Test : Boitier P182 d’Antec

Le schéma traditionnel de refroidissement d’un boitier, issu des recommandations des constructeurs de processeurs, donne des résultats corrects mais reste tout de même limité dans le cas où la configuration est musclée. Basé en général sur l’utilisation d’un unique ventilateur, placé en haut à l’arrière du boitier, juste en dessous du bloc d’alimentation, le but est de permettre l’évacuation de l’air chaud émanant des composants afin de décharger en partie l’alimentation de tout ce travail. Sans ce ventilateur, l’alimentation par sa thermorégulation serait dans l’obligation d’assurer un refroidissement plus important avec forcement une augmentation du bruit et une diminution de sa pérennité.

Certains boitiers vont plus loin avec l’addition d’un ventilateur, en aspiration, sur le bas de la face avant. Combattre le bruit avec une telle architecture passe alors par l’utilisation de ventilateur à grand diamètre (120 mm) afin de réduire la vitesse de rotation et d’exploiter une propriété de l’addition de sources sonores stipulant que deux sources de X dBa ne produisent pas 2 X dBa. Avec une telle règle il est alors possible de multiplier l’utilisation de ventilateurs tout en restant relativement discret.

Enfin, maximiser un débit d’air passe également par un difficile équilibrage entre l’aspiration et l’extraction. Plusieurs procédés sont apparus avec notamment l’utilisation d’un airduct sur la porte latérale dédié au processeur. Bien qu’efficace, il semble toutefois que l’utilisation d’un ventilateur trop puissant dans ce conduit produise des résultats contraires, augmentant par conséquence la température de certains autres composants comme la carte graphique. Très souvent il est même préférable de laisser vide ce conduit.

Antec reprend certains de ces concepts mais va beaucoup plus loin avec le P182 puisque le bloc d’alimentation se voit délogé pour se retrouver au bas du boitier.

Le terme de compartiment prend alors naissance. Trois ventilateurs à vitesse programmables, les Tricool, sont présents et de nombreux détails astucieux s’occupent de combattre un ennemi juré : le bruit. De nouvelles astuces apparaissent notamment pour le refroidissement de cartes graphiques Fanless. Sa finition est plus poussé et sa compatibilité avec d’autres systèmes de refroidissement alternatifs accrue.

Allégé, embelli et plus fonctionnel, il représente deux années de recul face à son petit frère le P180.