Boitier PC-7HX : La sobriété au service de l’efficacité

Lian Li est reconnu pour son positionnement haut de gamme avec l’utilisation de matériaux nobles et une haute maîtrise de la fabrication marquée par une finition de qualité et des innovations utiles pour l’utilisateur. Le PC-7HX fait partie d’une nouvelle famille, les PC-7H, déclinée en trois versions le PC-7HA en gris, le PC-7HB en noir et le PC-7HX avec intérieur noir (PC-7HX). Le constructeur annonce de l’efficacité, de la sobriété et de l’aide au montage pour un tarif haut de gamme de 105 € HT. Avons-nous un positionnement justifié ? Le refroidissement est-il à la hauteur ? Les nuisances sonores sont-elles contenues ? Toutes ces questions trouveront une réponse dans notre dossier. Le PC-7HX est livré dans un carton aux dimensions de 54 x 57 x 27 cm, ce qui est correct face au format Moyen tour proposé. Le boitier est logé entre deux protections en polystyrène et s’accompagne d’un petit guide de montage. Il se présente avec une jolie robe aluminium d’un noir profond. Malgré une forme rectangulaire commune, Lian Li s’est efforcé d’apporter un soupçon d’originalité avec une façade aux lignes courbes laissant visible une large grille Métal Mesh. Amovible, elle libère l’accès aux deux filtres anti-poussière accompagnant deux ventilateurs de 140 mm. Ils sont surplombés par trois baies 5,25 pouces. Deux discrètes LED sont placées sur la droite. Elles informent de la mise sous tension et de l’activité du système de stockage. La connectique, composée des boutons POWER et RESET, de deux ports USB 3.0 et des classiques connecteurs audio, est positionnée sur le haut cachée sous une petite trappe, un choix indiquant une utilisation à même le sol du boitier. Le dessus ne propose aucune ouverture mais deux caches pour le montage supplémentaire de deux ventilateurs de 120 mm. Un kit Capot optionnel (7H-1) est proposé pour cacher l’ensemble. L’arrière présente huit slots d’extension, l’emplacement du bloc d’alimentation, une grille de protection pour le ventilateur de 120 mm arrière et deux œillets en caoutchouc pour le passage de tuyaux d’un Watercooling. Le boitier repose sur quatre pieds caoutchoutés classiques sans finition HiFi ce qui est rare chez Lian Li. Ils se complètent par un filtre anti poussière au niveau d’un ventilateur de l’alimentation. Amovible, il sera facile de le nettoyer mais son accès est délicat. Il faut pencher le boitier, ce qui n’est pas très simple. Enfin les deux panneaux latéraux sont solidaires du châssis par quatre vis à main accompagnées de joints afin de ne pas abimer la peinture. Ils disposent d’une bonne prise en main et l’un deux propose d’une grille Metal Mesh d’aération pour un ventilateur 140 mm additionnel. Au final, le PC-7HX joue la carte de la sobriété avec une robe noire, de légères courbes sur la face avant et aucune fioriture particulière. Le refroidissement est clairement mis en avant avec deux grilles Metal Mesh ainsi que deux œillets de tuyaux pour watercooling. Nous apprécions la présence de trois filtres anti-poussières, une façade avant amovible ou encore l’absence totale (hormis les LED et filtres) de plastique. La qualité et la finition sont là. Dommage tout de même que les pieds soient ordinaires et que le dessus se présente avec des caches. Bien que cela permette une certaine évolution, il y a un manque d’esthétisme, du moins à nos yeux. A noter que le bundle dispose de petits picots en caoutchouc pour boucher les trous qui font un peu « tache » face à l’ensemble de la prestation. Terminons sur le filtre du bas. Il est dommage que pour le démonter il faut pencher le boitier. Un système d’extraction par l’avant aurait été apprécié. Une fois ses panneaux latéraux retirés, le PC-7HX dévoile une organisation classique basée sur deux ensembles distincts. La première chose qui surprend est la colonne de droite où il semble manquer quelque chose en son centre. Il s’agit bien sûr de la cage à disque dur, un choix pour garantir une parfaite compatibilité avec les cartes graphiques longues. En revanche, ce manque limite le nombre de périphérique 3,5 pouces et 2,5 pouces à un maximum respectif de quatre et deux tandis que trois lecteurs optiques pourront prendre place. Par contre, il est étrange que deux seulement profitent de fixations rapides. Le plateau à carte mère dispose d’une large ouverture au niveau du socket et de deux orifices pour le passage