L’emballage du Phantom 820 laisse immédiatement deviner que nous n’avons pas affaire à un petit boitier prêt à prendre place sur un bureau. Avec des dimensions de 73 x 69 x 30,5 cm, le carton est imposant. Il présente les atouts du boitier et donne un aperçu de son design et de son architecture interne. Une fois débarrassé de ses protections en polystyrène, le Phantom 820 se présente avec une hauteur de 63 cm pour 61,2 cm de profondeur et 23,5 cm de large pour un poids de 15 kilogrammes à vide ! Notre version se vêtit d’une belle robe blanche mettant en avant ses nombreuses ouvertures Métal Mesh au coloris noir. Bien qu’en matière de design chacun a sa propre opinion, il faut avouer que NZXT propose un boitier travaillé avec des formes peu communes mariant esthétisme et côté pratique. Nous n’avons pas seulement une face avant personnalisée mais aussi des panneaux latéraux et une « coiffe » uniques. A la base, le Phantom 820 utilise un châssis acier compatible avec les formats Mini-ITX jusqu’au XL-ATX accompagné d’une façade en plastique. Tout en rondeur, elle dispose d’une grille Metal Mesh en forme de triangle pour le ventilateur avant de 200 mm et une porte aimantée cachant quatre emplacements 5,25 pouces accompagnés de caches baies en Metal Mesh et mousse. Nous retrouvons aussi un lecteur de carte et une gestion poussée de l’éclairage. Une molette permet de régler sa couleur tandis que deux boutons offrent la possibilité de l’éteindre. Le premier s’adresse à l’éclairage latéral et du haut. Nous pouvons tout éteindre, sélectionner les deux ou l’un deux. Le deuxième concerne les deux LED arrières qui illuminent les connections externes (écran, clavier, port USB enceinte….). Nous avons particulièrement apprécié cette fonctionnalité car à l’usage, ceci est assez utile pour les bidouilleurs. Le reste de la connectique est placée sur le haut avec pas moins de six connecteur USB dont deux à la norme USB 3.0, deux prises Jack Audio (casque et micro), les boutons Power et Reset ainsi qu'un panneau de contrôle de la ventilation. Il offre d’un côté la sélection des ventilateurs (bouton S) et de l’autre la gestion de la vitesse de rotation (boutons + et -) jusqu'à arrêt complet en cas de besoin. L’espace restant est utilisé pour le refroidissement en conservant l’esprit du boitier où des formes triangulaires et anguleuses sont d’usage. Elles cachent un ventilateur de 200 mm filtré. A l’arrière, un système vertical de réglage donne de la liberté dans le positionnement du ventilateur de 140 mm en charge d’extraire l’air du boitier. Nous retrouvons aussi neuf slots d’extension équipés d’équerres perforées, quatre passes-tuyaux et l’emplacement sur le bas d’un bloc d’alimentation. Le Phantom 820 dispose de plusieurs filtres anti poussière dont les deux du bas sont amovibles très facilement par l’avant et l’arrière. Le boitier repose sur quatre patins en caoutchouc dont les deux de l’avant sont fixés sur une pièce en plastique noir apportant une certaine agressivité au design tout en jouant un rôle de « canalisation de l’air » par le dessous. Nous pouvons apercevoir les deux filtres qui occupent tout l’espace. Terminons ce tour d’horizon avec les deux panneaux latéraux. Bombés pour disposer d’un espace conséquent pour le rangement des câbles, l’un deux s’équipe d’un ventilateur de 200 mm, d’une fenêtre transparente et de deux grilles Metal Mesk. Au final, le Phantom 820 est un boitier imposant avec un look unique. Le design est travaillé ce qui apporte une personnalité et un caractère racé. Une porte avant cache les baies externes 5,25 pouces ainsi qu’un lecteur de carte et une gestion évoluée de l’éclairage. La finition blanche est de bonne qualité tout comme d’ailleurs la finition. La connectique axe tout sur l’USB à la norme USB 2.0 et USB 3.0 tandis qu’il est possible de gérer la vitesse de chaque ventilateur avec précisions. L’usage de Metal Mesh est de la partie ainsi qu’une petite fenêtre latérale. Chaque panneau latéral est solidaire du châssis par trois vis à mains. L’architecture repose sur une organisation assez classique avec une colonne sur la droite englobant les baies 5,25 pouces et deux caches à disque dur. Le plateau à carte mère compatible E-ATX dispose d’un accès backplate, d’un « câble management » évolué, d’orifices accompagnés de caches pour le passage des câbles et de plusieurs attaches pour l’utilisation de colliers de serrage. Les lecteurs optiques disposent de fixations rapides tandis que les unités de stockages 3,5 pouces ou 2,5 pouces prennent place dans deux cages placées à 180°. Elles s’installent au travers de tiroirs en plastique noir avec un total de six unités au maximum. La cage du bas est amovible ainsi que la platine qui la soutient. Le but est de permettre de libérer de la place afin d'intégrer deux ventilateurs de 120/140 mm ou encore un radiateur de watercooling double