Le Cosmos II impose dès la vue de son carton. Avec des dimensions de 77 cm de largueur pour 73 cm de hauteur et 40 cm de profondeur, il ne fait pas dans la discrétion. Nous vous souhaitons également du courage pour son transport puisqu’il affiche tout de même 29 kilogrammes sur la balance. Bonne nouvelle tout de même, l’usage de papier recyclé est de la partie. Il faudra donc veiller à le déposer au bon endroit pour assurer son recyclage. Le boitier est présenté en détail avec sa fiche technique sur l’un des côtés. Nous avons droit aux classiques logos liés aux respects des normes RoHS et sur la pollution électromagnétique. Notons enfin que son usage est garanti sans risque pour la santé humaine et l’environnement durant 10 années. Le déballage réclame de la méthode au regard du poids mais la présence d’arceaux rend un grand service. Une fois débarrassé de ses protections plastiques, évitant la poussière et assurant le maintien des pièces externes mobiles, le Cosmos II dévoile sa nature discrète et farouche à la fois. Il est difficile de dire que le design n’est pas réussi. Bien qu’à la base nous ayons un châssis rectangulaire, l’habillage lui procure un esthétisme indéniable. La façade n’est pas trop large, les panneaux latéraux sont légèrement courbés et la connectique se dissimule derrière une trappe coulissante, tout comme les emplacements 5,25 pouces et les deux systèmes Hot-Swap. Ce qui attire le regard est avant tout le système d’arceaux. Il participe à affirmer un caractère sportif, facilite le transport et assure le maintien. Sur ce dernier point, soulignons qu’avec ses 22 kilogrammes à vide, le Cosmos II a une bonne assise mais ne se prête pas aux déplacements en Lan. Bref, le Cosmos II est massif avec une personnalité propre et du caractère. Au format grand tour, ses dimensions sont de 70,4 cm de haut, 66, 4 cm de profondeur et 23,3 cm de largeur. Les trois emplacements 5,25 pouces se dissimulent derrière un panneau coulissant. Ils sont accompagnés de deux emplacements 3,5 pouces « Hot Swap » avec fermeture à clé. Le panneau assure son maintien à l’aide d’aimant.La face avant s’équipe d’une large grille Metal Mesh montée sur un support en plastique au design « Nid d’abeille ». L’ensemble est amovible afin de donner accès aux emplacements des ventilateurs avant. Remarque : Les deux logements « Hot Swap » sont au format 3.5 pouces uniquement. Leur cache n’est pas amovible mais accompagne la course du disque dans son logement en se fermant lors de son insertion et en l’éjectant doucement à l’ouverture. Cooler Master propose une connectique complète en façade avec deux ports USB 3.0, quatre ports USB 2.0, un port eSATA et les connecteurs audio. Les boutons Power et Reset sont rassemblés dans un panneau de commande placé sur le haut. Là encore un panneau coulissant (aluminium) est proposé. Il joue un rôle en matière de design mais également de protection. Le Cosmos II offre une gestion poussée de sa ventilation ainsi que de son éclairage avec cinq boutons de régulation de la vitesse des ventilateurs et un bouton d’activation des LEDs, si ces derniers en sont équipés. Au design « plat », ils jouent un rôle de variateur pour la vitesse des ventilateurs. Ce rhéobus est capable de gérer 9 ventilateurs (un avant, trois sur le haut, trois pour les disques durs et deux pour une carte graphique). L’utilisateur a trois niveaux de paramétrage identifiable par un code couleur (Low pour le bleu, Middle pour le violet et rouge pour le High). Nous avons apprécié la fonction d’extinction des LEDS. Cependant, il est regrettable que nous nous ne puissions pas arrêter complètement les ventilateurs. Le haut se termine par une grille Metal Mesh amovible (il faut enlever une vis à main à l’arrière) tout en profitant, comme nous l’avons souligné, de deux arceaux métalliques. Sous la grille, un large espace peut accueillir un ventilateur de 200 mm ou deux ventilateurs de 140mm ou encore trois ventilateurs de 120 mm (un en standard) ou un radiateur d'un système watercooling. Le design des deux panneaux latéraux apporte beaucoup au caractère du boitier. Griffés aux endroits dédiés à la ventilation et profitant d’une finition en aluminium brossé, l’effet visuel est une réussite. La dénomination de panneau latéral n’est pas véritablement juste puisque nous avons affaire à de véritables portes montées sur charnière. Leur ouverture est enfantine par l'action de deux poussoirs placés à l'arrière. L’ouverture est suffisante pour pouvoir intervenir sur la configuration mais il est également possible de les retirer complètement sans l’aide d’outil; il suffit juste de le tirer vers