des câbles. Il n’y a pas de protection en caoutchouc, le constructeur ayant préféré proposer une finition arrondie, réussie en passant. Le refroidissement se compose de deux ventilateurs de 140 mm placés à l’avant et un 120 mm à l’arrière. Tous sont de type 3-pins et s’accompagnent d’un adaptateur Molex. Les huit équerres PCI sont attachées à l’aide de vis à main tandis qu’un système d’évents assure le passage de l’air au niveau du bloc. Ce choix est fait pour minimiser le bruit à ce niveau. Voici les dimensions disponibles pour les principaux composants : Longueur maximale pour la carte graphique : 400 mm Longueur maximale pour l'alimentation : 250 mm Hauteur maximale pour le refroidissement CPU : 170 mm En conclusion, l’agencement intérieur est bien pensé. Le premier ventilateur avant de 140 mm est en charge de refroidir la carte graphique tandis que le deuxième est dédié aux disques durs. L’aide au montage se justifie par des fixations rapides pour les unités de stockage (nous verrons ceci dans la partie montage) et les périphériques 5,25 pouces ainsi que des vis à mains pour les équerres PCI. Par contre pourquoi y-a-t-il uniquement deux baies 5,25 pouces équipées de fixations rapides ? Une recherche à l’économie ? De même, il est dommage que les ventilateurs ne soient pas de type PWM, ce qui permettrait avec les cartes mères d’aujourd’hui de garantir une gestion assez poussée de la ventilation. Enfin bien que nous comprenons le choix d’une seule cage à disque dur, pourquoi ne pas avoir proposé deux cages dont une serait amovible. Le résultat aurait été identique avec, en plus, l’avantage d’avoir plus de baies 3,5 et 2,5 pouces pour les configurations sans carte graphique longue. L’usage de vis à main pour les panneaux latéraux permet d’accéder rapidement à l’espace interne. La carte mère prend facilement sa place. Il est possible de travailler avec les deux mains ce qui est agréable. Elle se visse sur des boulons en cuivre. Le bloc d’alimentation prend place au bas du boitier. Il repose sur deux rails équipés d’un revêtement amortisseur de vibration. Sa consolidation au châssis passe par la mise en place de quatre vis cruciformes par l’arrière. L’installation du lecteur optique se fait facilement avec un logement équipé d’une fixation rapide. Il se glisse sans difficulté. Il faut au préalable retirer la face avant en la tirant vers l’extérieur. Pour les disques durs, Lian Li propose de les équiper de vis avec des anneaux anti-vibration (sur le côté pour une version 3,5 pouces et sur le dessous pour une version 2,5 pouces). Il suffit alors de les glisser dans les rails de la cage. Un axe vertical permet de s’assurer qu’ils ne bougeront pas en cas de transport. Pour le reste, l’espace ne manque pas avec un câble management relativement efficace bien qu’il soit possible de l’améliorer. Nous n’avons qu’un gros reproche. Il concerne l’orifice dédié au câble +12 Volts CPU qui est très mal positionné. Nous avons dû retirer le chapeau pour pouvoir travailler confortablement. Enfin terminons en soulignant que les deux ventilateurs avant sont montés sur des anneaux en caoutchouc ce qui limite le transfert de vibration au châssis tandis que Lian Li est un des seul constructeur à fournir en bundle un adaptateur USB 3.0 vers USB 2.0, ce qui est pratique. Voici la configuration choisie: Carte mère Gigabyte P55A-UD6 Processeur : Intel Core i5 750 Ventirad : Cooler Master Hyper TX3 (ventilateur sur 9 Volts uniquement) Mémoire : Kit DDR3 Low Voltage OCZ PC3-12800 Disque dur : Seagate Barracuda XT 2 To + Seagate Barracuda 7200.11 320 Go Lecteur optique : Graveur DVD Samsung Carte graphique : GeForce 9800 GT Silence Cell de Gigabyte Alimentation : Extreme Power Supply 80Plus de Lian Li. Le protocole de test consiste à appréhender trois caractéristiques importantes d’un boitier: Sa capacité de refroidissement, Son insonorisation, Les performances sonores de sa ventilation, Sa consommation électrique résultant de ses ventilateurs. Nous avons mesuré, à l’aide d’un thermomètre digital et de deux sondes thermocouples, la température à l’intérieur du boitier (haut et bas) tandis que celles de la carte mère (chipset), du disque dur, de la carte graphique et du processeur sont relevées par voie logicielle avec CPUID HWMonitor. Deux états sont considérés avec un mode idle où le PC est au repos, Windows chargé, sans aucune activité puis lors d’une très forte