4G, les débits maximums et réduits des opérateurs, carton rouge

Le déploiement de la 4G en France est l’occasion de faire le point sur l’évolution des offres des opérateurs en s’intéressant en particulier aux débits théoriques officiels annoncés et aux limites imposées une fois le « fair use » dépassé. Le bilan est une nouvelle fois accablant avec des promesses non tenues et des restrictions telles que l’usage de la technologies devient impossible.

Selon un document publié par nos confrères de PC Inpact, l’arrivée de la 4G et l’essor du 42 Mb/s ont été bénéfiques puisque beaucoup d’opérateurs ont revu à la hausse leurs débits (théoriques) face à l’année dernière.

Orange, SFR et Bouygues Télécom et la 4G, des débits farfelus.

La norme de 2013 se situe aux alentours de 42 Mb/s cependant certains opérateurs se démarquent. Free Mobile et ses 14 Mb/s se positionnent en retrait (pas de 4G, donc logique) tandis qu’Orange, SFR et Bourygues Télecom annoncent en théorie des “monts et merveilles” qui ne seront, en pratique, jamais atteints. Une récente étude de ce comportement condamnable a déjà soulignée cet argument marketing trompeur : Débits Internet en Europe : Carte rouge pour la France.

Generation NT souligne que d’après les débits relevés par Dégrouptest au deuxième trimestre de cette année, Free Mobile se situe aux alentours de 5 Mb/s, SFR et Bouygues à  5,5 et 6 Mb/s et Orange à 7 Mb/s. Le passage à la 4G améliore les choses avec du 45 Mb/s pour Orange contre du 32 Mb/s pour SFR et de 26 Mb/s pour Bouygues Télécom. Nous observons bien que nous sommes dans tous les cas très loin des chiffres faramineux annoncés.

4G, des offres plus chères pour des restrictions qui empirent.

L’étude de la politique des débits appliqués au-delà de la consommation du forfait Data, le fameux « Fair Use »,  dévoile un manque de sérieux à la limite de la moquerie. La 4G améliore les débits mais il n’est pas question de permettre une exploitation du réseau en dehors de son forfait. La plupart des opérateurs proposent du 64 kb/s maximum une fois le « fair use » dépassé. Un tel débit n’a aucun sens puisqu’il correspond à l’accès internet d’il y a 15 ans via un modem RTC. La palme d’or revient à Bouygues Télécom qui annonce de 48 kbit/s soit du 6 ko/s. Pour vous donner une idée, une vidéo de 300 Mo demandera 14 heures de téléchargement !.