UFC-Que Choisir, l’association de défense des consommateurs, a épluché les nouvelles offres des opérateurs mobiles censées apporter de la concurrence à Free Mobile. Le bilan est accablant, pratiques commerciales trompeuses et clauses abusives sont “légion”.
Free Mobile a déboulé avec force sur le marché de la téléphonie avec deux slogans, un juste prix et des conditions générales de ses contrats tenant en une seule page. Bien que non sans défaut, il y avait espoir que la concurrence décide enfin de faire de même.
Or, selon l’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir, les opérateurs mobiles n’ont rien changé à leur politique avec l’utilisation de “clauses abusives” et de “pratiques commerciales trompeuses“. Devant un tel constat, l’association va envoyer des lettres de mise en demeure afin de les mettre au pied du mur pour qu’ils révisent les conditions de leurs offres. “Nous n’avons pas décidé de saisir la justice, mais notre patience a des limites et passé le délai de trois semaines, nous n’hésiterons pas à saisir les juridictions compétentes“, a prévenu Alain Bazot, président de UFC Que Choisir.
L’illimité n’est qu’un rêve !
Le terme « illimité » est utilisé à tout va pour contrer Free Mobile sans se soucier de sa définition première, une politique que GinjFo a toujours contesté. Les restrictions autour de l’illimité pleuvent avec des limites jamais clairement exposées “il faut être un expert pour comprendre ce qu’il est possible de faire ou pas avec ces forfaits” souligne l’association. La palme d’or revient à Numéricâble qui associe un forfait “illimité” à 14 heures de communication.
Free et SFR de leur côté « n’imposent pas de limites quantitatives explicites, ils se réservent tout de même le droit de mettre fin à l’abonnement du consommateur sans donner de raison précise, à travers des notions floues telles que “mauvaise utilisation” ou pratiques “inappropriées” » résume Europe 1.
Des clauses abusives sont également présentes . La notion d’illimité est clairement malmenée pour tromper le consommateur tandis que le terme “responsabilisation” est de son côté parfaitement maitrisé. Plusieurs opérateurs s’exonèrent de leur obligation de résultats sur le fonctionnement de leur service, laissant peser le doute sur un problème lié aux prestataires.
UFC Que Choisir note aussi que certains, pour dissuader leur client de partir, bloquent les téléphones tandis que d’autres se donnent le droit de changer les numéros sans aucune autorisation de leurs propriétaires.
Parmi les opérateurs étudiés personne n’est sans reproche. L’association exige que le terme “illimité” ne soit plus employé et que les clauses abusives disparaissent. Elle demande par courrier un “toilettage de ces contrats qui sont parfaitement inadmissibles“.
Ne doit pas excéder 24h par jour… 😆 pas compris…