C’est avec la collaboration de l’ESA (Agence Spatiale Européenne), que la NASA a lancé le satellite Hubble en 1990. Un service en valant un autre, 19 ans plus tard (14/05/2009) c’est l’Agence Spatiale Européenne avec l’aide de la NASA qui propulsait Planck dans l’espace. L’ESA, à la fin du quatrième trimestre 2013 (19/12/2013), envoyait le satellite GAIA explorer notre voie lactée. Son but principal…des photos de notre galaxie, mais pas n’importe lesquelles, des photos en 3D.
En rotation permanente sur lui-même à raison de 6 heures la rotation et ceci pendant cinq ans, des milliards de photos seront prises dans tous les sens. Le double capteur numérique embarqué sur GAIA prendra des clichés de 1 milliard de pixels ! Pour se donner une idée c’est voir à l’œil nu l’épaisseur d’un fil de moins de 1 millimètre distant de 1000 kilomètres ou encore observer, depuis la terre, une pièce d’un euro sur la Lune, à 350 000 km.
Ce petit bijou technologique, en grande partie français, pèse plus de 2 tonnes, son diamètre une fois développé sera de 10 mètres pour une hauteur de 3,50 mètres.
Si tout se déroule normalement, GAIA commencera à prendre des photos vers le 14 janvier 2014 ayant atteint le 2exième Point de Lagrange à 1.500.000 kilomètres de la Terre. 70 photos de chaque étoile seront prises et GAIA transmettra ces données aux astronomes de notre planète bleue. Dès le 2° semestre 2015, une ébauche en 3D sera disponible et en 2020 les scientifiques auront une carte définitive de notre voie lactée.
La Voie Lactée en 3D.
Gaia va cartographier la Voie Lactée en trois dimensions. L’un de ces objectif est de mesurer précisément la position des étoiles sur la voute céleste et fournir la distance à laquelle elles se trouvent, une donnée extrêmement difficile à connaitre. De plus, l’engin permettra de cartographier avec précision la trajectoire de nombreux astéroïdes présents dans le système solaire.
La découverte de l’univers noir.
Enfin ses capteurs permettront de mesurer avec d’avantage d’exactitude la matière noire. Dans l’univers et en particulier dans notre galaxie, le mouvement des étoiles en rotation autour du centre de la Voie Lactée n’est pas correctement prédis par les lois de la mécanique céleste, il manque de la masse, face aux observations, pour que le système fonctionne.
Il existe beaucoup d’objets comme notre planète Terre qui ne rayonnent pas ce qui complique leur découverte. Indétectable par l’observation directe, leur présence est trahie par des effets indirects comme la façon dont la lumière des étoiles est légèrement déviée par leurs masses.