Face à une possible taxe, Google ne manque pas de prendre une position claire avec la menace d’un déréférencement de la presse français. Bien qu’il soit le numéro 1 incontestable des moteurs de recherche, a-t-il un poids suffisant pour se faire entendre ?
Google fait aujourd’hui face à un projet de loi, déposé par les éditeurs de presse, visant à taxer les moteurs de recherche et les agrégateurs d’actualités. Cette perspective d’une taxe n’est absolument pas bien vue par le géant de la recherche qui estime que cela ébranlerait son modèle économique tout en le poussant à être « contraint de ne plus référencer les sites français ».
Google explique sur son blog que “Les associations d”éditeurs de presse (SPQN, IPG, SEPM) ont proposé au gouvernement et au Parlement la création d’un droit voisin dont l’objet serait de faire payer par les moteurs de recherche une rémunération à chaque indexation d’un contenu issu d’organismes de presse. En réalité, l’ambition de ce texte est d’interdire le référencement non rémunéré.“
Cependant la menace d’un déréférencement des sites de presse de Google actualités a-t-elle du poids ? La réponse est difficile puisque les exemples se contredisent.
La Belgique s’est retrouvée dans la même situation l’année dernière avec un loi similaire. Le poids d’avoir retiré de son moteur de recherche la presse belge a fait très rapidement son effet et par magie le dialogue s’est renoué. D’un autre coté ITExpresso rappelle que les 145 « titres membres de l’Association nationale des journaux brésiliens ont quitté le service d’agrégation d’actualité de Google l’an dernier ». Ce choix s’avère au final pas si catastrophique que cela car les pertes moyennes en terme de trafic sont estimées à seulement 5% avec comme avantage une fidélisation des lecteurs puisque le site média est directement consulté sur le passage par un moteur de recherche.
Alors que croire, Google a-t-il le pouvoir de faire pression ?