BytePac : Un boitier externe tout en carton !

Un disque dur n’est pas éternel. Avec des capacités toujours plus importantes le choix de laisser son contenu sur une unique unité, généralement le disque système de son ordinateur, n’est pas sans risque puisque la moindre défaillance peut avoir des conséquences très lourdes. Il n’est pas agréable de perdre plusieurs années de photos ou pire encore des données importantes pour une entreprise. La sauvegarde est une pratique faisant normalement partie de l’utilisation d’un PC. Sans elle, point de salut si une panne se profile à l’horizon. Il existe plusieurs solutions, comme le RAID, la gravure, le cloud ou encore le support de stockage externe. Pour ce dernier cas, Convar propose un boitier externe unique en son genre, le BytrePac. Développé pour répondre à tous les besoins, il s’architecture autour d’une politique de développement durable avec une conception originale permettant de proposer véritablement un produit Green dans tous les sens du terme. La recette est audacieuse avec l’utilisation d’un unique matériau, du carton recyclé et recyclable et rien d’autre. Son utilisation est enfantine, le montage sans outil rapide et son fonctionnement très simple avec une connectique modulable permettant d’assurer une pérennité avec les actuels et prochains standards de connexion. Le BytePac est l’aboutissement le plus réussi d’une démarche environnementale d’un constructeur que nous ayons rencontré. Le BytePac est un boitier externe pour disque dur 3,5 pouces et 2,5 pouces. Il est livré dans un carton aux dimensions de 13,7x 20 x 13,5 cm faisant office de boite de rangement pour les trois unités. Le constructeur Convar anticipe ici le problème des déchets puisque pour la première fois, nous n’en n’avons pas. Bravo ! L’étiquette de transport et celle expliquant l’ouverture sont directement collées sur le carton. Le résultat est vraiment concluant, il faut juste que le transporteur assure la livraison avec un minimum de délicatesse et de propreté. Une large languette détachable assure l’ouverture tout en préparant le carton à se transformer en boite de rangement. Chaque BytePac se présente comme une sorte de classeur où il est possible d’écriture ou étiqueter en vue d’un archivage. Le BytePac est fabriqué à partir d’une matière première renouvelable et recyclable à 100 %, ce qui n’est pas sans conséquence pour la préservation de l’environnement ;-) . Il s’agit de carton ondulé. Présenté comme solide et résistant aux bris et aux chocs, ce boitier HDD est fabriqué à Pirmasens, en collaboration avec la fondation Heinrich Kimmle. Convar met en avant des méthodes de production équitables avec comme priorité l’utilisation de matières premières régionales et des collaborations avec des partenaires eux aussi régionaux. Ce choix de fabrication a un autre côté positif: la fin de vie du produit. Une fois ses bons et loyaux services rendus, son élimination est toute simple, il suffira de le mettre avec le carton usagé afin qu’il puisse être réintroduit dans le circuit des matières premières. Son élimination se fait donc pratiquement sans résidu. Il peut être aussi composté sans nocivité. Le boitier externe BytePac affiche des dimensions de 12,7 cm de largeur pour 19,5 cm de hauteur et environ 3,5 cm d’épaisseur. Il est estampé d’une seule pièce. Il n’y a ni colle, ni agrafe, pas même une seule et unique vis, juste un carton certifié à 100 % FSC. Nous avons un étui de rangement et le boitier à proprement parlé. Un choix qui permet une personnalisation du design avec des espaces pour l’écriture et un site internet permettant de télécharger un plan de coupe. Il faut aussi noter qu’avec une vie nomade, l’étui est directement exposé aux agressions externes. Avec le temps il va se salir, se rayer voire se déchirer. La face avant du boitier assure un passage de l’air par quatre trous tandis qu’à l’arrière, un pied amovible et escamotable libère une seconde grille d’aération de 18 trous. Une fois le disque en place, elle se situe au niveau de son PCB et l’axe de rotation des plateaux. Aucun système de fixation n’est nécessaire. Le bundle est rassemblé dans un des trois BytePac. Il n’y a donc pas d’emballage spécifique ni même de sachet plastique individuel. Il se