Le deuxième opérateur français en téléphonie, SFR, se cherche et semble avoir du mal à retrouver ses marques dans un marché que Free Mobile à complétement chamboulé en janvier dernier. Un plan de restructuration a été évoqué cet été, il devrait être présenté mercredi 28 novembre avec 800 suppressions d’emplois.
Depuis plusieurs semaines, SFR multiplie les annonces avec un repositionnement sur plusieurs fronts. Joe Mobile a vu le jour mais son succès est encore à confirmer, les offres RED ont été une nouvelle fois remaniées avec l’arrivée, à la surprise générale, d’une offre à 4,99 € ou encore en se positionnant clairement sur la 4G et des rumeurs laissant entendre un rapprochement possible avec la concurrence et plus particulièrement Free Mobile. Aux yeux de la CFE-CGC «Vivendi veut vendre SFR, et fait la mariée aussi belle que possible. Mais nous nous attendons à ce qu’il y ait un second plan, s’il y a une vente ou une fusion». Cette idée n’a pas été écartée par Stéphane Roussel (PDG de SFR) face à la rédaction du Point mais elle a été tout de même temporisée « En ce moment, tout le monde discute avec tout le monde, les jeux sont ouverts » indique-t-il.
Tout ceci démontre un climat tendu avec à l’horizon rien de bon dans l’immédiat. Selon le Figaro, Stéphane Roussel, devrait présenter mercredi 28 novembre un plan de départs volontaires, où heureusement, moins de postes que prévu seraient supprimés. Durant l’été, Force ouvrière avait évoqué 2000 suppressions d’emplois. Il ne serait question, au final, que de 800 postes (1 100 suppressions d’emplois et, dans le même temps, environ 300 créations de postes).
SFR devrait également apporter de la matière à son projet de réorganisation en justifiant des départs au marketing et dans les fonctions support. L’explication viendrait du fait que le catalogue de l’opérateur s’est énormément allégé en passant d’une dizaine d’offres contre 35 auparavant tandis que Internet est devenu, en l’espace de quelques mois, un support de vente important.