire ?
Source : La tribune du lundi 2 mai 2011, Divers.
encore un salon ou les petites agences n’ont pas leur place bien dommage….
La dictature des grands…