le haut. Devant cette richesse de fonctionnalités et d’effets visuels, l’arrière parait triste par son agencement classique. Il n’en demeure pas moins que la profusion reste d’actualité avec un ensemble de 11 slots d'extension, dont un se positionne à la verticale, surplombé d’un ventilateur de 140 mm et de trois passes-câbles destinés à un watercooling. Le bloc d’alimentation est de son côté placé sur le bas, un choix classique aujourd’hui mais avec une particularité, il est légèrement déporté vers l'arrière. Ceci prendra tout son sens lors de l’étude de l’architecture interne. Enfin, le Cosmos II repose sur quatre patins en caoutchouc fixés sur deux arceaux. Un petit filtre anti-poussière amovible placé sous l’emplacement du bloc d’alimentation vient compléter l’ensemble. Cooler Master a opté pour une architecture compartimentée avec deux espaces bien distincts. Sur le haut, nous avons le plateau à carte mère (équipé d’une largue ouverture au niveau du socket et de plusieurs orifices avec des caches souples pour le passage des câbles) et une colonne verticale rassemblant les trois emplacements 5,25 pouces avec fixations rapides, deux systèmes 3,5 pouces Hot Swap et une cage à disques durs placée devant le ventilateur à LED avant. Elle s’équipe de cinq tiroirs amovibles compatibles 3,5 et 2,5 pouces. Sur le bas, l’emplacement du bloc d’alimentation accompagne deux cages à disques durs, équipées cette fois de trois tiroirs amovibles (3,5 et 2,5 pouces) chacune. Le refroidissement est confié ici à deux ventilateurs de 120 mm montés sur une porte. Cette dernière peut être enlevée en cas de besoins ainsi que les deux cages. Nous observons que l’espace est assez restreint pour le bloc ce qui peut poser problème avec des alimentations longues. Le constructeur a donc choisi de déporter vers l’extérieur une partie de l’alimentation, ce que nous avons souligné tout à l’heure. L’espace est généreux. Le plateau à carte mère prend en charge les formats Micro-ATX, ATX, E-ATX, XL-ATX, ou encore SSI CEB et SSI EEB si le boitier a vocation d’accueillir une configuration serveur. Le nombre de câbles impressionne mais en réalité ils s’installent rapidement. Répartis en quatre groupes de faisceaux de même nature, ils sont dédiés à l’alimentation des ventilateurs (des étiquettes avec des appellations permettent de faire correspondre le bon ventilateur au inscription du panneau de commande du haut,), à la gestion des LEDs, aux boutons POWER, Reset, aux LEDs de mise sous tension et d’activité du disque dur et enfin aux connectiques avant (USB 2.0, USB 3.0 et eSATA). Le système pour le refroidissement est complet avec cinq ventilateurs d’origine. Un imposant 200 mm est en façade (LED, 700 RPM, 19 dBA) épaulé d’un ventilateur de 120 mm (1200 rpm, 17 dBA) sur le dessus, d’un 140 mm à l’arrière (1200, 19 dBA) et de deux ventilateurs 120 mm internes au niveau des cages à disques durs du bas (1200 rpm, 17 dBA). Bien entendu, cet ensemble s’accompagne de filtre anti-poussière (avant, bas et latéraux). Si des besoins plus importants sont nécessaires, il est possible de modifier ce schéma avec un ventilateur de 140 ou 120 mm à l’avant, un ventilateur de 200 mm ou deux ventilateurs 140mm ou trois ventilateurs 120mm sur le haut, deux ventilateurs 120mm sur le côté ou encore un ventilateur 120 x 25 mm pour la cage à disque dur du haut. L’espace est généreux afin de fournir suffisamment de place pour travailler dans de bonne condition. Avec son poids de 22 kilogrammes, il est préférable de préparer son plan de travail afin de « tourner » autour du boitier au lieu de le tourner. De plus, l’ouverture des portes latérales demande de la place. Cooler Master annonce 385 mm réservés pour la carte graphique, ce qui laisse de la marge, tandis que la hauteur maximum pour un ventirad CPU est de 190 mm. Les nombreuses ouvertures du plateau à carte mère couplées aux attaches câbles à l’arrière et à un espace de plus de 3,5 cm entre le châssis et la porte donnent un grand choix d’organisation pour l’utilisateur. Le rangement du surplus de câbles et l’aménagement interne pour favoriser le passage de l’air deviennent un plaisir car aucune incompatibilité ne gâche le travail. Par exemple, dans l’hypothèse où le bloc d’alimentation soit « juste » au niveau de la longueur du câble d’alimentation 4+4 broches +12 Volts dédié au processeur, une rallonge de type 8 broches P4 est disponible en bundle. Le carte mère prend place sur des classiques entretoises tandis que des vis cruciformes assurent sa fixation. Le disque dur s’installe sans outil tout comme le lecteur optique. Le premier prend place dans un tiroir