compose d’un bloc d’alimentation, d’une PowerBox, d’un module d’interface, d’une clé USB/eSATA et d’un câble eSATA/SATA. Tous les composants sont garantis 5 ans et remplaçable individuellement. En cas de panne, il n’est donc pas nécessaire de racheter un kit complet ! Mieux encore, cette modularité permet d’assurer un suivi dans le temps du BytePac, le constructeur souligne que si la connectique évolue, il suffira juste d’échanger le module nécessaire. Pour le moment, Le BytePac prend en charge un disque dur 3,5 pouces et 2,5 pouces à la norme SATA. L’IDE est à l’étude. Il se connecte à l’ordinateur en USB 2.0, bientôt en USB 3.0 ou en eSATA. Pour résumer l’installation d’un disque dur, il faut 30 secondes et aucun outil. Il n’est pas possible de faire plus simple. Le disque s’insère dans son logement en plaçant en premier sa connectique face à l’ouverture dédiée du boitier. Il se repose sur une triple épaisseur de carton. La transmission des vibrations s’en retrouve minimisée et un espace de quelques millimètres apparait entre le disque et la grille d’aération. Attention tout de même, tous les disques ne sont pas correctement emmitouflés. Avec une unité à plateau unique, le BytePac ne prévoit pas de compenser la perte de hauteur. Il faut donc mieux utiliser un disque dur de 2.3 cm de hauteur. Pour le branchement, le connecteur SATA et l’alimentation de disque bénéficient d’une unique connectique qui se branche sur le PowerBOx. Cette dernière accueille également l’alimentation et le câble eSATA/SATA. Pour une connexion en eSATA, il suffit juste de se passer de la clé et brancher le câble eSATA (non fourni en bundle !) directement sur la PowerBox. Nous n’avons rien de particulier à dire ici hormis une clé imposante et une connectique au final prenant pas mal de place mais c’est un petit prix à payer face à sa modularité. Nous avons utilisé pour ce dossier un disque dur Barracuda XT 2 To à 7200 trs/mn. Un choix justifié pour évaluer les performances du BytePac en termes de débits (eSATA) et de refroidissement. Les interfaces USB 2.0 et eSATA sont testées sur une carte mère Gigabyte GA-X58A-U7 épaulée d’un Core i7-975x et 6 Go de DDR3. Le système d’exploitation est Windows 7 64 Bits. Performances théoriques. HDTach 3.01. Avec HDTach, nous avons une estimation théorique des débits en lecture : Mémoire cache et lecture. L’USB 2.0, encore très répandu, accuse de l’âge face aux capacités des disques durs actuels. Le débit moyen est de 36,5 Mo/s contre 109,6 Mo/s en eSATA. On remarque également que sa bande passante limite les capacités au point de rendre linéaire les débits sur toute la surface du disque là où l’eSATA révèle le principal défaut d’un disque dur face à la technologie SSD. ChristalDiskMark 3.01. Nous avons ici une évaluation des débits en lecture et en écriture suivant différentes tailles de fichiers (512 Ko et 4 Ko) et de façon séquentielle. Chaque test est accompli 5 fois et une moyenne est calculée. Nous nous retrouvons face à la même situation avec des débits en USB 2.0 bien inférieurs à l’eSATA. Ceci est vrai avec des fichiers 512 Ko mais pas avec ceux de très petites tailles. Les performances dans ce cas sont identiques. C’est le disque dur utilisé qui est à l’origine de ce constat. ATTO Disk Benchmark. ATTO évalue les débits (écriture/lecture) en fonction de 15 tailles de fichiers allant de 0,5 à 8192 ko. Nous avons reporté les résultats sous forme de courbe afin de mieux appréhender les différences. Les débits progressent pour atteindre leurs maximums avec une taille de fichier de 64 ko. Il y a une différence très nette entre les deux interfaces soulignant qu’il faudra s’armer de beaucoup de patience avec l’USB 2.0 pour le transfert de plus Go. A noter que nous avons une différence entre les deux interfaces dès le départ ce que ChristalMark ne souligne pas. Performances réelles. Les tests consistent à la copie de fichiers avec le transfert d’un dossier comportant 513 éléments (photos) pour une taille globale de 1,45 Go, 4 fichiers vidéo d’une taille globale de 3,05 Go et 4937 fichiers pour une taille de 1,71 Go. La source qui devient dans un second temps la cible est un RAID 0 de deux disques Diamond Max 22 de 320 Go. Il s’agit de mettre en place un système plus rapide