sollicitation du processeur, du GPU et des disques durs (4 sessions de CPU bun + Furmark 1.9.1 + HDTach Long Bench). Durant ces tests, un sonomètre est placé sur un pied à 20 cm du boitier. Un boitier a deux caractéristiques bien distinctes lorsque nous évoquons ses nuisances sonores: La première touche ses qualités d’insonorisation au niveau des pièces mécaniques comme le bloc d’alimentation, les disques durs, le ventirad CPU ou encore les unités optiques. La deuxième est issue de sa ventilation qui engendre inévitablement du bruit lié à la vitesse de rotation des ventilateurs, à la forme de l’ouverture du châssis au niveau de leurs emplacements et aux types de fixation utilisée. Pour le système de fixation des disques durs, nous avons pris comme référence, mesuré à l’aide d’un sonomètre positionné sur un pied à 25 cm, le bruit (en dBA) d’un Seagate Barracuda XT 2 To placé sur un bureau en bois puis sur une mince couche de mousse et enfin dans le boitier. Les nuisances sonores de la ventilation sont relevées avec une configuration entièrement fanless afin d’éliminer les bruits résiduels. Le disque dur est remplacé par un SSD Intel 510 120 Go, l’alimentation par un modèle Fanless signé Seasonic, la X-Series 460 Watts tandis que le ventilateur du ventirad processeur est mis à l’arrêt. Enfin, nous mesurons le bruit de notre configuration de référence en fonctionnement. Il est clair que le PC-7HX a du potentiel de refroidissement. Tous les composants essentiels de notre configuration perdent en température avec une montée en charge des ventilateurs. Au repos ou en charge, la carte graphique est la grande gagnante avec une chute respective de 11°C et 18 °C entre du 5 et 12 Volts. La disposition des ventilateurs à l’avant profite aussi aux deux disques durs qui perdent en burn 5 et 7 °C. Nous avons ici d’excellents résultats qui profitent même au processeur pourtant refroidi par un ventirad paramétré en 9 Volts. Le PC-7HX abaisse sa température de 3 et 4.5 °C entre du 5 et 12 Volts au repos et en charge. Bref, le PC-H7X assure de ce côté là. Nuisances sonores. Tous nos tests de boitiers l’attestent, il est bien difficile de conjuguer silence et refroidissement. Le PC-7HX est équipé d’une ventilation performante mais qui ne reste pas inaudible à haute tension. En 5 et 7 Volts, elle se laisse à peine entendre et devient en 9 et 12 volts présente. Une régulation de la tension aurait été la bienvenue afin de pouvoir la paramétrer en fonction des circonstances. Il est parfaitement inutile d’avoir du 9 ou 12 Volts au repos. L’utilisateur y gagne en confort et la demande énergétique est abaissée. Le test avec notre Barracuda XT 2 To montre les possibilités d’étouffement du bruit. L’usage de vis avec rondelle anti-vibration fait leur travail, le disque ne vibre pas mais le bruit de son moteur et les accès restent audibles. Consommation. Enfin du côté consommation, nous avons un boitier assez gourmand en haut voltage par le fait que trois ventilateurs dont deux en 140 mm sont installés. A titre de comparaison, le P280 d’Antec avec ses trois 120 mm TwoCool affiche 3,56 Watts tandis que le Silencio 650 avec trois 120 mm à 1200 rpm maximum est à 2,85 watts. Le PC-7HX de Lian Li est un boitier moyen tour sobre profitant d’une belle finition et d’un style Full black. La conception est de qualité avec plusieurs astuces pour un montage sans outil, des fixations anti-bruit, un « cable management » assez efficace, l’utilisation d’aluminium ou encore la présence de trois ventilateurs et de plusieurs filtre anti-poussière. Nous avons apprécié ses performances en refroidissement, sa conception, l’adaptateur USB 3.0 vers USB 2.0 où encore son architecture. Cependant face à son positionnement tarifaire, nous restons un peu sur notre faim avec l’absence d’une deuxième cage à disque dur, quatre pieds ordinaires ou encore aucune gestion de la ventilation ou de lecteur de carte mémoire. Le PC-7HX est un bon boitier qui mériterait un peu plus de fonctionnalités. Il est tout de même une valeur sûre. Boitier PC-7HX de Lian Li Ecologie Points Positifs Points Négatifs Aluminium, peu de plastique, poids. Refroidissement, Finition, Qualité de fabrication, Filtres. Consommation Orifice pour le +12Volts CPU, Trop classique ? Pas de gestion de la ventilation.

Boitier PC-7HX : La sobriété au service de l’efficacité

Jérôme Gianoli

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