en 280 mm max. A noter la possibilité de placer un ventilateur interne devant la cage du haut et de l’orienter selon ses désirs. NZXT a prévu de la modularité dans le refroidissement puisque le ventilateur de 200 mm du haut peut être remplacé par trois 120 mm ou deux 140 mm ou encore un radiateur de Watercooling de 280 ou 360 mm. Tout ceci s’accompagne de filtres anti-poussière. Le plus imposant reste la connectique avec énormément de faisceaux de câbles à l’arrière afin de profiter de l’éclairage, de la gestion de la ventilation ou encore des six ports USB. Bien que l’espace ne manque pas, il faut du temps pour obtenir un rangement optimisé et visuellement agréable. La gestion de la ventilation s’appuie sur un système à quatre canaux de 15 Watts chacun. NZXT a prévu une rallonge pour le 4+4 broches +12 Vols. En résumé, le Phantom 820 dispose de quatre baies 5,25 pouces à fixations rapides, de deux cages à disques durs (6 unités 3,5 et ou 2,5 pouces) et de neuf slots d’extension. Le refroidissement repose sur trois ventilateurs de 200 mm (avant, arrière et latéral) ainsi qu’un 140 mm à l’arrière. Ils peuvent être complétés ou modifiés afin d’atteindre un total de neuf ventilateurs. L’équipement est riche avec une gestion de son éclairage, de sa ventilation , de six ports USB dont deux en USB 3.0 et d’un lecteur de carte tandis que l’espace ne manque pas avec un plateau à carte mère compatible avec les formats E-ATX, XL-ATX, ATX, MICRO-ATX et Mini-ITX et la possibilité d’installer des radiateurs de Watercooling de 280/360mm et 240/280mm (haut et bas) d’une épaisseur maximale de 60 mm. Comme nous l’avons souligné à plusieurs reprises le Phantom est un boitier « grand tour » ce qui lui permet de disposer d’un plateau à carte mère vaste épaulé par de nombreux orifices pour le passage des câbles. Le montage de la carte mère ne pose aucun problème, nous avons un grand confort de mouvement. Le lecteur optique se met en place en un clin d’œil grâce à des fixations rapides et des caches baies facilement détachables. Chaque disque dur prend place dans un tiroir en plastique noir où des picots en acier aidés de rondelle en caoutchouc limitent le transfert de vibrations et assurent la fixation. Chaque tiroir est compatible avec le format 2,5 pouces mais l’usage du tournevis sera nécessaire. L’installation se fait par l’arrière puisque les deux cages sont positionnées à 180°. Une vis peut être mise sur le côté pour consolider chaque unité lors d'un transport. Nous vous conseillons vivement cette procédure, les tiroirs HDD sont bien trop flexibles à nos yeux au point que leur fixation par ergot à la cache n’est pas sûr. Ils ont tendance à sortir tout seul de leurs emplacements. Le bloc d’alimentation se place sur le bas. Il repose sur quatre pieds assez hauts épaulés d’une finition caoutchouc toujours dans le but d’isoler le châssis d’éventuelles vibrations. Le plus compliqué dans le montage reste l’organisation du câblage car le Phantom 820 ne manque pas de faisceau. Son éclairage et sa ventilation réclament un Molex et un SATA tandis que chaque ventilateur est à brancher sur un des trois faisceaux ou les trois, selon ses envies. Bien que le « câble Mangement » soit complet et que plus de 30 mm sont proposés à l’arrière pour le rangement, il faut du temps et de la patience. Nous avons passé un peu plus d’une heure pour organiser les choses afin d’obtenir un résultat agréable à l’œil et optimisé pour le passage de l’air. Voici la configuration choisie: Carte mère Gigabyte P55A-UD6 Processeur : Intel Core i5 750 Ventirad : Cooler Master Hyper TX3 (ventilateur sur 9 Volts uniquement) Mémoire : Kit DDR3 Low Voltage OCZ PC3-12800 Disque dur : Seagate Barracuda XT 2 To + Seagate Barracuda 7200.11 320 Go Lecteur optique : Graveur DVD Samsung Carte graphique : GeForce 9800 GT Silence Cell de Gigabyte Alimentation : Extreme Power Supply 80Plus de Lian Li. Le protocole de test consiste à appréhender plusieurs caractéristiques importantes d’un boitier : Sa capacité de refroidissement, Son insonorisation, Les performances sonores de sa ventilation, Sa consommation électrique résultant de ses ventilateurs. Nous avons mesuré, à l’aide d’un thermomètre digital et de deux sondes thermocouples, la température à l’intérieur du boitier (haut et bas) tandis que celles de la carte mère (chipset), du disque dur, de la carte graphique et du processeur sont relevées par voie logicielle avec CPUID HWMonitor. Deux états sont considérés avec un mode idle où le PC est au repos, Windows chargé, sans aucune activité puis lors d’une très forte sollicitation du processeur, du GPU et des disques durs (4 sessions de CPU bun + Furmark 1.9.1 + HDTach Long Bench). Durant ces tests, un sonomètre est placé sur un pied à 20 cm du boitier. Un boitier a deux caractéristiques bien distinctes lorsque nous évoquons ses nuisances sonores: La première