amovible équipé de picots en acier montés sur des supports en caoutchouc pour limiter le transfert des vibrations. Dans le cas d’une unité 2,5 pouces, il n’y a pas de système à clips, le tournevis est indispensable. Pour le lecteur optique, il faut enlever le cache baie. Une fois en place, il se consolide au châssis en appuyant le bouton, c’est simple, rapide et efficace. Le bloc d’alimentation profite d’une assise avec pads anti-vibration. Il faut enlever le cache arrière puis le fixer sur le bloc puis installer le tout dans le boitier en passant par l’arrière. Hormis le câble 4+4 broches pour l’alimentation CPU, les autres connecteurs ne poseront normalement pas de problème. Pour la connectique du boitier, nous vous conseillons de préparer le branchement des câbles en organisant des faisceaux. Le surplus trouve sa place sans problème à l’arrière, l’espace ne manque pas si bien que nous avons obtenu le meilleur rangement possible avec uniquement le PCIe apparent, celui dédié à la carte graphique. Tout le monde n’a pas dans sa configuration 13 disques durs si bien que très souvent les deux cages du bas peuvent être enlevées. Elles sont solidaires d’un plateau par des vis à main tandis que ce dernier est solidaire du châssis par des vis cruciformes à enlever par le dessous. Il devient alors possible de récupérer les deux ventilateurs du support pour les fixer ailleurs par exemple au dos de la porte latérale gauche. Enfin les équerres pour les cartes filles profitent de vis à main. Une fois en place, l’allumage met en valeur la face avant grâce à des LED et le rhéobus du panneau de contrôle apporte une gestion de la ventilation des différentes parties du boitier (haut, devant, GPU, CPU). Il se base se trois profils de ventilation (Low, Midlle et High). Par contre, les changements sont agaçants avec des « BIP » stridents à chaque fois que nous appuyons sur un bouton. Ils sont inutiles puisqu’un système de couleur permet de savoir quel mode est sélectionné. Voici la configuration choisie: Carte mère Gigabyte P55A-UD6 Processeur : Intel Core i5 750 Ventirad : Cooler Master Hyper TX3 (ventilateur sur 9 Volts uniquement) Mémoire : Kit DDR3 Low Voltage OCZ PC3-12800 Disque dur : Seagate Barracuda XT 2 To + Seagate Barracuda 7200.11 320 Go Lecteur optique : Graveur DVD Samsung Carte graphique : GeForce 9800 GT Silence Cell de Gigabyte Alimentation : Extreme Power Supply 80Plus de Lian Li. Le protocole de test consiste à appréhender trois caractéristiques importantes d’un boitier: Sa capacité de refroidissement, Son insonorisation, Les performances sonores de sa ventilation, Sa consommation électrique résultant de ses ventilateurs. Nous avons mesuré, à l’aide d’un thermomètre digital et de deux sondes thermocouples, la température à l’intérieur du boitier (haut et bas) tandis que celles de la carte mère (chipset), du disque dur, de la carte graphique et du processeur sont relevées par voie logicielle avec CPUID HWMonitor. Deux états sont considérés avec un mode idle où le PC est au repos, Windows chargé, sans aucune activité puis lors d’une très forte sollicitation du processeur, du GPU et des disques durs (4 sessions de CPU bun + Furmark 1.9.1 + HDTach Long Bench). Durant ces tests, un sonomètre est placé sur un pied à 20 cm du boitier. Un boitier a deux caractéristiques bien distinctes lorsque nous évoquons ses nuisances sonores. La première touche ses qualités d’insonorisation au niveau des pièces mécaniques comme le bloc d’alimentation, les disques durs, le ventirad CPU ou encore les unités optiques. La deuxième est issue de sa ventilation qui engendre inévitablement du bruit lié à la vitesse de rotation des ventilateurs, à la forme de l’ouverture du châssis au niveau de leurs emplacements et aux types de fixation utilisée. Pour le système de fixation des disques durs, nous avons pris comme référence, mesuré à l’aide d’un sonomètre positionné sur un pied à 25 cm, le bruit (en dBA) d’un Seagate Barracuda XT 2 To placé sur un bureau en bois puis sur une mince couche de mousse et enfin dans le boitier. Les nuisances sonores de la ventilation sont relevées avec une configuration entièrement fanless afin d’éliminer les bruits résiduels. Le disque dur est remplacé par un SSD Intel 510 120 Go, l’alimentation par un modèle Fanless signé Seasonic, la X-Series 460 Watts tandis que le ventilateur du ventirad processeur est mis à l’arrêt. Enfin, nous mesurons le bruit de notre configuration de référence en fonctionnement. Le Cosmos II ne manque pas de souffle. Que nous nous placions en idle (au repos) ou en burn, l’action des cinq ventilateurs touche l’ensemble de notre