AI6 d’Anidées : Du charme silencieux

Le boitier AI6 d’Anidées est disponible en plusieurs versions avec du Full Black (AI-06B), du Full Black avec fenêtre (AI-06BW) ou encore une déclinaison spéciale silence l’AI-06BS.Le modèle qui nous intéresse ici se vêtit d’une robe au coloris « blanc crémeux » où un insert d’aluminium sur la face avant et du dessus met en avant ses formes.Il est livré dans un carton aux dimensions de 58,3 x 28,5 x 60,5 cm. Nous avons affaire à un format « moyen tour » prenant en charge les facteurs de forme ATX, Micro-ATX et Mini-ITX. Ses dimensions sont de 527 x 207 x 509 mm pour un poids assez conséquent de 11 kilogrammes à vide.Le design est recherché et bien que nous le trouvons réussi, chacun se fera sa propre opinion car en matière d’élégance tous les goûts sont dans la nature. Nous apprécions son côté classique et sobre. Anidées réussit, avec un revêtement en plastique et une belle finition en aluminium, à apporter des courbes sur un châssis en acier classique. Le résultat est là avec une « plastique » pour le moins tape à l’œil.La face avant dispose d’une porte couvrant toute sa surface. Elle cache trois baies 5,25 pouces ainsi qu’une large grille Metal Mesh bombée équipée d’un filtre anti-poussière.Son accès passe par le démontage de la façade en tirant vers soi. Des évents verticaux assurent le passage de l’air lorsqu’elle est fermée.La connectique, placée sur le haut, se compose de six ports USB dont deux à la norme USB 3.0, deux jacks audio, un bouton Power, un bouton RESET et deux LED blanches, témoins de la mise sous tension et de l’activité du disque dur. La qualité des boutons est bonne avec aucun jeu et un répondant franc.En revanche, notre version présente des imperfections au niveau du plastique de la porte. Nous espérons qu’il s’agit simplement d’un défaut de notre modèle et non un manque de finition généralisable.L’utilisation de cartes filles ne devrait pas poser de problème puisque à l’arrière 8+1 slots d’extension sont présents. Ils s’équipent tous d’équerres perforées afin de faciliter le passage de l’air. L’alimentation se positionne sur le bas tandis qu’une grille à structure « nid d’abeille » cache un ventilateur de 120 mm. Les amateurs de Watercooling trouveront, sur le haut, trois passe-cloisons pour le passage de tuyaux.Les deux panneaux latéraux profitent de vis à main et disposent de poignées, ce qui est fort pratique lors du démontage.Le boitier repose sur quatre patins caoutchoutés. Deux structures en plastique surélèvent le châssis laissant ainsi passer plus facilement l’air. Le bas est entièrement ventilé avec la présence de filtres anti-poussière. Cependant, ils sont difficilement extractibles.Au final, l’AI6 d’Anidées propose un design très réussi à nos yeux. Cette version « White » adopte une belle robe avec l’utilisation d’aluminium brossé qui contraste avec la couleur générale des boitiers. La présentation est austère et rien n’est visible au premier coup d’œil ; La porte avant dissimule les trois baies 5,25 pouces, une large grille d’aération tandis que les évents se fondent parfaitement dans le design. La qualité de fabrication semble être de la partie bien que notre version souffre d’éraflures multiples au niveau du plastique.L’AI6 se présente avec une architecture désormais très utilisée dans le monde du boitier.L’espace interne se scinde en deux parties. Sur la gauche nous avons le plateau à carte mère épaulé de cinq orifices pour le passage des câbles et d’une large ouverture au niveau du socket. Le bloc d’alimentation prend place sur le bas.Il repose sur quatre petits pieds caoutchoutés. Un système de montage rapide est proposé avec la présence d’une sangle. Enfin de la mousse entoure l’ouverture arrière pour limiter le transfert de vibrations au châssis.La partie droite se compose d’une unique colonne où trois cages à disques durs prennent en charge sept périphériques 3,5 pouces. Les disques durs s’installent dans des tiroirs en métal équipés d’œillets anti-vibrations.De base, l’espace disponible pour la carte graphique est de 280 mm. Il peut être porté à 428 mm en démontant la cage du milieu.L’opération est par contre assez fastidieuse puisqu’il faut dévisser deux vis cruciformes à l’aide d’un tournevis et deux vis à main avec l’obligation de passer par l’arrière du boitier pour la dernière.La ventilation s’appuie sur deux ventilateurs dont un 120 mm à l’arrière et un 140 mm à l’avant. En cas de besoin, il est possible de rajouter un 140 mm à l’avant, deux 120/140 mm sur le dessus (ou un radiateur de Watercooling de 280 mm) et deux 