que notre Barracuda XT 2 To. Nous obtenons des résultats en relation avec les différents benchmarks théoriques. L’interface eSATA est plus à même d’exploiter de grosses capacités. En écriture, l’USB 2.0 affiche des débits de 32 Mo/s pour la copie de photos, 33,8 Mo/s pour la copie de films et 26,6 Mo/s pour la copie de petits fichiers là où l’eSATA permet de profiter respectivement de 97,6 Mo/s, 109 et 37 Mo/s. Le classement reste inchangé en lecture. Nuisances sonores. Le carton ondulé fait des merveilles et les trois couches utilisées pour supporter le disque permettent d’amortir les vibrations. Notre Barracuda n’est guère plus bruyant qu’avec une utilisation à même le bureau, posé sur un support en mousse. Notre sonomètre en décèle que des dixièmes de dBa d’où l’inutilité d’en faire un graphique. Consommation électrique. Le Barracuda XT 2 To a une consommation en idle de 7 Watts contre 10,1 en burn. Avec le module d’alimentation du BytePac, elle se monte à 9,4 Watts et 11,6 Watts. Le transformateur n’est donc pas sans perte énergétique. Attention également, il affiche une consommation de 0,3 Watts en le laissant branché sur la prise, sa consommation n’est donc pas nulle. Enfin notons qu’aucun interrupteur On/OFF ne permet d’éteindre le disque tandis qu’aucune mise en veille n’est disponible. Températures. Le BytePac a deux dispositifs d’aération (avant et arrière). Il s’agit d’un design fanless. L’exploitation d’un disque dur comme le Baracuda XT 2 To à 7200 trs met à rude épreuve les performances thermiques du boitier externe. Après trois heures d’utilisation sans interruption, la température disque atteint 51 °C tout de même. Nous pouvons nous poser la question de s’avoir s’il y a un quelconque risque d’incendie puisque nous avons uniquement du carton. Convar est extrêmement clair sur la question. A moins d’avoir une température approchant les 235°C environ pour un carton non traité, un risque d’incendie est impossible. De plus, comme aucune électronique n’est montée à l’intérieur il n’y a également aucun danger de carbonisation. Le BytePac est un boitier externe pour disque dur 3,5 pouces et 2,5 pouces. Sa conception est unique avec l’utilisation de carton ondulé. D’une seule pièce, il n’utilise aucune colle ni agrafe. L’installation du disque est des plus simples ainsi que sa connexion. Le kit de connexion permet de l’exploitation via une interface USB 2.0 ou eSATA mais le câble n’est pas fourni en bundle. Signé par le constructeur Convar, le Bytepac représente le produit green le plus abouti que nous ayons rencontré. Sans emballage, il propose un châssis entièrement recyclable et il est fabriqué à partir de matériaux recyclés. Il préserve son utilisateur des nuisances sonores tout en offrant une modularité de sa connectique permettant de garantir sa pérennité dans le temps. Nous avons été conquis par l’idée et sa matérialisation. Bien que le carton a beaucoup d’avantage, il reste une matière sensible à son environnement, l’humidité par exemple ainsi qu’à une usure relative. Convar le sait et le BytePac est présenté avant tout comme une solution durable et écologique pour mettre en place un archivage efficace de données et non comme un disque externe capable de faire face à la dure jungle d’une vie nomade. Sur la question de la solidité, il encaisse correctement les chocs et il suffit de regarder la nature des emballages des appareils High Tech pour se rendre compte que sur cette question, le carton est un matériau de choix ;-) . Enfin soulignons que nous n'avons pas d'information sur le type d'encre utilisée. Notre BytePac kit est proposé à 39,95 euros. Il comprend un kit de connexion SATA vers USB2, 3 boîtes vides, 3 étuis, 3 jeux d'étiquettes et un adaptateur 2.5". Il faut compter environ 14 euros pour les trois boites seules. Boitier externe BytePac Ecologie Points Positifs Points Négatifs Emballage, 100 % Carton recyclé, Philosophie, Silence, recyclable à 100 % USB2.0 et eSATA, Connectique modulable, Performances, Montage, Qualité générale, Robustesse au toucher. Consommation à l’arrêt, Pas de bouton ON/OFF, Refroidissement limité. Boitier BytePac Performances Qualité/prix Ecolo Pour réagir sur notre Forum : c'est ici.

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