Un grand débat fait rage pour la dénomination des exoplanètes mais également pour des objets plus proches comme les quatrième et la cinquième lunes de Pluton. L’UAI, l’Union Astronomique International a tranché, elles seront baptisées Kerberos et Styx si bien que Vulcain, la planète native d’un homme de logique, Monsieur Spock, est abandonnée.
Les discutions sont désormais clauses. Les deux lunes de Pluton, découvertes par le télescope Hubble en 2011 et 2011, portent désormais des noms de la mythologie grecque et romaine à savoir Kerberos et Styx. Le débat a été passionné car l’astrophysicien Mark Showalter, à l’origine de leur découverte, avait lancé un appel au public pour désigner deux noms à proposer à l’Union Astronomique International.
Vucain, la planète native de spock n’est pas retenue.
Vulcain a rapidement retenu l’intention du public aidée par une forte mobilisation d’un certain William Shatner, l’acteur incarnant le célèbre capitaine Kirk, commandant du vaisseau Enterprise NCC1701, dans la série Star trek.
Vulcain est la planète imaginaire de Monsieur Spock, un homme aux traits de caractère dictés par la logique et reconnaissable par des oreilles pointues. Il est également l’ami du Kirk. Le souhait des 170 000 votants n’a donc pas été retenu. Les quatrième et cinquième lunes de Pluton n’ont rien de particulier, il s’agit de gros cailloux d’un diamètre compris en 13 et 34 kilomètres pour Kerberos et 10 et 25 km de long pour Styx.
La nomenclature est un débat qui fâche.
Ce n’est pas la première fois que les avis divergent sur la question de l’appellation de certains objets célestes. La découverte d’exoplanètes est aussi à l’origine d’une bataille au point qu’un tolé a eu lieu au mois d’avril dernier. L’UAI s’est montrée intransigeante en déclarant qu’elle ne reconnaissait pas les noms donnés aux exoplanètes par les sites marchands.
Sous l’impulsion de l’astronome Alan Stern, directeur de la mission “New Horizons” vers Pluton, le site “Uwingu” a vu le jour. L’idée est de permettre au public, moyennent une petite contribution financière, de proposer un nom pour 4,99$ ou de voter pour un nom contre 0,99$ à donner à la planète la plus proche du système solaire (Alpha Centauri B b).
Bien que les sommes collectées servent aux financements de plusieurs projets de recherche, cela n’a pas plus à l’UAI qui s’est alors déclaré contre toute idée marchande. La réponse fut alors rapide par Alan Stern et ses acolytes qui se sont empressés de déclarer que l’UAI n’était pas compétente pour contrôler l’appellation populaire des corps célestes. L’homme a récidivé dans un entretien avec Ciel et Espace en soulignant « Ce n’est pas l’UAI qui a baptisé la Voie Lactée ou l’Etoile polaire »
Comme nous le voyons le débat est loin d’être clos afin de mettre tout le monde d’accord sur un système de noms. A cela si nous rajoutons qu’un problème similaire se pose sur le lien de paternité de chaque exoplanète découverte, de vifs débats sont encore à prévoir.