Free est un opérateur à part et son PDG, Xavier Niel, n’a pas sa langue dans la poche surtout si des reproches sont formulés à l’encontre de sa politique économique. De façon méticuleuse, il propose de répondre dans une tribune.
Disponible chez LesEchos, une tribune, signée Xavier Niel, dénonce les reproches formulées à Free Mobile notamment sur l’emploi et l’investissement. Il faut dire que sur le premier point, même l’ancien président de la république n’a pas hésité à critiquer le quatrième opérateur.
Xavier Niel commence à planter le décor en résumant la situation des détracteurs de la quatrième licence. A leurs yeux « la baisse des prix sur le mobile va amener les opérateurs à réduire leurs coûts, donc à diminuer l’emploi dans le secteur et naturellement à moins investir. Le bien-être immédiat des consommateurs qui paient moins cher masquerait donc une « conception éculée de l’économie » dans laquelle la concurrence serait pour l’essentiel nuisible » indique-t-il.
Avant Free Mobile : Un oligopole aux offres les plus chères et plus complexes d’Europe.
Avant l’arrivée de Free Mobile, le marché français du mobile était un oligopole avec des offres commerciales parmi « les plus chères et les plus complexes d’Europe ». En 2008 l’arrivée du « quadruple play » associant fixe et mobile avait pour finalité « d’éliminer du marché les opérateurs ne disposant pas d’une licence mobile, et a lutté simultanément avec toute l’énergie possible contre l’attribution d’une quatrième licence » souligne-t-il.
Un oligopole soucieux de sa rente !
Depuis l’arrivée de Free Mobile, certains opérateurs et analystes prédisent des destructions d’emplois. Selon Xavier Niel, l’emploi a baissé depuis des années pour se stabiliser à 124.000 en 2009. L’explication se trouve dans « L’installation de centres d’appels offshore sous-traités […] du temps de l’oligopole soucieux de sa rente » lance-t-il tout en concluant « Ce n’est donc en rien un effet de la récente concurrence ».
Une concurrence, une doctrine : maximiser le dividende.
L’investissement est également souvent évoqué dans le fait que la baisse des prix peut lui être néfaste. Xavier Niel site dès lors les ratios investissement / chiffre d’affaires de France Télécom, SFR et Bouygues Telecom en indiquant qu’ils représentent entre « 12 % à 20 % de leur chiffre d’affaires » contre « plus de 50 % en 2011 » pour l’Iliad. De plus, selon lui, le taux de distribution des dividendes « est colossal chez nos concurrents » et « quasi nul chez nous ». La conclusion est claire « l’oligopole distribue des dividendes beaucoup plus qu’il n’investit et ces dividendes partent très majoritairement chez des investisseurs institutionnels rarement domiciliés en France… ». Il n’existe donc qu’une règle pour la concurrence « maximiser le dividende en se cachant derrière un bouc émissaire » en l’occurrence Free Mobile.
Enfin il affirme que « Free Mobile dynamise le marché » avec par exemple un déploiement de la 4G par l’oligopole contraint d’une nouvelle concurrence tandis que le consommateur profite désormais d’un « usage de son téléphone libéré grâce aux forfaits illimités enfin accessibles […] Le gain immédiat de pouvoir d’achat pour beaucoup de foyers français est considérable. »
En conclusion : Un oligopole est rarement vertueux.
Il conclue en indiquant « Un oligopole est rarement vertueux. L’emploi et l’investissement ne sont pour lui que des préoccupations de second rang, bien loin derrière la maximisation de la rente. D’une manière plus générale, notre pays maintiendra sa place et notre économie retrouvera son dynamisme économique si les entreprises innovent au bénéfice du consommateur. Ce n’est pas en protégeant des oligopoles de la concurrence, surtout en matière de nouvelles technologies et de numérique, que cet objectif sera atteint. »
Il peut pointer du doigt les autres opérateurs, mais lorsque ces derniers ont créé des emplois, investit dans leur réseau et créé de la valeur, il est plus difficile de justifier la destruction de tout un secteur
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/06/22/free-menace-l-innovation-dans-les-telecoms_1723262_3232.html
Ou elle est la création d’emploi en France de la part des trois gros opérateurs, rien que pour les hotlines, elles sont basées soit, de l’autre coté de la méditerranée soit dan les pays de l’est.
Si FREE n’avais pas mis un bon coup de pied dans tout ça, on en serait encore à payer des abonnement tous plus cher les uns que les autres.
Les 3 gros ont toujours pris les consommateurs pour des vaches à lait, les dividendes pour actionnaires avant tout.