L’âge de notre univers est estimé à 13,7, 13,8 milliards d’années et une étude révèle que la galaxie z8_GND_5296 serait la plus veuille jamais observée. Son âge ? 13,1 milliards d’années.
Le télescope Hubble vient une nouvelle fois de signer une importante découverte. Validée par spectroscopie, la galaxie z8_GND_5296 serait la doyenne de l’univers avec un âge de 13,1 milliards d’années. Sachant que l’univers à environ 13,8 milliards d’année, cette découverte montre que des structures complexes et organisés grâce à la gravitation existaient 700 millions d’années après le commencement du tout évoqué sous le terme de Big-Bang.
Distance et âge sont liés en astronomie.
Dans le cosmos, l’âge d’un objet est calculé grâce à la lumière qu’il émet. La lumière a une vitesse finie, environ 300 000 km/s ce qui implique qu’elle a besoin d’un certain temps pour parcourir une distance. Le soleil, tel que nous l’observons dans le ciel est en réalité une image veille de 8 minutes car sa lumière à du parcourir une importante distance avant d’arriver sur Terre. Pour une galaxie, le scénario est le même.
La lumière émise par la galaxie z8_GND_5296 a mis 13?1 milliards d’années pour couvrir la distance que la sépare de la Terre. L’image obtenue date de cette époque et nous montre sa structure lors de son jeune âge et non ce qu’elle est devenue maintenant. Il faudra attendre pour cela encore 13 milliards d’années…
Les astronomes ont ainsi observé une galaxie, 700 millions d’années seulement après la naissance de l’univers ce qui lui donne le titre de “doyenne” de l’univers et surtout de la galaxie la plus lointaine jamais observées car âge et distance en astronomie sont liés. Steven Finkelstein, chercheur à l’université d’Austin au Texas, souligne
Nous ne voyons pas ces galaxies telles qu’elles sont aujourd’hui. Nous les voyons telles qu’elles étaient il y a 13 milliards d’années. Ce qui correspond à 95% du chemin de retour vers le Big Bang.
z8_GND_5296, la galaxie la plus âgée de l’univers.
Ce résultat a été validé par un « tests spectroscopique » qui a calculé le décalage vers le rouge d’une lumière particulière émise par la galaxie. Ce dernier est un outil puissant permettant d’évaluer la fuite apparente des galaxies, conséquence de l’expansion de l’univers. Nous savons que les galaxies s’éloignent les unes des autres cependant cette augmentation de la distance n’est pas dû à des placements physiques mais un étirement de l’espaces en 3 dimensions.
Le «test spectroscopique» a permis de déterminer parmi les 43 galaxies étudiées que z8_GND_5296 étaient l’une des plus âgées et des plus éloignées.
Pierre-Alain Duc, astrophysicien au CEA explique toutefois que
Cela ne veut pas dire que les autres candidates ne sont pas des galaxies aussi lointaines, mais elles sont probablement trop poussiéreuses pour que ce rayonnement ait réussi à s’échapper.
Cette remarque soulève des questions car le modèle actuel, décrivant l’histoire de notre univers, avance l’idée que l’hélium et l’hydrogène étaient quasiment les deux seuls éléments présents à la suite du big bang et que les éléments plus lourds sont apparus par la suite grâce aux étoiles. Or ici la présence de grande quantité de poussières laisse entendre que des éléments plus lourds que l’hélium et l’hydrogène étaient plus communs dans l’Univers primitif.