touche ses qualités d’insonorisation au niveau des pièces mécaniques comme le bloc d’alimentation, les disques durs, le ventirad CPU ou encore les unités optiques. La deuxième est issue de sa ventilation qui engendre inévitablement du bruit lié à la vitesse de rotation des ventilateurs, à la forme de l’ouverture du châssis au niveau de leurs emplacements et aux types de fixation utilisée. Pour le système de fixation des disques durs, nous avons pris comme référence, mesuré à l’aide d’un sonomètre positionné sur un pied à 25 cm, le bruit (en dBA) d’un Seagate Barracuda XT 2 To placé sur un bureau en bois puis sur une mince couche de mousse et enfin dans le boitier. Les nuisances sonores de la ventilation sont relevées avec une configuration entièrement fanless afin d’éliminer les bruits résiduels. Le disque dur est remplacé par un SSD Intel 510 120 Go, l’alimentation par un modèle Fanless signé Seasonic, la X-Series 460 Watts tandis que le ventilateur du ventirad processeur est mis à l’arrêt. Enfin, nous mesurons le bruit de notre configuration de référence en fonctionnement. Refroidissement. Le Phantom 820 est équipé de trois 200 mm et d'un 140 mm et autant le dire tout de suite, cela déménage ! Nous avons obtenu des températures parmi les plus basses de l’ensemble de nos tests boitiers. La carte graphique bénéficie tout particulièrement d’un refroidissement efficace (200 mm sur l’arrière et 200 mm sur le côté). En burn la température GPU n’est que de 69°C en 5 Volts contre 53°C en +12 Volts soit une chute de 16°C. Les autres composants profitent également d'une montée en charge de la ventilation. Le processeur perd plus de 4°C, la carte mère 5°C tout comme les deux disques durs. Cependant, que ce soit au repos ou en burn ces derniers ont une température plus élevée que dans un boitier classique (voir OSTROG d’Enermax). Ceci s’explique par le design souhaité par NZXT au niveau des deux cages qui se présente avec une fermeture du coté du panneau latéral avec fenêtre. Du coup, la circulation de l’air est moins efficace qu’avec une structure ouverte. Pour le reste, c’est du tout bon ! le Phantom 820 s’équipe pour faire face à de forts besoins. Nuisances sonores. NZXT, avec l’utilisation de trois 200 mm et un 140 mm, a la possibilité de limiter le bruit puisque face à un ventilateur de 120 mm un plus gros diamètre fournit le même débit d’air à plus faible vitesse de rotation. Du coup comme le montrent nos mesures, le Phantom reste silencieux jusqu’en 9 Volts. En 12 Volts, le souffle se fait entendre mais reste acceptable lors d’une partie de jeu vidéo endiablée. L’évaluation des nuisances sonores de notre HDD Barracuda XT 2 To donne un indice sur le niveau d’étouffement du bruit. Aucun système de protection acoustique n’est présent, le disque se laisse donc entendre mais le niveau sonore est en dessous de la plupart des boitiers non orientés spécial silence que nous avons testés. Cette remarque se vérifie aussi avec une différence minime entre le "12Volts" et le "12 Volts+Conf" dans le graphique "nuisances sonores en dBA" Consommation électrique. Là encore, nous avons été surpris car la présence de quatre ventilateurs ne fait pas exploser les compteurs. La demande énergétique passe de 1,2 Watt en 5 Volts à 7,4 Watts en +12 Volts, ce qui reste très correcte. A noter que nous ne comptabilisons pas le système d’éclairage du Phantom 820. Il dispose cependant d’un avantage avec la possibilité de l’éteindre complétement ou de choisir sa mise en marche uniquement sur le côté, l’arrière et le dessus. [nggallery id=151] En conclusion, le Phantom 820 de NZXT est un boitier au format "Grand Tour" suréquipé. Son design est unique et particulièrement travaillé ce qui le rend atypique et racé. Nous avons apprécié son lecteur de carte et sa gestion poussée de la ventilation. La fabrication et la finition sont de bonne qualité tandis que l’espace interne accepte tous les formats de cartes mères entre le Mini-ITX et l’E-ATX. Le montage est en partie sans outil avec des fixations rapides pour les lecteurs optiques des tiroirs pour les disques durs et des vis à mains pour les équerres des slots d’extension. La ventilation est performante avec quatre ventilateurs d’origine dont trois en 200 mm. De nombreux filtres anti-poussière accompagnent les entrées d'air et l’évolution vers le Watercooling ne pose aucun soucis. Le Phantom 820 se présente donc comme un boitier hors norme. Il dispose d’une gourmandise énergétique modérée et de nuisances sonores très correctes. S’agit-il dès lors d’un best sellers ? Avec un tarif aux alentours de 260 euros, ses prestations, son équipement et son design le justifient mais nous regrettons le manque de rigidité des supports disques utilisés (surtout avec une unité 2,5 pouces) ce qui ne peut être mis de côté dans une telle gamme de prix. 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