Le marché de la technologie vie au rythme de l’innovation et des tendances. La vitesse de réactivité de chaque constructeur est une caractéristique jugée très souvent comme primordiale par les analyses mais cette course effrénée à répondre présent à toute occasion est-elle vraiment la bonne attitude ? Que nous renseignent les échecs de l’iPhone 5C et de Windows 8 ?
Les analyses et les pronostics ont pris une grande importance depuis quelques années autour des choix stratégiques des grands acteurs du marché de la High Tech. Actuellement la tendance autour d’Apple est un appel fort pour la commercialisation d’un phablet argumenté par des chiffres de toutes sortes dévoilant ce segment de marché comme le nouvel eldorado de la mobilité.
Il parait assez logique de penser que pour perdurer une entreprise se doit de répondre à un revirement de situation, à un détachement de la demande vers un certain type de produits, de technologies ou de services. La précipitation n’est pas contre pas forcement la bonne attitude et bien que l’innovation soit le moteur de l’économie numérique, le savoir-faire des « anciens », à l’origine d’une clientèle de longue date, ne peut pas être oublié.
Il n’est pas facile pour un mastodonte comme Microsoft de répondre présent immédiatement sur la mobilité. Les articles montrant son virage raté dans ce secteur pullulent mais est-ce vraiment grave ? Le détachement face à une situation est-il toujours là pour analyser correctement certains faits ? Difficile de répondre mais voici un simple remarque qui a son poids.
Une entreprise présente depuis des années peut-elle réellement répondre aux tendances en proposant une rupture avec des changements radicaux sans perdre une grande partie de sa base clientèle ? L’exemple de Microsoft est là pour le démontrer avec l’échec de Windows 8.
La firme a pourtant répondu à toutes les attentes demandées par les analystes, la presse et les médias en apportant le tactile. Cependant la réponse des utilisateurs a été très virulente. La précipitation a été l’erreur car ce n’est pas le tactile qui a perturbé le marché du PC mais les produits autour du tactile comme les tablettes et les smartphones. Ces terminaux proposent une expérience nouvelle et différente de celle du PC grâce à leur compacité, leur simplicité d’utilisation et leur connectivité sans fil étendue (Wifi, Bluethook et surtout 3G et 4G).
En apportant l’usage du tactile au PC, Microsoft à tout simplement froissé l’expérience de son utilisation et perturbé la façon dans ses fidèles exploitent leur machine. L’arrivée du tactile sur un poste de travail n’apporte rien d’autre que des changements trop radicaux pour un appareil utilisé d’une même façon depuis des années. Il y a eu certes de nouveaux utilisateurs ravis de ces changements mais la « base » de la clientèle de Microsoft s’est retrouvée perdue. Les commentaires sur GinjFo le montrent assez bien avec une confrontation vive entre nouveaux et anciens bien incapables de trouver des points communs positifs autour de Windows 8. Le retour en arrière de Microsoft avec la réapparition du bouton démarrer ou encore un démarrage direct sur le bureau sont aussi des preuves.
L’idée de penser que Microsoft a «besoin» de suivre Apple dans le secteur du tactile n’est donc pas vraie sans une perte d’une partie de sa base d’utilisateurs PC. Les clients de Microsoft ne sont pas les clients d’Apple !
Apple a également fait les frais de cette politique de rupture avec l’iPhone 5C. L’idée de proposer dans une coque en plastique, sa technologie, même à prix élevé, n’a pas plus, ce n’est pas à l’image de la marque. Avec l’iPhone 5C, Apple a souhaité répondre aux analystes pour proposer une version moins chère de son iPhone et le bilan montre que cela a été une erreur. Son PDG, Tim Cook a admis cette semaine que ce smartphone n’avait pas été à la hauteur des attentes tandis que l’iPhone 5S est une réussite.
Apple a fait l’erreur de penser que ses clients achètent en fonction du prix et non de la technologie. Ce n’est pas le cas. L’iPhone 5S est hors de prix, c’est vrai, mais il apporte, aux yeux de ses utilisateurs une expérience « Apple ». L’iPhone 5C ne porte pas cette idée.
Tout ceci montre que l’innovation et la précipitation ne font pas bon ménage. La High Tech vie à un rythme soutenu ou en quelques années des inconnus peuvent devenir des géants mais les anciens ne peuvent suivre les tendances qu’en prenant en considération la base de leur clientèle sans quoi, l’échec d’un produit semble inévitable.
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Intéressant, merci.
Je ne suis pas d'accord avec votre analyse. L'échec de l'iPhone 5C ce n'est pas parce qu'il n'apporte pas une "expérience Apple".
C'est parce qu'il n'est PAS ASSEZ CHER. On achète un iPhone pour montrer qu'on a les moyens de claquer là-dedans.
Comme la Mini dans l'automobile. L'échec de l'Audi A2 et de la Forfour étaient dûs selon la presse automobile à leur prix trop élevé. BMW a montré avec sa Mini qu'au contraire, elles n'étaient pas assez chères. On n'achète pas une Mini pour son qualité-prix mais pour montrer à son voisin qu'on "réussit" mieux que lui, tellement qu'on peut se permettre de claquer le prix d'un coupé V6 français dans une citadine.
Audi ne s'y est pas trompé avec son second essai, l'A1. Cette fois-ci il la propose honteusement cher, comme l'iPhone, et ça marche.
Assez d'accord avec Bobby...
Mais selon moi, le 5C n'était pas fait pour être vendu, c'était juste le faire valoire du 5S...