120/140 mm sur le bas.Pour faciliter l’alimentation, deux petites cartes électroniques alimentées par une prise Molex gèrent jusqu’à huit ventilateurs. Il est dommage qu’aucun potentiomètre ne l’accompagne, cela aurait permis une gestion plus poussée de la ventilation en fonction des besoins. En revanche, nous avons un défaut: le câble d’alimentation du ventilateur arrière est trop court pour se brancher au système.C’est bien dommage. Le bundle comprend toutefois deux rallonges permettant des tensions plus faibles que le 12 Volts.A l’arrière, le plateau à carte mère dispose de nombreuses attaches câbles ce qui devrait aider à obtenir un rangement efficace.Au final, l’espace interne est généreux. L’AI6 propose de la modularité au niveau des cages HDD. Nous avons apprécié la présence de paniers en métal, ce qui est de plus en plus rare, le plastique étant trop souvent utilisé. Plusieurs astuces contre le bruit sont utilisées avec des œillets en silicone, de la mousse contre le châssis ou encore des petits patins anti-vibrations. L’utilisation de deux petites cartes électroniques comme « concentrateur » d’alimentation des ventilateurs est une bonne idée. Le câblage s’en retrouve simplifié. Par contre, le câble du ventilateur arrière est bien trop court pour en profiter et aucun potentiomètre n’est de la partie. Enfin, le système d’attaque des cages HDD est trop lourd. Il est possible de le simplifier tandis que la sangle au niveau du bloc d’alimentation ne suffit pas à assurer sa fixation.Anidées a eu la bonne idée de rassembler la visserie en fonction de sa destination. Il est ainsi facile de savoir quelle vis est à utiliser en fonction du périphérique et de l’endroit où il s’installe.L’architecture interne offre un espace généreux où il est possible de travailler avec les deux mains. La carte mère prend naturellement sa place tandis que les nombreux orifices du plateau aident à organiser le rangement de la connectique boitier. Il est dommage qu’aucun adaptateur USB3/USB2 ne soit proposé.Chaque disque s’installe dans un panier où des œillets en silicone limitent le transfert de vibrations. Il faut l’utilisation d’un tournevis. L’AI6 ne dispose pas d’un montage sans outil même partiel. Des vis sont nécessaires par les unités de stockage, les lecteurs optiques et le bloc d’alimentation (la sangle en velcro ne suffit pas). Chaque panier est également compatible avec une unité 2,5 pouces.L’installation d’un lecteur optique demande au préalable d’enlever un cache baie qui se fait sans avoir besoin de démonter la façade. En revanche, il n’y a pas de fixations rapides et quatre vis sont nécessaires pour le consolider au châssis.Enfin, l’organisation des câbles est aidée par des orifices larges, placés au bon endroit et des attaches câbles judicieusement positionnées.Au final, nous n’avons rencontré aucun problème en particulier. Le montage se fait en une trentaine de minutes. L’AI6 est de ce côté-là convainquant.Voici la configuration choisie:Carte mère Gigabyte P55A-UD6Processeur : Intel Core i5 750Ventirad : Cooler Master Hyper TX3 (ventilateur sur 9 Volts uniquement)Mémoire : Kit DDR3 Low Voltage OCZ PC3-12800Disque dur : Seagate Barracuda XT 2 To + Seagate Barracuda 7200.11 320 GoLecteur optique : Graveur DVD SamsungCarte graphique : GeForce 9800 GT Silence Cell de GigabyteAlimentation : Extreme Power Supply 80Plus de Lian Li.Le protocole de test consiste à appréhender plusieurs caractéristiques importantes d’un boitier :Sa capacité de refroidissement,Son insonorisation,Les performances sonores de sa ventilation,Sa consommation électrique résultant de ses ventilateurs.Nous avons mesuré, à l’aide d’un thermomètre digital et de deux sondes thermocouples, la température à l’intérieur du boitier (haut et bas) tandis que celles de la carte mère (chipset), du disque dur, de la carte graphique et du processeur sont relevées par voie logicielle avec CPUID HWMonitor.Deux états sont considérés avec un mode idle où le PC est au repos, Windows chargé, sans aucune activité puis lors d’une très forte sollicitation du processeur, du GPU et des disques durs (4 sessions de CPU bun + Furmark 1.9.1 + HDTach Long Bench).Durant ces tests, un sonomètre est placé sur un pied à 20 cm du boitier.Un boitier a deux caractéristiques bien distinctes lorsque nous évoquons ses nuisances sonores:La première touche ses qualités d’insonorisation au niveau des pièces mécaniques comme le bloc d’alimentation, les disques durs, le ventirad CPU ou encore les unités optiques.La deuxième est issue de sa ventilation qui engendre inévitablement du bruit