configuration.Les résultats sont de très bon niveau surtout avec une ventilation en mode Middle ou High. Entre le mode Low et High, le processeur (équipé d’un refroidissement actif en 9 Volts) permet 3°C en idle et 4.5° C en burn. L’élément le plus sensible au refroidissement reste la carte graphique fanless capable de perdre 9°C au repos et 26 °C en burn ! Face à un boitier comme le P280 d’Antec, le Cosmos II se montre plus performant avec une ventilation sur Middle et High. Notons également que selon la position du disque dur dans le boitier, son refroidissement ne sera pas identique. Les cages à disque dur du bas et du milieu sont ventilées contrairement au système Hot Swap. Nuisances sonores. Le Cosmos II est-il un boitier silencieux ? Notre pièce affiche des nuisances sonores de 35,2 dBA. Avec une configuration entièrement fanless, le système de refroidissement du boitier se montre silencieux en Low (36,4 dbA). En Middle le bruit est plus marqué mais reste parfaitement acceptable. Par contre, en High , le Cosmos II se laisse entendre. Les performances sont là mais les nuisances sonores également avec un son assez grave ce qui n’est pas agaçant à la longue. Enfin avec sa ventilation au maximum et une configuration classique, l’écart se creuse modérément puisque aux bruits de la ventilation viennent s’ajouter ceux du disque dur et du bloc d’alimentation et du ventirad CPU. Les attentions apportées à l’insonorisation (porte latérale, œillet en caoutchouc) permettent de limiter le bruit sans toutefois l’éviter complétement. Notre configuration se laisse légèrement plus entendre (Fanless : 41,1 dBA contre 42,1 dBA). Regardons maintenant les qualités « isolantes » du système de fixation des disques durs. Un disque dur 3,5 pouces peut prendre place soit dans un logement Hot Swat, soit dans la cache HDD du milieu soit dans l’une des deux du bas. De plus dans les deux premiers cas, la fermeture de la porte coulissante a un petit impact sur le bruit. Voici les résultats. L’insonorisation est de bonne facture quel que soit le cas. Le bruit de fonctionnement du disque est correctement étouffé, il n’y a rien à dire avec des vibrations compensées pour ne pas être amplifiées par le châssis. Consommation électrique. Voici pour terminer le bilan énergétique du Cosmos. Il est bien sûr lié à sa ventilation basée sur trois ventilateurs de 120 mm, un 140 mm et un 200 mm. Nos mesures montrent que le Rhéobus délivre une tension respective de 4.15 Volts, 7.5 Volts et 11,97 Volts selon les modes respectifs Low, Middle et High. Notre appréhension d’avoir une facture énergétique élevée ne se vérifie pas, Cooler Master propose des ventilateurs peu énergivores si bien que la consommation fluctue entre 1 et 5,8 Watts, ce qui est remarquable. [nggallery id=32] Le Cosmos II est un boitier "Grand Tour" unique avec une appellation d’Ultra Tower pleinement justifiable. Cooler Master signe un produit haut de gamme conjuguant qualité de fabrication, finition et design. Le résultat final s’enrichit de fonctionnalités utiles et appréciables comme la présence d’un Rhéobus, de portes latérales amovibles et d’un système Hot Swap. L’équipement n’est pas en reste avec pas moins de 13 emplacements pour disques durs 3,5 pouces ou 2,5 pouces et 10 slots d’extension. Des astuces de fixation sans outil participent à proposer un montage agréable secondé par une architecture convaincante. L’espace ne manque pas. La modularité est aussi de la partie avec des caches HDD amovibles et une ventilation ajustable jusqu’à 10 ventilateurs. Bref, le Cosmos II est une référence dans bien des domaines et il nous a séduit. Cependant, il n’est pas sans défaut. Son poids joue contre sa mobilité, le son strident des touches du Rhéobus est agaçant tandis que la système Hot Swap fait l’impasse sur le format 2,5 pouces. Sa ventilation d’origine se montre très efficace, peu gourmande mais bruyante à haut régime. Au final, le Cosmos II est unique tout comme son tarif de 350 euros environ. A nos yeux, il s’agit d’un produit élitiste pour passionnés aux besoins hors normes. Il se présente comme l’aboutissement de tout un savoir rassemblé autour d’un châssis acier apte à accueillir les configurations les plus extrêmes. Boitier Cosmos II de Cooler Master Ecologie Points Positifs Points Négatifs Consommation, Modulable, Durable en évolution Câble management, Finition, Espace, Refroidissement, Qualité de fabrication, XL-ATX, Gestion avancée des ventilateurs, Hot Swap, Design, Porte latérale, Prix, Poids, BIP sonore agaçant, Bruyant à haut régime Cosmos II Performances Qualité/Finition Ecolo Pour réagir sur notre Forum : Cosmos II.