La nature fait bien les choses, une vérité qui devrait encore être portée haut et fort aux oreilles de l’humanité dans sa quête à la protéger. Une équipe de chercheurs de la « General Electric » s’inspire de la structure des ailes de papillon pour élaborer des nano-capteurs afin de détecter des armes ou des explosifs.
Il y a trois ans, des scientifiques de la GE ont découvert que les infimes cavités des ailes de papillons renfermaient un système élaboré de détection chimique. Par l’observation, ils ont observé des capacités étonnantes de détections chimiques. Les nanostructures présentes sont fortement influencées par l’air environnant. Ceci se concrétise par des réponses spectrales (en optique) différentes suivant les vapeurs utilisées. Ces réponses sont de très loin beaucoup plus élaborées et précisent que les actuels capteurs permettraient de fournir des informations plus détaillées sur la nature et la concentration des gaz présents.
Depuis cette date, l’équipe de recherche s’efforce de développer de nouveaux systèmes capables de reproduire ces propriétés uniques. Cette semaine, une subvention de 6,5 millions de dollars leur a été accordée par le DARPA (Defense Advanced Research Project Agency).
Cette nouvelle génération de capteurs devrait être économique à produire et se présenter avec de très petites dimensions. Les champs d’application, par leur taille réduite, sont immenses comme la détection de produits chimiques et d’explosifs, la surveillance des émissions provenant de centrales électriques, la qualité des aliments et des boissons ou encore l’analyse de l’haleine pour la détection de certaines maladies.
Ce n’est pas la première fois que le vivant révèle des secrets. En 2009, Qualcomm a lancé un écran Mirasol inspiré des effets scintillants observés sur certaines espèces de papillons. Plus récemment, des scientifiques de l’Université Penn State ont indiqué qu’ils s’inspiraient des yeux d’oiseaux pour la mise au point de cellules solaires à plus haut rendement.
CQFD ?
Source : wired