lié à la vitesse de rotation des ventilateurs, à la forme de l’ouverture du châssis au niveau de leurs emplacements et aux types de fixation utilisée.Pour le système de fixation des disques durs, nous avons pris comme référence, mesuré à l’aide d’un sonomètre positionné sur un pied à 25 cm, le bruit (en dBA) d’un Seagate Barracuda XT 2 To placé sur un bureau en bois puis sur une mince couche de mousse et enfin dans le boitier.Les nuisances sonores de la ventilation sont relevées avec une configuration entièrement fanless afin d’éliminer les bruits résiduels. Le disque dur est remplacé par un SSD Intel 510 120 Go, l’alimentation par un modèle Fanless signé Seasonic, la X-Series 460 Watts tandis que le ventilateur du ventirad processeur est mis à l’arrêt.Enfin, nous mesurons le bruit de notre configuration de référence en fonctionnement.Le refroidissement.Nos relevés de températures, selon la tension appliquée, montrent des performances modestes pour un tel type de boitier. Que l'on soit au repos ou en burn, les résultats se rapprochent de ce qu’il est possible d’obtenir avec un boitier « spécial silence » comme le Deep Silence 1, le Define R4, le Silencio 650 ou encore le Ghost.Le refroidissement n’est donc pas parmi les meilleurs. En burn, le GPU affiche 74°C tandis que la température boitier se situe aux alentours de 26,5 °C. Entre du 5 et 12 Volts, la carte graphique perd 15°C, la carte mère 2°C, les disques durs entre 2 et 4°C et le boitier 4,5°C.Les nuisances sonore. Si l’AI6 peut être critiqué sur ses performances en refroidissement mais il excelle du côté des nuisances sonores de sa ventilation. Nous avons affaire à un boitier très silencieux puisque les nuisances sonores passent de 35,2 à 38,9 dBA entre une tension de 5 Volts et 12 Volts. Nous sommes ici à la hauteur de ce que peut offrir un boitier « spécial silence ».Cependant, l’AI6 ne dispose pas d’un revêtement spécial silence, ses facultés d’étouffer le bruit sont donc limitées. Ceci se vérifie puisque, notre sonomètre grimpe de 38,9 dBA à 40,1 dBA entre une configuration entièrement fanless et l’utilisation d’un ventirad CPU et d’une alimentation active en complément de classiques disques durs.De même, l’exercice avec le Barracuda XT 2 To montre une hausse notable du bruit lors de très forts accès au disque.La consommation. De nouveau, l’AI6 marque un point avec une demande énergétique très limitée vis-à-vis de ses deux ventilateurs. Nous passons, entre des tensions de 5 et 12 Volts, de 0,3 Watt à 1,94 Watt. Hormis le Ghost, le Silencio 650, le Define R4 ou encore le Deep Silence 1 se montrent plus gourmands.Nous voici au terme de notre étude. L’AI6 d’Anidées est un boitier « moyen tour » au design soigné et travaillé. Il dispose d’un revêtement en aluminium brossé fort agréable et des courbes lui apportant de la sérénité et du charisme.Il profite d’une connectique assez riche et d’un judicieux système d’alimentation pour ses ventilateurs. Il est dommage que la longueur du câble du ventilateur arrière ne permette pas d'en profiter. La finition est correcte bien que des défauts sont observables sur le plastique, nous mettrons cela sur le compte de notre version et non d'une généralisation, du moins espérons-le. L'espace est généreux et le montage des composants agréable bien qu'aucun système de fixations rapide ne soit de la partie.Ses performances en refroidissement sont limitées. Il faudra donc bien veiller aux solutions utilisées vis-à-vis du processeur et de la carte graphique. En revanche, il excelle sur la question du silence avec une ventilation quasiment inaudible. Il n’y a aucun revêtement spécial pour étouffer le bruit ce qui se fait ressentir si les composants internes son bruyants. Enfin, l’AI6 propose une excellente prestation vis-à-vis de sa demande énergétique.Anidées propose son AI6 aux alentours de 115 euros sur notre comparateur de prix, ce qui est un positionnement haut de gamme. Le bilan est alors bien difficile car nous sommes devant un boitier capable d’offrir le meilleur d’un côté et des prestations modestes de l’autre. Son charme est indéniable, ses performance en silence et consommation également mais son refroidissement est limité, accompagné de quelques défauts.Boitier AI6 d'Anidées EcologiePoints Positifs Points Négatifs Besoins énergétiquesSilence de la ventilationEspace,Design,Aluminium,module d'alimentation pour ventilateur.Quelques problèmes de finition,refroidissementAI6 PerformancesQualité/FinitionEcolo

AI6 d’Anidées : Du charme silencieux

Jérôme Gianoli

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