L’affaire Megaupload n’a pas terminé de faire parler d’elle. La fermeture soudaine du réseau de sites “Mega”, par les autorités américaines, laisse un gout amer pour beaucoup et certains avancent l’idée que la principale cause n’est pas liée au piratage mais à la menace d’un service révolutionnaire de musique et de vidéo promettant une rémunération de 90% aux artistes.
Dévoilé par torrentfreak et relié par Znet, MegaUpload avait en préparation un service légal de consommation d’œuvre. Les dernières rumeurs mettent en avant que la fermeture du site aurait été programmée non pas à cause du partage de musiques et de films mais pour faire face à cette menace.
Il faut souligner qu’avec 180 millions d’utilisateurs Premium et 50 millions de visites uniques par jour, une offre légale aurait connu un sacré succès surtout que le schéma envisagé ne présageait aucune participation financière de l’utilisateur.
Nommé MegaBox, cette solution se présentait comme une alternative nouvelle à iTunes capable de promettre aux artistes un taux de rémunération de 90%. Mieux encore, la musique pouvait être offerte aux internautes grâce à un système nommé MegaKey. Il s’agissait d’une application capable de bloquer la publicité afin d’en remplacer 10 à 15% par des publicités venant de la régie MegaClick.
Kim Dotcom, le fondateur de MegaUpload soulignait « De cette manière, nous génèrerons suffisamment de revenus publicitaires pour fournir des services premium gratuits et des contenus sous licence afin que nos utilisateurs puissent les avoir gratuitement » tout en imaginant que « Mega pourrait devenir l’un des plus gros clients de l’industrie du contenu et toute cette affaire de « voyou » absurde sera oubliée. Nous voulons que les créateurs de contenu soient payés »
Tout ceci sera bien difficile à vérifier désormais. MegaBox et MegaKey avaient-ils le potentiel de bouleverser le schéma classique de l’industrie musicale et cinématographique ? MegaUpload avait-il la force de mettre en touche les labels et les associations d’ayants-droit qui aujourd’hui défendent farouchement leurs intérêts financiers au détriment parfois des libertés individuelles ?