L’affaire Redtube prend une tournure inattendue. Les internautes allemands, ayant reçu une mise en demeure demandant le règlement d’une amende de 250 €, contre-attaquent avec force.
La semaine dernière des milliers d’internautes allemands ont été surpris de recevoir un courrier du cabinet d’avocat allemand U+C, suite à la vision, en aout 2013, des certaines vidéos pornographiques sur le portail Redtube. Le courrier demandait un règlement d’une amende de 250 €. Il était expliqué que le cabinet d’avocats avait reçu l’accord du tribunal de Cologne et dix milles avertissements avaient été envoyé.
Redtube est un site de streaming pornographique et non de téléchargement.
Focus.de revient sur l’affaire et bien des zones d’ombres existent sur la manière dont a été récolté les adresses IP des internautes concernés. Personne ne serait en mesure d’expliquer comment le cabinet d’avocat s’est procuré ces dites adresses. Mieux encore, la justice, ayant exigée des fournisseurs d’accès à Internet la communication des noms des propriétaires des adresses IP se serait aventurée bien rapidement sans prendre la peine de vérifier le bienfondé de la demande.
Selon l’avocat Johannes von Rüden
Les éléments fournis au Tribunal de Cologne étaient si bien formulés que les juges n’ont pas pensé avoir affaire à un site de streaming
En claire le Tribunal ne savait pas que Redtube était un site de streaming et non un site illégal de partage proposant le téléchargement de données. Il y a une différence fondamentale entre ces deux types de services si bien que s’il n’y a pas de téléchargement, l’utilisateur ne peut être poursuivi.
Redtube, des avocats imprudents et des techniques d’identifications discutables.
La situation serait donc délicate pour le cabinet d’avocats avec d’un côté aucune poursuite de possible et de l’autre un viole manifeste des lois sur la protection des données privées. La question de savoir comment les IP ont été récupérées n’a toujours pas de réponse. Il est avancé qu’une des techniques possibles serait d’avoir utilisé des bannières publicitaires du site comme cheval de Troie. Si cela s’avère exacte cela constituerait une violation manifeste des lois sur la protection des données privées.
Des centaines d’utilisateurs se regroupent actuellement pour porter plainte pour non-respect des lois sur la protection des données personnelles.